AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 21 notes
5
1 avis
4
4 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
William Thackeray publie des chroniques à partir de 1842 dans un hebdomadaire satirique - Punch - dans lequel il distille au fur et à mesure des numéros, ses définitions et surtout donne des exemples humoristiques, caustiques et toujours intelligents de snobs.
C'est une galerie de portraits qui concerne toutes les catégories sociales, commençant par la royauté et les Lords jusqu'au militaires, en passant par les étudiants, les juges, les fonctionnaires, les Clubs réservés aux classes privilégiées. Comme Dickens, il s'amuse à inventer des patronymes caractérisant le personnage qu'il épingle...
Avec verve, intelligence et liberté de ton, Thackeray dresse le tableau d'une société anglaise du XIXème siècle et sa plume vive rend ce récit particulièrement drôle et léger.
Commenter  J’apprécie          242
Le snobisme est-il un défaut d'aristo ou de prolétaire? quand et comment convient-il d'être snob? le snobisme est-il le comble de l'élégance ou de la vulgarité? le bobo est-il une variante du snob? le snob, un parfait crétin ou un esprit supérieur? un dégénéré ou un barbare? rouler en Jaguar, c'est snob? et en Solex? le snob est discret. Non, pas du tout, il est matuvu. Il s'habille haute-couture. Il s'habille trash. Il reste tout nu. Il se livre à des orgies. Il est végétarien. Il est célibataire. Il fait des vers. Il est inculte. Il refuse le Prix Nobel.

Le snob vous emmerde.
Commenter  J’apprécie          230
Si la quintessence de l'oeuvre de Thackeray reste pour moi "Vanity Fair", "The Book of Snobs" n'en représente pas moins un exemple truculent. Les mots, cinglants comme des coups de fouet, nous rappellent à chaque instant le passé de parodiste de l'auteur. le sarcasme, son cheval de bataille, est relevé ici des couleurs chatoyantes de ses personnages.
L'oeuvre est bien inscrite dans son siècle. On y retrouve tous les travers de la société victorienne, ses inégalités en particulier, mais là où le génie de l'auteur opère, c'est que le snobisme qu'il décrit, lui, ne connaît pas de frontière sociale. Liberté, égalité, snobisme.
Commenter  J’apprécie          102
Un pur régal mais je l'avoue, à petite dose.

Avec une plume affûtée et une bonne dose d'humour et de dérision, Thackeray nous donne à déguster des portraits de toutes les sortes de snobs qu'il connait !

Bourgeois, nobles, roturiers, riches ou voulant le paraître, personne n'échappe au snobisme, pas même lui.

Des tableaux truculents assaisonnés de codes et rites sociaux à peine exagérés ! Je ne peux que vous en recommander la lecture.

CHALLENGE XIXème SIÈCLE 2020
Commenter  J’apprécie          101
Il s'agit à l'origine de chroniques hebdomadaires parues dans le magazine Punch, pendant environ un an (1846-1847). le mot snob vient de l'université de Cambridge, il s'agit de la contraction de sine nobilitate, et désignait l'élève qui ne faisait pas partie de la noblesse, comme une bonne partie des étudiants de la vénérable institution. D'ailleurs, lors de son passage à Cambridge, Thackeray a collaboré au Snob, journal de l'université, dans lequel il a fait paraître des textes et dessins humoristiques. Les chroniques de Thackeray ont eu beaucoup de succès et paraissent donc en 1848 en volume.

Il s'agit de 52 textes, de quelques pages, illustrés de dessins. Thackeray passe en revue toute une catégorie de snobs, le snob royal, le snob de la City, le snob militaire, ecclésiastique, littéraire…..Il croque toute une série de personnages, certes de son temps, mais pas seulement. L'admiration servile des puissants, illustres, célèbres, est de tous temps et de tous lieux. L'humour de Thackeray est impitoyable, il s'attaque sans répit à des comportements qui mènent les gens à vouloir paraître autre chose que ce qu'ils sont, et à faire l'inverse de ce qu'ils feraient spontanément. L'apparence au détriment du bonheur.

Un petit extrait :
"Dimanche dernier, me trouvant dans une église de notre capitale où l'office religieux s'achevait tout juste, j'entendis deux snobs parler du pasteur. L'un demandait à l'autre qui était le clergyman. C'est le révérend Truckmush, répondit le second snob, le chapelain particulier du comte de Comandittvough. –Ah, s'exclama le premier snob sur un ton d'indicible satisfaction. Aussitôt l'orthodoxie et l'identité de l'ecclésiastique furent établies dans son esprit. Il n'en savait pas plus long sur le comte que sur le chapelain, mais l'autorité du premier lui garantissait la moralité du second ; et il rentra chez lui fort satisfait du révérend, en bon petit snob obséquieux qu'il est."

Une lecture fort divertissante et plaisante, et un texte dans lequel on voit se dessiner des personnages qui annoncent le grand roman de Thackeray, La foire aux vanités. J'ai tout particulièrement apprécié les toutes dernières chroniques, qui glissent presque sur la forme de petites histoires, et racontent en plusieurs épisodes un récit.
Commenter  J’apprécie          50
Il y a des choses qui s'imposent dans l'ambiance actuelle que nous traversons tous et toutes plus ou moins bien; exemple: lire une seconde fois le savoureux et truculent William Makepeace Thackeray, évoquant la vie mondaine, et s'il admire sans discernement les manières, les goûts et les usages dans les milieux distingués, il n'en fait pas moins une forme d'humour en évoquant dans le Livre des Snobs, le ridicule des choses, en faisant appel directement à la pitié, à la tendresse, au mépris de l'imposture, à notre compassion pour les souffrances, des pauvres. Il a été en quelque sorte un prédicateur laïque en trouvant dans le snobisme son mode d'expression heureux.
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11134 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}