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Critique de Thyuig


Deuil dans le coton, Cropper's cabin dans sa version originale (la cabine du métayer ?), est un roman noir assez classique dans sa forme. Tom Carver est un jeune lycéen dont le malheur est d'entrenir une relation avec la richissime héritiaire de l'homme qui emploie son père comme métayer dans l'exploitation de ses terres. D'un coté, les blancs un peu bouseux, de l'autre, une riche famille d'origine indienne. de la là vient la haine du père Carver, de bien autre chose aussi, mais disons qu'à cette histoire l'indianité de son patron fait office de déclencheur.
Et comme souvent chez Jim Thompson, tout va vite se dérégler. Invariablement les mêmes causes provoquent les mêmes effets : un accrochage bénin avec l'agent de nettoyage du lycée, la perte d'un canif, la vente avortée des quatre hectares de propriété, une rixe avec deux camarades, la brouille avec Donna au sujet de son père, etc etc...
Tout ça se paiera car tout se paye chez Thompson.
L'histoire est classique : il y a aura un crime, un coupable désigné et un procés, le même schéma si brillamment employé vingt ans plus tôt par Faulkner dans son chef-d'oeuvre Sanctuaire.
Jim Thompson n'est pas ébouriffant dans ce roman, mais il dresse un portait juste de la société telle qu'elle devait se présenter dans l'Oklahoma des années 50, état qui connaissait un boum pétrolier sans pareil et où les nantis étaient ceux qui avaient pu profiter du partage des terres indiennes. D'où ce brouillard de racisme qui voile toutes les situations, prééxistant au déroulement de la vie de cet état.
Efficacité, classicisme formel, langue toujours juste et sans emphase, Deuil dans le coton vaut largement les quelques heures qu'il vous fait partagé avec lui, mais comme tout roman de Jim Thompson serait-on tenté d'ajouter.
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