Comment qualifier ce premier roman si riche et prometteur ?
C'est l'histoire d'Anders Hill, la soixantaine, qui , au sommet d'une brillante carrière, ressentant un grand vide et une insatisfaction abyssale , abandonne le confort de son énorme maison du Connecticut , prend une retraite anticipée d'une grande banque de New-York, divorce de sa femme Hélène .......
C'est un personnage fort complexe, qui fut en rébellion ouverte , avérée, virulente avec son père---, fugues, fuites ---durant son adolescence, à la profession de juge, intraitable, en désapprobation ouverte à la moindre des actions de son fils .......
Anders Hill a passé sa vie de travail à acheter des parts, courir pour les revendre, assumer ses responsabilités, envers les actionnaires et les investisseurs, sa direction, sa propre famille, plonger la tête la première dans les vagues bouillonnantes de l'économie mondiale et en sortir chaque jour vainqueur ........
Il en a assez des compromissions , il est frustré , insatisfait , ne se comporte pas mieux que son père avec ses fils......
Son plus jeune, Preston fugue de toutes les écoles privées payées à prix d'or par ses parents, disparaît de l'université de Boston, vit d'expédients, ne reprend pas ses études, tombe de plus en plus bas, découvre le plaisir des opiacées, déteste les cures de désintoxication .
Anarchiste en herbe, rebelle, peu adapté à cette société , incapable de se prendre en charge, il vit une vie d'adolescent attardé ......
Anders Hill n'est pas heureux, ne l'a jamais été , considére sa vie d'adulte, où réussir sa vie était synonyme de "consommer le plus possible" , comme un insondable échec!
Au niveau d'exigence matérielle comme une compétition perpétuelle épuisante, inutile !
L'auteur analyse avec une habileté et une ironie cinglantes quarante ans de mariage et les conséquences de la crise aux Etats- Unis , Anders ne connaît pas du tout sa femme, il croit connaître ses pensées. Il se trompe.....
Fine et sensible, lucide, Hélène sait pertinemment que leur union est imparfaite, toute dans la superficialité et les convenances,les apparences , le paraître devant les amis, lui n'a jamais le temps de discuter dans sa course à l'argent .........
Hélène recherche la tendresse et l'écoute chez un ancien ami étudiant , Donny, qu'elle retrouve , deux choses que son mari lui refuse !
Mais connaît - on réellement les personnes qui nous entourent et avec qui l'on vit ?
Savons- nous reconnaître les attentes de ce qui est bien pour nous et pour les autres ?
C'est un ouvrage morose , pessimiste , instructif, une réflexion amère, tragique , remarquable, qui cerne avec talent et inventivité , justesse, dérision, les contradictions de l'âge mûr ,la réussite matérielle qui ne préserve de rien , les parcours de vie d'Anders et d'Hélène , les accidents de la vie, la vieillesse, l'essai du héros principal de se libérer du moule ironique, désabusé de la dette de la vie au sens large, propre et figuré, le désarroi adolescent qui se prolonge parfois à l'âge adulte !
Très difficile d' écrire une critique à propos d'un ouvrage intense, à l'imagination féconde , fouillé autant qu'original, authentique , un premier roman ! La tortue de la première de couverture existe vraiment !
Mais ce n'est que mon avis bien sûr !
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Ce roman parle tout autant des débuts de la retraite d'Anders que de la vie qui l'a précédée. Il traite essentiellement, à mes yeux, de nos choix et de leurs conséquences à long terme, en analysant ceux d'Anders, de sa femme, de ses enfants, ... dans une ambiance un peu désabusée.
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J'ai a acheté ce livre pour me mettre dans la peau du héros sensé raconter l'histoire de l'arrêt de ses fonctions professionnelles. L'histoire qui est racontée n'a pas de vrai rapport avec la retraite, on y aborde de problème de l'addiction à la drogue des jeunes, la déchéance assumée du héros au travers de faits de sa vie d'égarement. Cest compliqué à comprendre, on a du mal à suivre les personnages, bref l'ennui dure tout de même 330 pages. Je regrette mes 22€ pour un ouvrage que je n'oserais même pas prêter.
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