Trois pages…
Il ne m'en aura fallu que trois petites pour tomber définitivement sous le charme de la plume de
Pascal Thiriet.
Ce court roman (230 pages) est un OVNI (Ouvrage Véritablement Non Insipide).
La plume de Thiriet est étonnante, ébouriffante, déstabilisante, hilarante. Une plume tantôt légère, tantôt plombante, tantôt caressante, tantôt cinglante.
Thiriet est un allumé et nous propose une histoire totalement déjantée qui se déguste, mot après mot. 230 pages c'est bien assez et c'est parfait, tant on a envie de lire doucement, savourant chaque bon mot, chaque tournure de phrase.
L'auteur a un vrai talent pour enrober son récit de moments assez jubilatoires, où l'humour caustique se mélange à la sensibilité, où le farfelu croise des moments inattendus de pure violence.
Son histoire et son écriture sortent des conventions du polar. D'ailleurs parler de polar est bien trop réducteur.
Tout au long de ces pages et de ce road trip illuminé, on suit le parcours de la jeune Sahaa et de son homme de compagnie, Pierre. Oui, homme de compagnie tant il est soumis à sa belle, à un tel point qu'on ne peut décemment plus parler d'amour. Deux personnages allumés, totalement en phase avec la verve et la gouaille de l'auteur.
Si vous recherchez un récit conventionnel et qui ne sort pas des rails, passez votre chemin.
Si vous voulez lire quelque chose de différent, d'iconoclaste et qui secouera vos tripes et vos zygomatiques, vous êtes au bon endroit.
Oui, la trame de l'intrigue est un peu mince, mais qu'importe ! Une prose d'une telle vivacité mérite qu'on s'y attarde.
Sortez des sentiers battus et rabattus, n'hésitez pas à plonger dans l'univers de Thiriet, pour un premier roman, c'est de la balle !
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