Dusty s'est foutu dans la mouise, tout seul, comme un grand. On lui avait dit, maintes fois, que le personnel de l'hôtel n'avait pas à fricoter avec la clientèle. Seulement voilà, difficile de résister à la femme qui était toutes les femmes. "Si j'aurai su j'aurai pas courtisu" se serait exclamé Platon au banquet de mariage de la soeur de son beauf' par alliance. Dusty aurait dû lire Platon.
M'oui.
Entrain mesuré à la lecture de ce Thompson qui, en son genre, ne détonne.
C'est l'histoire d'un paumé, pas con, mais paumé quand même, aux rêves de grandeur bien trop cyclopéens pour sa petite personne.
L'auteur aura su, à partir d'un mec à la gueule d'ange et au passé fracassé, dresser le portrait d'un manipulateur ambitieux et retors aveuglé par une sylphide aux mille visages porteuse d'emmerdes en série.
Chouette moment pour un chouette petit lot.
J'aurais préféré tirer le gros.
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Dusty, la vingtaine, est groom à l'hôtel Manton. Il a dû abandonner ses études de médecine pour subvenir aux besoins de sa famille qui se résume à son père, professeur, exclu de l'enseignement pour avoir signé une pétition sur la liberté d'expression et qui ne s'est jamais remis du scandale que cela a provoqué. Dusty est donc groom de nuit, aux côtés de Bascom son supérieur, à quelques années de la retraite. Quand, en pleine nuit, Marcia Hillis arrive pour réserver une chambre, Dusty reste sans voix, fasciné par cette femme qui semble représenter à elle-seule, toutes les femmes. Dans l'hôtel réside également Tug Trowbridge, un mafieux et ses hommes de main. Après le braquage du coffre fort de l'hôtel et la disparition de la jeune femme qui semble avoir été enlevée, la vie de Dusty part en vrille et il va devoir se débattre pour se sortir de ce panier de crabe.
Une déception après la lecture de ce roman noir qui, malgré des retournements de situation inattendus, a mal vieilli, des personnages vus et revus la femme fatale, le mafieux à la recherche du magot, la fuite du jeune Dusty à la recherche d'une femme disparue...Une intrigue et des personnages qui avaient peut-être un goût de nouveauté à sa publication mais qui paraît presque caricaturale à notre époque.
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