L'âge des miracles

Le sujet du livre est intéressant:l'impact du ralentissement du mouvement de la terre sur la vie humaine. Malheureusement, la façon dont il a été traité ne m'a pas accroché. L'histoire est narrée par une adolescente de 12 ans et aurait peut-être gagnée en profondeur avec un adulte. J'ai eu l'impression que tout s'étirait dans ce roman et pas juste le temps. Finalement, j'avais hâte d'en arriver à la fin même si l'écriture était agréable ainsi que la grande qualité sonore de l'enregistrement audio.

J'ai tout de suite été attirée par l'histoire qui m'a été proposée par un collègue et je n'ai pas été déçue. Julia, âgée de 11 ans vit en Californie, avec son père gynécologue et sa mère enseignante. Habituée à l'irrégularité de la terre dans sa région, elle nous décrit une tragédie qui s'est installée discrètement sans que personne ne remarque jusqu'à une annonce à la télévision. le cycle solaire s'allonge, les journées sont de plus en plus longues et vont progressivement atteindre plus de 70 heures.
Les conséquences s'installent doucement en commençant par des oiseaux qui tombent du ciel, puis les baleines qui s'échouent sur les côtes, les pelouses qui ne poussent plus, les fruits et légumes dont la récolte devient impossibles sans serre. Puis ce sont les humains qui sont touchés par les modifications des lois physiques, leur humeur, leur santé.
Le gouvernement des États-Unis laisse le choix au peuple de choisir leur rythme. Certains restent sur un découpage horaires de 24 heures malgré l'évolution du cycle solaire alors que d'autres s'y adaptent jusqu'à passer des nuits de 24 heures, des communautés voient le jour.
Si, dans un premier temps, les conséquences sur l'environnement n'affectent pas immédiatement les modes de vie et laisse le choix des cycles, l'environnement devient doucement plus hostile. Les humains n'ont plus vraiment de choix, ils doivent juste s'adapter au nouveau rythme solaire. Et face à tout ce chamboulement, la vie de Julia jeune adolescente avec les préoccupations de son âge son premier soutien gorge son premier amour, les moqueries, l'abandon de sa meilleure amie car l'âge des miracles c'est celui de l'adolescence période durant laquelle tout est possible. Quoi qu'il arrive rien ne peut modifier l'année de 6eme.
L'allongement des journées se répercutent sur l'écriture et le rythme du roman lui même. C'est un rythme assez lent mais qui engage une belle réflexion sur tout ce qui se verrait chambouler si notre planète devenait un milieu qu'on ne peut plus exploiter et qui se retournait minutieusement contre nous.

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Un jour comme un jour, enfin presque, tout les habitants de la Terre apprennent que la rotation de celle-ci ralentit. Les jours voit leur temps s'allonger de quelques minutes au départ à plusieurs heures ensuite pour atteindre des journées de plus de soixante heures.
Ce changement de rythme va affecter chaque être humain et deux "communautés" vont s'affronter : ceux du temps horaire (journée de 24h même avec le temps qui rallonge) et ceux du temps réel (ils s'adaptent à l'allongement des jours). Et l'on suit Julia, une jeune ado de 11-12 ans, sa famille, ses amis et les personnes qu'elle croisent au quotidien. de ses parents qui se disputent, sa mère qui souffre d'un nouveau mal, de son grand-père (personnage attachant que l'on ne voit pas assez dans le livre, je trouve) qui veut à tout pris lui donner des souvenirs de sa vie, de Seth, ...

Un roman intriguant et qui peut avoir un échos actuel : est si cela arrivait réellement ? Comment réagirons-nous ? Ce roman nous fait se poser des questions ?
Mais ce livre n'est pas un écrit scientifique mais bien un roman où l'on suit à travers les yeux de Julia les bouleversements de sa vie et ceux de son entourage.
J'ai eu un peu de mal à accrocher au récit au début car il ne se passe pas grand chose et puis avec le rallongement des jours la vie s'emballent et celle de Julia change. Un roman intéressant.

L'année de ses 11 ans, Julia apprend, avec le reste de la planète, que la rotation de la Terre sur elle-même ralentit. Les jours s'allongent progressivement, d'abord, une journée dure 25 heures, puis trente, puis plus. Chaque jour gagne quelques minutes. Très vite, cela entraîne des problèmes telles qu'un changement de gravité, qui entraîne la mort des oiseaux et la prolifération des insectes. Certains humains souffrent aussi de cette nouvelle gravité. Puis les récoltes brûlent sous le soleil plus présent, ou flétrissent à cause des longues périodes d'obscurité. Et puis, il y a aussi toute la question sociale. Une scission s'opère entre les personnes qui veulent suivre le "temps solaire" qui est bien trop instable pour le fonctionnement d'une société, qui a donc choisi de respecter les 24 heures d'une journée et donc se détachent complètement du cycle jour/nuit. Au milieu de tous ces changements, Julia quitte l'enfance pour entrer dans l'adolescence. Elle perd sa meilleure amie, tombe amoureuse pour la première fois, doit faire face à la cruauté des adolescents, à des secrets de famille. L'âge des miracles, si vous ne l'avez pas encore compris, est un livre complet sur la vie, les changements auxquels on doit faire face, les décisions que l'on doit prendre. C'est un livre sur l'être humain, sur ce passage si particulier d'une vie où tout peut arriver : celui de la fin d'un âge (ici l'enfance) et du passage à un autre. L'auteur traite de cela grâce à deux facettes : le quotidien de Julia, et celui de la société humaine. Tous deux deux font face à de profonds bouleversements.J'ai trouvé ce livre vraiment bon et j'ai été vraiment surprise par le déroulement de l'histoire et jusqu'où l'auteur va.

Je pense que pour découvrir ce roman, il ne faut pas trop en attendre, le laisser couler et le prendre comme il vient. Une bonne histoire, peut-être pas assez exploitée mais agréable tout de même pour passer un moment apocalyptique et de remise en question sur notre avenir et celui de notre planète bleue.
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Julia a 11 ans lorsque le temps se met à ralentir. Peu à peu, les jours se rallongent, la nuit devient le jour et le jour devient la nuit. La vie de l'ensemble des personnes vivant sur Terre se trouve complètement chamboulée car personne n'était préparé à un tel dérèglement. La stupeur va céder la place à la panique pour certains, d'autres vont développer des maladies qu'on ne sait pas soigner et dont on ignore tout. C'est l'ensemble de la planète qui est touché et qui doit faire face à ces changements que personne n'avait prévu et dont personne ne connait l'issue.

Au milieu de tout ça, Julia effectue sa rentrée au collège et c'est sa vie toute entière qui va s'en trouver bouleversée. Réservée, elle n'a jamais eu qu'une seule véritable amie, Hanna, mais elle va devoir affronter les changements qui affectent sa planète ainsi que les changements qui s'opèrent en elle et chez ses camarades seule, telle une jeune fille perdue au milieu de ce monde en transition qui l'entoure et auquel elle se retrouve confrontée bien malgré elle.

Julia est une jeune fille solitaire et un peu spéciale à sa manière. Aux vues de ses réactions et de son comportement avec les autres enfants de son âge, j'ai eu le sentiment d'avoir à faire à une jeune surdouée qui n'arrive pas à s'adapter au monde dans lequel elle vit. Je pense d'ailleurs que c'est le fait qu'elle soit hors du commun qui a fait que je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher à son personnage. Pour moi, elle représente l'image de la pré ado renfermée sur elle et un peu paumée qui se retrouve du jour au lendemain projetée dans le monde sans pitié du collège et de l'adolescence, un monde dont elle ignore les codes et auquel elle ne s'intègre pas mais à cela vient s'ajouter ce côté "je ne me mêle pas aux autres, ils sont tous bizarres" que j'ai trouvé un peu déstabilisant.

Je ne peux pas dire que ce livre ne m'a pas plu car cela ne serait pas vrai. Simplement je ne peux pas non plus dire que j'ai vraiment aimé ce livre... Je pense que la façon la plus juste de décrire ce que j'ai pensé de ce livre serait de dire qu'il m'a laissé perplexe. Je ne sais pas vraiment quoi en penser en fait. le style de l'auteure est vraiment très particulier et il faut réussir à se laisser emporter par l'histoire, se défaire de ses préjugés et se laisser entraîner dans l'intrigue aux côtés des différents personnages.

C'est le genre de livre qui peut perturber un lecteur parce que le style est à part, on n'est pas habitué à lire des romans comme celui-ci. On est habitué à des histoires assez lisses, qui suivent un schéma plutôt conventionnel, qui, même s'ils apportent avec eux leur lot de surprise, restent dans la même veine que tant d'autres. En cela, je pense pouvoir dire que ce livre est une sorte d'ovni. C'est le genre de livre qui n'est pas totalement une dystopie ou un roman d'anticipation, pas totalement un roman d'apprentissage non plus, c'est un mélange de plusieurs styles qui le rend unique en son genre et qui pourra ainsi plaire à la fois aux adeptes de dystopies et aux amateurs de romans d'apprentissage.
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Je ne suis généralement pas très fan de tout ce qui relève de la littérature jeunesse, et L'âge des miracles ne fait pas exception à la règle. Je l'ai lu parce qu'il s'agissait de la lecture commune du mois d'octobre sur l'Imag'In Café, mais on ne peut vraiment pas dire que j'ai adoré. Pourquoi ? Essentiellement parce qu'on suit l'histoire au travers des yeux d'une jeune fille de douze ans, dont les préoccupations sont, et c'est bien normal, très éloignées de la femme de quarante piges que je suis !

Le quatrième de couverture m'avait intriguée, pourtant, cette histoire de journées qui s'allongent et tous les bouleversements que cela peut entraîner... Tous ces aspects concernant la vie après le ralentissement de la rotation de la Terre m'ont grandement intéressée. J'ai beaucoup aimé le parallèle entre ceux qui acceptent de vivre selon les nouvelles lois de la nature, et ceux qui s'y refusent, ainsi que la défiance qui va naître entre ces deux factions. En revanche, tout ce qui concerne Julia elle-même, ses parents, son amourette, tout cela m'a ennuyée au plus haut point.

J'imagine pourtant que les relations préalablement établies entre les gens doivent sacrément évoluer dans ce genre de circonstances, mais en dehors des réactions de la mère de Julia, qui ont quand même réussi à trouver un écho en moi, les autres ne m'ont guère convaincue. Les choses évoluent lentement, trop peut-être, jusqu'à ce moment, une dizaine d'années plus tard, où Julia nous raconte son histoire. Et rien n'est réellement résolu alors, ni dans un sens ni dans l'autre, ça a fini de me frustrer ! Tout comme les remarques qui laissent entrevoir la manière dont les choses vont tourner, d'ailleurs.

Du bon et du mauvais donc, mais une lecture qui ne restera sans doute pas très longtemps dans ma mémoire !
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Ce roman semble au premier abord seulement destiné à un public jeune ado, mais l'on se laisse surprendre par cette histoire très bien menée. L'héroïne est très jeune, ce qui m'a un peu gênée à la lecture car je trouvais certaines situations peu crédibles, en décalage entre son âge et sa maturité supposée. Cependant les thèmes abordés sont très forts: que ferions nous si nos vies devaient basculer à cause d'un changement dans le climat ou dans l'écoulement du temps? Doit-on vivre au rythme de la nature, même si cette nature devient mortellement dangereuse? Un roman qui fait réfléchir, malgré quelques faiblesses... Un auteur à suivre, donc.

Voilà un livre sensible, délicat, bien pensé, bien écrit. Tout ce qu'imagine l'auteur est crédible. D'abord, elle évoque de manière poussée les conséquences du ralentissement sur la nature et les gens.
Ensuite, ces conséquences lui permettent de développer des thèmes comme l'intolérance, la capacité d'adaptation. Par exemple, certains préfèrent vivre au rythme du «nouveau temps». Ils sont très vite conspués par ceux qui vivent toujours au rythme des journées de vingt-quatre heures. Pourtant, ils ne gênent personne.
À propos des adeptes du «temps naturel» ou «temps réel», certains lecteurs crieront à l'incohérence: comment font-ils pour rester éveillés plus de vingt heures (les journées s'allongeant de plus en plus)? Il ne faut pas oublier que l'histoire est racontée du point de vue de Julia, et que celle-ci n'en sait rien, puisqu'elle suit ses parents qui vivent selon des cycles de vingt-quatre heures. Elle se pose d'ailleurs elle-même la question.

D'autre part, Karen Thompson Walker distille à merveille une ambiance particulière: mélange de peur, d'excitation, de résignation...
Si l'homme est à blâmer pour le trou de la couche d'ozone, le réchauffement climatique, etc, ici, tout est plus flou. On ne sait pas à quoi est dû ce ralentissement. Est-ce une conséquence de la façon dont l'homme traite sa planète? On ne peut que se poser la question. Cela accroît la peur des personnages et du lecteur, car on ne sait pas d'où vient le mal, et surtout, on ne sait pas comment le combattre. L'auteur montre cela très bien par des remarques de Julia qui raconte l'histoire des années plus tard.
[...]
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L'Age des miracles m'a offert ce que je n'avais pas trouvé dans Carbon diairies : un souffle romanesque poétique et émouvant....

Entre romance et fin du monde apocalyptique, cette belle distopie nous entraîne dans un monde qui pourrait - et c'est cela qui est effrayant - devenir le nôtre à travers les états d'âme d'une adolescente, Julia.
La détérioration de la nature, la perte des repères, le bouleversement de l'alternance jour/nuit, la peur, l'abattement, la survie, l'amour , tout est traité avec une mélancolie douce et noire qui donne cette tonalité si particulière et si poignante à ce roman...

De page en page, nous assistons, comme Julia et Seth, impuissants, à l'effondrement de la terre et du monde... la seule bouée de sauvetage possible reste l'amour comme nous le montre la fin, bouleversante qui a faille m'imbiber les yeux de larmes...