L'une des manifestations de la sociopathie est mon ambivalence à l'égard de l'identité et des orientations sexuelles. [...]
L'asexualité ou l'ambiguïté sexuelle sont des symptômes que reprennent de nombreuses évaluations de la sociopathie. Ainsi, Cleckley souligne les pratiques intimes "impersonnelles, insignifiantes et peu intégrées". J'avoue que cette description me correspond fort bien. Ce qui ne me dérange pas du tout.
La musique a quelque chose de mystificateur et d'attirant, en jouer en public est l'un des très rares actes égocentriques à être pris pour de la générosité.
J'ai toujours su que mon coeur était un peu plus noir et froid que celui de la majorité des gens; C'est peut-être pourquoi je suis tellement entée d'essayer de briser celui des autres.
... à mon avis, jouer avec les gens est un instinct naturel universel.
Apprendre à communiquer avec les individus empathiques, c'est comme essayer de comprendre et de parler une langue étrangère.
Je suis trop souvent littérale, j'utilise des mots dans le sens ordinaire que leur donne le dictionnaire. Je trouve bizarre que les individus empathiques emploient ce point des termes alors qu'ils veulent dire complètement autre chose et qu'ils s'attendent à ce que l'interlocuteur saisisse de quoi ils parlent. Dieu merci, l'ironie et l'insincérité rendent les choses plus faciles aux sociopathes. Je formule ce que je pense vraiment, et les gens s'esclaffent parce qu'ils n'ont pas l'air de croire qu'on puisse s'exprimer aussi brutalement.
D'après Newman, en matière d'émotions, les sociopathes disposent d'une palette identique à celle des individus normaux ; seulement, ils s'y intéressent moins et, par conséquent, les vivent d'une autre manière.
L'institut de psychiatrie du King's College de Londres a, dans une étude récente, révélé que le cerveau des criminels sociopathes se caractérise par une moindre quantité de matière grise dans les parties cervicales nécessaires à la compréhension de la sensibilité des autres. Des enquêtes prouvent que leur cerveau ne répond pa sde la même façon que celui des perosnnes normales à des termes comme "mort", "viol" et "cancer". Nous y réagissons avec à peu près autant d'émotivité qu'au mot "chaise". Diverses recherches ont abouti à la conclusion que le cerveau sociopathe a un nombre de connexions moins élevé entre le cortex préfrontal (qui permet de réguler les émotions, analyse les menaces et facilite la prise de décision) de l'amygdale 'qui analyse les émotions), c qui pourrait expliquer pourquoi les individus atteints n'éprouvent pas de sentiments suffisamment négatifs lorsqu'ils se comportent de façon asociale.
J'ai du mal à me repérer au sein de mes propres émotions. Ce n'est pas que je ne les éprouve pas. j'en ressens des tas de différentes, mais il y en a que je n'identifie ou ne saisis pas. Souvent, j'ai l'impression qu'elles sont dénuées de contexte. Comme si je lisais un livre une page à la fois, mais de la fin au début. [...] ... si je ne peux donner de contexte à mes propres ressentis, il m'est alors encore plus difficile d'appréhender ceux d'autrui.
Quelle différence y-a-t-il entre jouer le rôle d'une bonne avocate et en être une ? Quelle différence y-a-t-il entre jouer la collègue sympa et en être une ? J'en suis arrivée à comprendre que l'arnaque que je jouais en tant que jeune avocate a acquis le poids de la réalité - qu'elle est devenue ma vie.