AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Torrentius (16)

[...] Ce Rembrandt a la réputation d’être perpétuellement à court d’argent, une discrète manufacture d’images licencieuses lui assurerait un complément de revenus. Si ce Rembrandt survit aux excès de table, de boisson et de luxure qui sont le lot des Flamands, on peut gager qu’il laissera derrière lui une œuvre considérable.
Commenter  J’apprécie          10
[...] Étrange personnage qui signe une œuvre inavouable de ses propres initiales et use d’un pseudonyme pour vendre sa peinture.
Commenter  J’apprécie          00
[...] Avec quelques amis, nous nous intéressons aux travaux de Paracelse. À nos yeux, il est l’égal d’un Avicenne ou d’un Averroès.
Commenter  J’apprécie          00
Cette fois, le doute n’est plus permis, Torrentius est bien l’auteur de ces images scandaleuses. Étrange personnage qui signe une œuvre inavouable de ses propres initiales et use d’un pseudonyme pour vendre sa peinture. La psychanalyse aurait sans doute long à dire sur la question, mais au contraire du capitalisme qui fait, avec la Compagnie hollandaise des Indes orientales, des débuts très prometteurs, elle n’a pas encore été inventée.
Commenter  J’apprécie          00
Torrentius n'a jamais rencontré Velsaert et Velsaert ne le connaît que de réputation. L'antipathie entre les deux hommes est immédiate et rédhibitoire. C'est la rencontre du sanguin et du bilieux, de l'expansif et du constipé, du lion et du rat d'égout, monsieur de La Fontaine aurait pu en faire une fable, mais il n'est âgé que de six ans lorsqu'a lieu, à Haarlem, cette première audition où chacun déteste à l'instant ce qu'il perçoit de l'autre. Les bijoux voyants du peintre, les couleurs éclatantes de son pourpoint, la dentelle sophistiquée de sa fraise, ses cheveux longs et sa coiffure apprêtée épouvantent Velsaert autant qu'elles le révulsent. Ce n'est pas une question de bon ou de mauvais goût, c'est un rejet viscéral. Dans le monde étriqué de Velsaert, la couleur est péché, l'abondance condamnable. Torrentius, de son côté, ne manque pas d'observer le teint maladif du bailli, la nuance ivoire de la sclérotique, les pellicules qui poudrent à frimas le noir usé de son habit, ses lèvres pincées sur ses dents grises, son masque sévère. Cet homme a-t-il jamais ri de bon cœur une fois dans sa vie ? il est permis d'en douter.
Commenter  J’apprécie          00
Pour Valsaert, Torrentius est devenu, au fil des jours, la bête noire, l'homme à abattre. Avec patience, il tisse la toile dans laquelle il espère que le chatoyant papillon viendra s'engluer un jour. Assisté du jeune Ruyssler, lourd et dévoué comme un cheval de trait, et doté d'aussi peu de cervelle, le bailli collecte les plaintes, recueille les témoignages à charge.
Commenter  J’apprécie          00
Barbe et moustache sont peignées avec soin. À ses oreilles brillent des diamants, à ses doigts une émeraude, une améthyste, et plusieurs grenats sertis dans d'épais anneaux d'or. Il porte, sur un pourpoint de satin bicolore réhaussé de fils argentés, une fraise remarquable, moyen terme entre le modèle espagnol classique et celle que l'on appelle à confusion pour n'être point empesée. Brigby, vêtu lui-même d'un ensemble qui mélange subtilement le parme et l'orange brûlé se sent, face à cette apparition, tel un moineau à côté d'un paon.
Commenter  J’apprécie          00
Parmi les premières acquisitions de Brigby figurent des scènes d'intérieur, des paysages et des marines. Dans ce curieux pays qui parvient à se gouverner sans le secours des princes, il suffit de se rendre au marché : on peut s'y procurer de la peinture aussi aisément qu'un quartier de bœuf ou un turbot pêché du jour, souvent pour moins cher.
Commenter  J’apprécie          10
J’écris , monsieur sur l’art et la manière dont ces mêmes hommes s’acharnent à détruire, à étouffer ou à museler ce qui dépasse les étroites limites de leur compréhension. Ceux qui m’ont condamné, messieurs, ne craignent rien tant que la vie, ses débordements, ses jaillissements et ses couleurs. Aussi vont-ils la tête basse et le teint bilieux, tristement habillé de noir, rongé par l’envie et la frustration. Savez-vous pourquoi ils me détestent ? Parce que j’ai tout ce qu’ils n’auront jamais, du panache, du talent et toutes les femmes que je puis désirer !
Commenter  J’apprécie          20
Torrentius n’a jamais rencontré Velsaert et Velsaert ne le connaît que de réputation. L’antipathie entre les deux hommes est immédiate et rédhibitoire. C’est la rencontre du sanguin et du bilieux, de l’expansif et du constipé, du lion et du rat d’égout…
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (90) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Le bus 666 de Colin Thibert

    Comment s'appelle le personnage principale ?

    Chloé
    Zorgo
    Alice
    Agathe

    4 questions
    12 lecteurs ont répondu
    Thème : Le bus 666 de Colin ThibertCréer un quiz sur ce livre

    {* *}