L'âge des miracles

Vraiment très agréable à lire , Un livre que l on a du mal à quitter une fois commencé, une écriture fluide , bravo !! je ne peux que le conseiller ...

On pense tous un jour à la fin du monde. On ne sait pas quand ça arrivera, ni de quelle manière, mais c'est un fait, ça arrivera bien un jour, même si c'est dans de très nombreuses années ! J'aimais l'idée de cette histoire, à la fois effrayante, mais diaboliquement fascinante, c'est pourquoi je me suis empressée d'acquérir ce livre. Que se passerait-il si notre Terre se déréglait ? Si elle tournait si lentement que les jours et les nuits seraient interminables ? Quelles en seraient les conséquences sur la Terre et sur les Hommes ? Ça m'épouvante, mais je suis toujours très attirée par ce genre de livre : peut-être parce qu'on sait que ça pourrait se produire, mais que c'est tellement énorme qu'on a du mal à en imaginer les conséquences et penser que ça pourrait nous arriver maintenant.

L'histoire se passe en Californie, où Julia, une jeune adolescente, va voir sa vie bouleversée par un flash-info qui va annoncer au monde entier que la vitesse de rotation de la Terre a ralenti, provoquant un allongement de la durée du jour. Celui-ci ne va d'abord pas trop se faire sentir sur les habitants, qui vont juste gagner quelques heures dans leur journée, mais progressivement, les jours vont devenir interminables et cela va avoir de lourdes conséquences : les cultures qui permettent de nourrir les populations ne vont plus pousser, les baleines s'échouer sur le rivage, les oiseaux vont être affectés par la gravité et ils vont tomber comme des mouches, les uns après les autres. Comment les humains vont bien pouvoir adapter leur vie à ce changement brutal ? En suivant le nouveau rythme biologique ou en gardant le rythme des journées de 24 heures auquel ils sont si bien habitués ? Nous allons suivre progressivement ces bouleversements à travers l'oeil de Julia, qui vit malgré tout un début de vie adolescente normale parmi ce tumulte avec tout ce que cela implique : les premiers sentiments amoureux, les désillusions, le regard des autres, entre autres.

Ce n'est pas un livre qui se veut immersif : on observe les choses de loin et d'un oeil impuissant, un peu comme si on se trouvait dans une bulle en dehors de tout ça. Ce n'est pas non plus un livre qui se veut spectaculaire, avec une tonne de morts et de catastrophes apocalyptiques. C'est une progression à la fois lente, mais très réaliste vers le chaos. L'auteure se concentre plus sur la capacité d'adaptation des humains à une telle tragédie que sur le sensationnel. On suit leur quotidien, car ils sont obligés d'essayer de s'adapter et de continuer leur vie s'ils ne veulent pas devenir fous. Quoi de mieux que de suivre ces évènements à travers une jeune fille qui vient à peine de sortir de l'enfance ? Je pense que j'aurais moins aimé ce livre si tout avait été vécu à travers un adulte. Cela donne un point de vue peut-être un peu naïf, mais très sincère des évènements sans tomber dans une folie qui aurait rendu la lecture plus suffocante qu'elle ne l'est déjà.

Suffocante, car même si l'on dispose d'un peu d'espoir de voir les choses s'améliorer, elles ne vont qu'en empirant au fur et à mesure que les jours passent. Les animaux sont les premiers à en souffrir, puis les Hommes, qui ne manquent pourtant pas de bonne volonté. le fait que l'évolution se fasse lentement rend le tout encore plus impressionnant. On se demande quelle va être la prochaine conséquence de ce ralentissement de rotation sur la population.

J'ai beaucoup aimé suivre Julia et sa vision des choses pendant ces quelque trois-cents pages. Elle nous délivre ce témoignage des années après le début du ralentissement, nous abreuvant de réflexions d'adulte dans ce corps d'enfant, car elle n'avait que onze ans à l'époque. C'est une jeune fille qui va très vite grandir avec tout ce qui va survenir dans sa vie, et qui va acquérir une certaine maturité en très peu de temps. Son adolescence va être marquée par beaucoup de choses : la mésentente de ses parents, une amitié qui va tourner en désillusion, le sentiment de ne plus être en phase avec ses amis, un amour naissant... Cela apporte un peu de normalité à ce monde que l'on sait condamné. La fin ouverte m'a surprise, mais elle est en totale adéquation avec ce que l'auteure a voulu nous faire passer comme message tout au long de l'intrigue : tant que la Terre tourne, l'Homme continue de s'adapter pour survivre, même lorsqu'il sait que tout espoir est perdu.

Dans tous les cas, c'est clairement un livre qui nous pousse à nous interroger sur les effets à long terme de la surexploitation de la planète par l'Homme. À terme, nous atteindrons certainement un point de non-retour, dont les conséquences risqueraient d'être terribles. Comment parviendrons-nous à nous adapter dans ce cas ? Cette histoire paraît tellement crédible que c'en est angoissant, mais comme l'auteure, je ne qualifierai pas ce roman de dystopie, même si quelques éléments pouvaient laisser penser que c'en est une. C'est plutôt de la science-fiction. En tout cas, ce livre m'a retournée. J'ai éprouvé énormément d'empathie pour Julia qui, en plus de voir son monde s'écrouler, voit sa vie changer du tout au tout. Malgré tout, elle avance et ne baisse pas les bras, éprouvant une réelle nostalgie pour un monde qui ne sera plus jamais le même. À acheter les yeux fermés !
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À l'aube de ses 12 ans, Julia vit avec ses parents dans un petit lotissement pavillonnaire en Californie. Dans cette région au climat idyllique, les habitants de ce quartier paisible ont appris à redouter les caprices de la nature : les incendies d'été et les tremblements de terre, mais rien ne les préparaient à ce qui allait se produire alors : le ralentissement. Insidieusement, les journées se rallongent de quelques secondes d'abord, puis de minutes, pour devenir des heures. La vitesse de rotation de la Terre sur son axe est irrémédiablement en train de diminuer. Les symptômes de ce mal ne vont pas tarder à se faire ressentir, plongeant Julia, les habitants de sa rue et la vie terrestre au coeur de ce grand bouleversement.

À mi-chemin entre l'anticipation et le récit initiatique, L'Âge des miracles se démarque de la tendance dystopique du moment, par sa simplicité et son réalisme. Pas d'actes d'héroïsme exacerbé, de découvertes scientifiques miraculeuses ou de Deus ex machina, tout ce qui est décrit dans ce roman pourrait bien nous arriver aujourd'hui. Et c'est bien ce qui rend cette histoire angoissante. Je peux vous dire qu'ayant terminé ce livre la nuit, j'ai vécu d'une manière toute particulière le levé du soleil qui a suivi.

Les conséquences du ralentissement sont multiples : perturbations gravitationnelles, électromagnétiques, durée d'ensoleillement... Les animaux et les végétaux sont les premiers à en souffrir, mais les humains ne sont pas en reste : insomnie, impulsivité, vertiges, dépression... mais tentent de s'adapter. Toutes ces conséquences ne sont bien sûre que des suppositions, mais on se rend compte que l'auteur s'est réellement bien documentée.

Ce quartier est un échantillon représentatif des réactions humaines face à un tel cataclysme. Acceptation, résignation, déni, peur, repli sur sa cellule familiale, prise de risques, besoin d'agir... Tout un panel de sentiments et de sensations. Julia nous parle de ces petites choses du quotidien telles que le chant des oiseaux, le goût des fraises, la chaleur du soleil sur la peau... qui sont finalement si fragiles et précieuses. Une vraie prise de conscience sur tout ce que l'on pourrait perdre. Car on ne peut pas s'empêcher de faire le parallèle entre cette histoire et le réchauffement climatique.

Autre point qui fait que ce roman est original : avoir choisi pour narrateur, un personnage qui se veut plus observateur qu'actif. Julia est plutôt réservée, solitaire. Des réflexions très matures côtoient les découvertes et angoisses d'une toute jeune fille qui quitte l'enfance pour l'adolescence. L'auteur nous livre ainsi une vision introspective et contemplative de cette fin du monde.

Pour conclure :
L'Âge des miracles fait partie de ces romans qui vous hantent encore longtemps après avoir tourné la dernière page. Un récit vraiment poignant, simple, réaliste, à la fois beau et amer. On prend vraiment conscience de la fragilité de l'équilibre de notre monde et de la préciosité des choses simples de la vie. Une lecture que j'ai vraiment appréciée et qui parlera à un large public.
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Un très bon roman d'anticipation d'un monde ou le temps n'est plus ce quil était , ne compte plus en 24h mais en 30,40,50 heures...On y suit une jeune fille qui doit vivre une adolescence déja pas facile a travers les méandres du temps! Un très bon roman, je vous le conseil!

quel livre curieux. le ton est très laconique mais cohérent avec l'âge de la narratrice. Un livre franchement pas drôle vu les circonstances, mais qui ne m'a pas minée.. J'ai vraiment bien aimé, même s'il ne fait pas parti de mes coups de coeur.

Julia, californienne de 11 ans, nous raconte son quotidien et les faits marquants depuis l'annonce publique du ralentissement de la vitesse de rotation de la terre. Vu par les yeux d'une enfant, son récit ne s'oriente (heureusement) pas qu'autour de la fin du monde, mais aborde également ses problèmes d'ado, qu'ils soient ou non liés à la tragédie. Car bizarrement, bien qu'il s'agisse d'un événement catastrophique, le monde continue de tourner (et c'est le cas de la dire). le quotidien, bien qu'affecté, suit son cours : on va au travail, au restaurant, les maisons se vendent et s'achètent, les cours continuent… On est loin de la panique générale et Julia reste une ado (un peu gauche et mal dans sa peau) comme tant d'autres.

L'écriture de Karen Thompson Walker est très agréable. le choix d'une narration à la première personne apporte un peu de légèreté au sujet et surtout beaucoup de sensibilité. On est loin d'un récit plein d'action où l'on se bat pour sa survie. Et pourtant, il est tout autant terrifiant. La fin du roman, écrite au présent, apporte un peu d'espoir même si le pouvoir de l'homme reste vraiment insignifiant. Elle est à la fois naïve et effrayante (à l'image du tout le récit).

L'âge des miracles est un roman catastrophe captivant, sombre, et magnifique. J'ai adoré cette fiction plus que plausible et vous la conseille vivement. C'est une bonne équation entre le roman d'anticipation et le roman d'apprentissage, qui vous serrera le coeur autant qu'elle vous inquiétera.

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En lisant certains résumés, on peut déjà savoir quand un livre va nous plaire. Parfois, il y a des mauvaises surprises, d'autres fois, il y a de vrais coups de coeur. L'âge des miracles fait partie de la deuxième catégorie, c'est l'un des meilleurs livres que j'ai lu depuis longtemps!

Un matin d'octobre, Julia, comme tous les autres habitants du monde, apprend que la rotation de la Terre a ralenti. Les journées durent plus longtemps, passant de vingt-quatre heures à vingt-six, trente, trente-huit heures… Ce changement cause des effets désastreux sur la gravité, les marées mais également sur le cerveau humain : il faut s'adapter à ce nouveau rythme et continuer de vivre. C'est dans ce contexte déroutant que Julia grandit. Elle a onze ans, l'âge où tout est possible : son corps change, sa vision du monde qui l'entoure : peu à peu elle quitte l'enfance pour l'adolescence, l'âge des miracles.

Alors que je venais de terminer la trilogie de Susan Beth Pfeffer, Chroniques de la fin du monde, j'avais envie de me replonger dans un livre catastrophe. Pourtant, L'âge des miracles est bien plus qu'un simple roman d'anticipation, c'est avant tout un livre d'apprentissage : l'histoire d'une petite fille qui entre dans l'adolescence. Quand j'ai découvert que Julia avait seulement onze ans, j'ai eu peur de ne pas réussir à l'aimer : mes onze ans remontent à loin, et je dois dire que j'ai eu peur des clichés. Mais finalement j'ai adoré l'héroïne : ses doutes, ses interrogations, sa timidité font d'elle un personnage auquel il est facile de s'attacher. On la voit grandir petit à petit, essayer de comprendre le monde et d'y trouver sa place, surtout maintenant qu'elle sait que l'avenir est incertain. Imaginez-vous vivre sans savoir combien de temps s'écoulera entre deux levées de soleil. Autant vous dire que l'histoire est prenante et angoissante. Une fois commencée, vous aurez du mal à arrêter votre lecture.

La plume de Karen Thompson Walker est agréable à lire. Alors que les romans racontés à la première personne du singulier se sont développés, l'auteure joue l'originalité : ici, c'est la Julia adulte qui raconte son adolescence. Elle nous livre donc son ressenti, son vécu, le tout avec tonalité un peu froide. En effet, j'ai été surprise du ton un peu distant, employé. Pourtant, c'est ce qui fait le succès du livre : il vous donne froid dans le dos et je vous jure qu'après cette lecture, vous ne pourrez plus vous empêcher de vérifier que le soleil se lève et se couche.

Un grand merci à Babélio et son opération masse critique ainsi qu'aux éditions Presse de la Cité pour cette belle découverte.
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isbn:9782258098374

C'est un roman d'anticipation - la terre tourne de plus en plus lentement - dans lequel les personnages sont assez classiques mais aussi assez touchants.

Ce n'est pas un récit bourré d'action qui se déroule en douceur. Il n'y a pas de grand spectacle, ni de violence.