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EAN : 9782914704984
232 pages
Jigal (11/02/2013)
3.08/5   24 notes
Résumé :
Elle c’est Sahaa, lui c’est Pierre. Elle est un peu asiatique, lui plutôt méditerranéen. Il est amoureux d’elle, elle est craquante et déjantée… Par hasard elle est devenue la clef vivante d’un coffre-fort abritant une découverte scientifique qui pourrait faire sauter la planète… un secret que certains voudraient voir disparaître au plus vite ! Pour échapper à une bande de tueurs qui dézinguent à tout va, Pierre et Sahaa – parfois chasseurs, parfois gibiers – décide... >Voir plus
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Trois pages…
Il ne m'en aura fallu que trois petites pour tomber définitivement sous le charme de la plume de Pascal Thiriet.
Ce court roman (230 pages) est un OVNI (Ouvrage Véritablement Non Insipide).
La plume de Thiriet est étonnante, ébouriffante, déstabilisante, hilarante. Une plume tantôt légère, tantôt plombante, tantôt caressante, tantôt cinglante.
Thiriet est un allumé et nous propose une histoire totalement déjantée qui se déguste, mot après mot. 230 pages c'est bien assez et c'est parfait, tant on a envie de lire doucement, savourant chaque bon mot, chaque tournure de phrase.

L'auteur a un vrai talent pour enrober son récit de moments assez jubilatoires, où l'humour caustique se mélange à la sensibilité, où le farfelu croise des moments inattendus de pure violence.
Son histoire et son écriture sortent des conventions du polar. D'ailleurs parler de polar est bien trop réducteur.
Tout au long de ces pages et de ce road trip illuminé, on suit le parcours de la jeune Sahaa et de son homme de compagnie, Pierre. Oui, homme de compagnie tant il est soumis à sa belle, à un tel point qu'on ne peut décemment plus parler d'amour. Deux personnages allumés, totalement en phase avec la verve et la gouaille de l'auteur.
Si vous recherchez un récit conventionnel et qui ne sort pas des rails, passez votre chemin.
Si vous voulez lire quelque chose de différent, d'iconoclaste et qui secouera vos tripes et vos zygomatiques, vous êtes au bon endroit.
Oui, la trame de l'intrigue est un peu mince, mais qu'importe ! Une prose d'une telle vivacité mérite qu'on s'y attarde.
Sortez des sentiers battus et rabattus, n'hésitez pas à plonger dans l'univers de Thiriet, pour un premier roman, c'est de la balle !
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Road-movie européen, de Paris à Venise en passant par Bruges et Zurich, J'ai fait comme elle a dit met en scène, à la première personne, Pierre, « agent immobilier » d'un genre particulier puisque son travail consiste avant tout à expulser par la menace ou la violence des personnes susceptibles de gêner l'installation d'autres personnes. Mais, sous cette rugueuse couverture professionnelle, Pierre garde une âme d'enfant – un peu pervers, certes – et reste attaché à Sahaa, sa copine de toujours dont il satisfait, en bonne dame de compagnie, tous les caprices. Or, Sahaa est devenue, après une aventure avec un vieux physicien, une clé biotechnologique susceptible d'ouvrir un coffre-fort très convoité. Poussés à fuir pour échapper à une équipe de tueurs, Pierre et Sahaa entament un tour d'Europe sanglant et complètement déjanté.

Le lecteur régulier de ce blog sait déjà à quel point Tim Dorsey est ici considéré comme ce qui peut le plus se rapprocher de Dieu. Aussi, après avoir vu le nom de Dorsey associé à celui de Thiriet dans une chronique du Vent Sombre (fut-ce pour dire que Thiriet n'a pas la même dextérité que le floridien), il était urgent de jeter un oeil à J'ai fait comme elle a dit.

Convenons-en d'abord : on est en effet encore assez loin de Tim Dorsey, dans le rythme comme dans la folie. Ceci dit, Pascal Thiriet livre un roman assez détonnant et d'une salutaire légèreté. L'intrigue est sommaire et assez peu crédible, mais a l'avantage de laisser l'occasion à l'auteur de lâcher la bride à ses personnages qu'il embringue dans des situations complètement rocambolesques bourrées de quiproquos, de bons mots, de portraits caustiques de personnages caricaturaux, le tout donnant l'impression de se balader au milieu d'un cartoon réalisé par un dessinateur défoncé à la meth.

On tourne donc les pages avec plaisir, on rigole, on s'agace un peu face à Pierre et Sahaa, et c'est peut-être là un des défauts de ce roman ; la difficulté que l'on peut avoir à réellement s'attacher aux héros là où Dorsey rend séduisant un psychopathe totalement incontrôlable. On ajoutera à cela l'impression que, emporté par son joyeux délire, Thiriet a parfois tendance à rajouter le bon mot où la situation déjantée de trop qui nous fait frôler l'indigestion. Il y a là une question de rythme et de dosage à trouver, mais il demeure que ce premier roman se révèle extrêmement rafraîchissant et permet de passer un moment des plus agréables. Et l'on se dit que si cet auteur décide de persister sur cette voie-là, on aura grand plaisir à le retrouver.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Dans ce premier roman de Pascal Thiriet, nous rencontrons deux personnages totalement déjantés, relativement dangereux car déjantés, à mourir de rire aussi, car... déjantés, que nous allons suivre à travers l'Europe, dans une fuite rocambolesque. Ces deux personnages se prénomment Pierre et Sahaa; pas vraiment un couple, mais deux êtres qui s'apprécient de temps en temps, qui baisent ensemble aussi de temps en temps, avec d'autres également, mais qui s'aiment sans doute, en tout cas à leur manière.

Pierre, notre narrateur au teint méditerranéen, aimant la bonne chair sous toutes ses formes, ses âges et ses statuts sociaux, est un jeune homme qui a tendance à vivre au jour le jour, sans trop se poser de questions. Sahaa, son amie - voir un peu plus que ça -, est une jeune femme hors normes de type asiatique tout droit sortie d'un manga. Provocante, sexy, manipulatrice; une tigresse qui maintient une grande emprise sur un Pierre qui ne semble pas vraiment détester ça.

Sahaa, qui avait coupé les ponts avec Pierre pour se tirer avec un autre, revient un jour vers lui pour lui demander de l'aide, ou plutôt exiger de l'aide. Sahaa, qui a passé quelques temps avec un physicien - encore un autre - détient la clé d'un coffre-fort contenant un lourd secret, une découverte scientifique pouvant provoquer le chaos dans le monde. En fait, pour être plus précis, Sahaa est la clé car elle la détient dans ses gênes; Sahaa est une bio-clé. Un choix contre de l'argent.

Ces deux personnes n'auront pas d'autres choix que de prendre la fuite, des tueurs étant prêts à prendre tous les risques pour éliminer Sahaa, mais aussi Pierre dans la foulée, un "simple" dommage collatéral. Cette débandade, qui va nous conduire en Belgique, en Allemagne, mais aussi à Venise et à Zurich, en Suisse, va tourner au burlesque ce qui, bien évidemment, semble être le but de l'auteur.

Quelques cadavres resteront enfouis dans le sillon laissé par le passage de nos deux amoureux, tels des Bonnie and Clyde des temps modernes, mais qui tuent ici par nécessité, en tout cas sur le fond, peut-être un peu moins sur la forme... Comme dans "Tom et Jerry", la souris poursuivie se retrouvera parfois derrière le chat pour chasser à son tour. La chasse est ouverte et tous les coups sont permis, d'un côté comme de l'autre.

L'écriture de Thiriet, dès les premières pages, nous donnent clairement le ton et nous savons que nous irons dans une direction où l'aspect comique et cocasse se mêleront au tragique et à la violence. Je ne veux pas dire par là que c'est légèrement violent, mais plutôt que l'auteur donne de la légèreté - dans le ton - à la violence qui est tout de même assez extrême par moment.

L'auteur donne à la violence, à la déchéance, une sorte de normalité effarante et c'est peut-être ce côté-là qui m'a plu dans cette histoire. le rythme ne change pas vraiment mais le récit monte tout de même en puissance par l'apparition de faits relativement graves, mais tel que cela est raconté, ces faits restent relativement normaux, voir carrément banals. Pour donner une image; imaginez des séquences d'une atrocité inouïe sur une musique de fond tranquille, calmante, tel un beau morceau de musique classique, et le tout au ralenti. Une manière originale, je le conçois, d'exprimer la brutalité.

Alors oui, Pascal Thiriet, c'est très prometteur. Son écriture mêlant humour subtile, dialogues et propos d'une répartie sans précédant, répliques vives et d'une grande spontanéité, nous donne une sacrée claque qui nous réveille d'un coup et nous donne rapidement le sourire. Mais, pour ma part, le dosage n'est pas encore bon et j'ai subi une sorte de saturation au bout d'un moment. Je m'attendais à un changement de ton qui pour moi devenait essentiel. C'est une écriture très spontanée, c'est vrai, très vivante, c'est vrai aussi, mais il manque de la consistance à l'histoire, et cela c'est vrai aussi.

L'intrigue n'a rien d'extraordinaire - j'imagine d'ailleurs que ce n'est pas de ce côté-là que l'auteur a placé sa priorité, enfin j'espère - et c'est sur les personnages, leurs interactions qu'il faut se focaliser. C'est bien sûr ce que j'ai fait mais je dois admettre qu'au bout d'un moment, cette légèreté, ce côté sarcastique et ironique devient un peu pesant et indigeste.

Pour conclure, j'avoue ne pas avoir croché jusqu'au bout, mais il ne faut pas oublier que j'ai utilisé un terme très important dans ma chronique, celui de prometteur. Ce premier roman de Pascal Thiriet manque de rythme, les personnages méritent un peu plus d'épaisseur, mais pour ce qui est de l'écriture, Thiriet s'en sort plutôt très bien, ne manquant pas une occasion pour placer son humour subtil, ses tournures habiles, fines et retorses.

Petit détail encore, pour la forme; concernant la partie se déroulant à Zurich, en Suisse, attention aux petites erreurs que je vais imputer à Pierre, le narrateur, et non à l'auteur. Par exemple, Pierre, le suisse n'est pas une langue. ;-)

J'attends avec impatience le prochain Thiriet; prometteur j'ai dit! Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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L'auteur de cet énoncé "j'ai fait comme elle a dit" est Pierre et "elle" c'est Sahaa son amie d'enfance, son amante occasionnelle. Pierre est du genre à tergiverser mais lorsque Sahaa lui donne deux minutes pour la suivre dans une dangereuse équipée dont l'objectif est d'échapper aux tueurs qui sont à ses trousses, il n'hésite pas longtemps. A l'origine de cette fuite mouvementée se trouve la transformation de Sahaa en bio-clé; elle est détentrice de la capacité à ouvrir un coffre-fort contenant des secrets explosifs.



Ce premier roman de Pierre Thiriet allie fraîcheur et humour. L'escapade est menée tambour battant par Sahaa qui démontre une grande maîtrise et une imperturbabilité à toutes épreuves même lorsque les tueurs s'approchent. Pierre cependant, et malgré son titre de femme de compagnie, fait plus que de la figuration, il sait aussi faire tomber les têtes. Le souffle et le délire de l'auteur, l'écriture enjouée et vive compensent une intrigue un peu légère et une suite d'évènements assez embrouillée.

Alertée par l'enthousiasme contagieux de Yv, je me suis empressée de négocier avec lui afin que ce road-movie fasse étape chez moi. Le temps qu'il recopie dans son livre de cuisine la fameuse recette des sandwichs au TUC et le livre sonnait déjà à ma porte. Alors j'ai fait comme Yv a dit et je l'ai lu en dilettante pour faire durer le plaisir.

Pas de doute Pascal Thiriet est le petit frère d'Arnaud Le Guilcher, ils partagent le goût du déjanté et du farfelu, ils ont les mêmes références et citent Françis Bacon, le peintre britannique aux portraits torturés.

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Un road movie qui se voulait prometeur, un style très particulier -vif, rapide, incisif, tant dans les dialogues que les narrations- mais l'histoire frise un peu "l'ubuesque", et n'est pas très "audible".
Un groupe de chercheurs ayant fait une découverte qui va révolutionner l'humanité, d'accord. Mais laquelle?
L'héroïne, Sahaa, quelque peu cyclothimique, qui mène son monde en général à la baguette, et son "petit ami", qui ne l'est pas complètement, en particulier, lequel , pour pouvoir coucher avec une "amoureuse" d'un soir, doit en ramèner la tête à Sahaa, cette dernière l'ayant autorisé à franchir le pas, mais à cette condition......
J'ai, en vérité, décroché à ce moment là, le reste n'étant qu'une succession de scènes et de propos qui ne m'ont pas intéréssé, outre mesure.
Le côté "baroudeur" et/ou aventurier de l'auteur , transpire peut-être quelque peu dans ce "J'ai fait comme elle m'a dit", mais l'histoire manque quand même d'une certaine épaisseur, et quand on ""embraye" sur "Grossir le ciel" de Bouisse, on ne peut que constater un certain "écart" à tous les niveaux.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Comme j'avais faim, j'avais décidé de me faire un sandwich ou de manger des Tucs, ces biscuits salés et plats comme des crackers. Dans un sens, le sandwich ça cale et, si on met des bons trucs entre des tranches de bons pain, c'est bon. Les Tucs, par contre, c'est pas très bon et je ne sais pas trop pourquoi j'en ai toujours. C'est bourratif. [...] Finalement j'ai coupé la tranche de pain en deux et j'ai mis un Tuc entre les deux demi-tranches. Ça a fait un sandwich au Tuc. Franchement je ne compte pas déposer le brevet pour la recette. Il m'a fallu toute une canette de Coca pour faire descendre mon goûter. (p.5/6)
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Finalement, c'est Sahaa qui a parlé en premier. A Béate.

- Bon, je te le prête. Tu connais un bon hôtel par ici ?

- Qu'est-ce que tu racontes ? Tu me le prêtes ? C'est ton chien ou quoi ? Et qu'est-ce qui te fait croire que j'en ai envie ?

- Non, ce n'est pas mon chien. Si c'était mon chien je te le prêterais pas. T'as pas une tête à aimer les chiens. Mais pour ton envie, t'as raison, j'en sais rien, mais Pierre, lui, il est comme malade de te vouloir. Ça je le sais. Alors disons que c'est professionnel : tu me diras demain combien tu prends pour la nuit. Tu verras, il est pas fatigant, c'est un sentimental. (p.151/152)
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Léo, je ne sais pas si c'est du lard ou du lard. C'est le genre homo croyant mais pas pratiquant. Il est tout en gêne et en désir, comme un bedeau. Bref, il a un truc à me dire et il va te le dire et si tout va bien, je vous rejoindrai. S'il y a un problème tu ne me verras pas et on se retrouve à l'hôtel. Tu prends ton pistolet à bouchon, les bedeaux, parfois, c'est pas clair. (p.105)
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Toujours en plein confinement, Pascal Thiriet nous propose aujourd'hui un 2ème extrait de son futur roman. Profitez-en !
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