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3,46

sur 154 notes
C'est le premier livre de cet auteur que je lis. Ce livre a été traduit par Éric Boury. le quartier de Laugaras. L'ile du Breidafjordur. Les écailles des poissons dans la montagne de kirkjubldshlid. L'aéroport de Reykjavik est une zone à fort risque d'avalanches. Après avoir bu du Brennevin acheté au sjoppa du coin. On aurait dit que c'était l'oeuvre de Satan. il est à l'intérieur de nous.
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Soucieux de rentabiliser au mieux leurs équipes, les dirigeants du Journal du soir envoient Einar dans les fjords de l'Ouest pour y écrire un article de fond sur les perspectives d'avenir de cette région sinistrée par le système des quotas de pêche. Au revoir donc Akureyri et bonjour Isafjördur, petit port de pêche isolé où il ne se passe jamais rien, au grand désespoir du journaliste. Pourtant, la veille même de son arrivée, une maison a été incendiée. Ce n'est pas le scoop de l'année mais l'évènement intéresse Einar et quand un camping-car volé est lui aussi retrouvé carbonisé, le journaliste décide de prolonger son séjour, surtout qu'à l'intérieur du véhicule ont péri un footballeur célèbre et son ami d'enfance. Einar se mêle aux gens du crû, rencontre une séduisante commissaire peu désireuse de collaborer, un brigadier bourru qui va l'héberger, une petite bande d'adolescents gothiques, un pasteur fan de musique rock, une jeune fille prête à tout pour se faire un nom dans la chanson et sa mère, ex-femme du futur numéro un du parti socialiste islandais, assassiné à Reykjavik au même moment. Une situation bien compliquée dont Einar veut absolument démêler les fils, sur fond de crise économique et de mondialisation.


Arni THORARINSSON continue son exploration de la société islandaise en se délocalisant cette fois dans les régions de l'Ouest de l'île. Ici aussi la mondialisation et la crise font des dégâts. Les chalutiers ont disparu des petits ports de pêche au profit de grands consortiums qui ont rachetés les droits aux pêcheries indépendantes. Pêcheurs et ouvriers des poissonneries se sont retrouvés au chômage et dans le lot, les émigrés qui étaient venus chercher ''fortune'' dans les fjords. Sinistré, l'Ouest cherche à sortir de l'ornière. Certains voudraient faire la part belle au tourisme mais la région est enclavée et attire peu les visiteurs malgré des paysages de rêve et un habitat traditionnel préservé tant bien que mal. D'autres imaginent plutôt l'installation d'une raffinerie pétrolière mais la menace écologique fait réfléchir. Les vieux sont déboussolés par la transformation d'une société qui jusque là vivait en autarcie, protégée des fléaux du monde. Les jeunes sont désabusés et se tournent, soit vers le rejet pur et simple, soit vers les mirages de la gloire et de la télé-réalité. La région se dépeuple au profit de la capitale, moderne et attirante.
A tout cela, Einar apporte son regard extérieur et sa douce ironie. Recueillir les confidences des plus récalcitrants, s'immiscer dans les secrets les plus intimes pour produire les articles que réclame sa direction, telle est sa ''dure besogne'' et il s'en acquitte avec brio, malgré la crise qui le frappe lui aussi ; sentimentale d'abord avec une nouvelle petite amie un brin revendicatrice, mais aussi économique avec une hiérarchie toujours plus avide de sensationnel et des postes menacés.
Encore une belle enquête, juste lente ce qu'il faut pour creuser les problèmes en profondeur, mais suffisamment riche en fausses pistes et rebondissements pour tenir le lecteur jusqu'au bout. L'Islande est décidément un pays surprenant, qui trace sa route entre modernité et respect des traditions, et que l'insularité et les contingences météorologiques ne protègent plus des dérives en tout genre. Un pays à découvrir et un journaliste à suivre.
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Einar au nom de la rentabilité est envoyé dans les Fjords de l'Ouest , région isolée où l'économie traditionnelle périclite pour agrandir le périmètre d'action et d'investigation du " Journal du soir". Débarqué à isafjördur, il est confronté, contre toute attente, à une série d'événements qui va lui permettre de s'immiscer rapidement dans ce microcosme social. Grace à sa perspicacité, sa curiosité naturelle, une active collaboration avec la police, il sera le premier à découvrir le vrai visage du Mal et le dernier a en faire les frais...
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Lorsqu'Einar, journaliste au Journal du Soir, est envoyé au fin fond de l'ouest de l'Islande, il s'attend au grand calme. Il ne se passe rien à Isafjördur, ville emblématique de la crise de la région. Il doit pourtant traquer le scoop. Dès son arrivée, Einar apprend que des incendies suspects se produisent régulièrement, le dernier a lieu le soir où une grande fête regroupe le gotha de la ville, une ex-star du football accompagnée de sa cour et une petite starlette de la pop et ses groupies. Profanation d'une tombe, vol d'un camping-car, soupçons de trafic de drogue provoquent l'installation de ce journaliste solitaire chez un flic grognon mis à l'écart par sa hiérarchie. Einar a la capacité d'interroger, de faire parler les témoins et fait progresser l'enquête en parallèle de celle menée par une commissaire séduisante. Lorsqu'on retrouve le camping-car avec deux corps carbonisés à l'intérieur et qu'un député originaire d'Isafjördur qui n'en garde pas que des bons souvenirs meurt à Reykjavic les cervicales brisées, l'enquête devient brûlante… le scoop est là ! Aucun doute, le séjour d'Einar sera bien plus mouvementé qu'il ne l'avait prévu... Dans une ambiance sombre et glaciale, le journaliste nonchalant mène l'enquête à sa manière.

Le septième fils est le troisième roman d' Arni Thorarinsson après le Temps des sorcières et le Dresseur d'insectes. On y retrouve avec plaisir le héros des deux précédents, Einar, journaliste au Journal du soir : narrateur attachant, désabusé et flegmatique, doté d'un sens de l'humour ravageur. En plus de fournir une intrigue bien ficelée, Arni Thorarinsson promène ses lecteurs dans une Islande urbaine, très actuelle. le regard d'Einar est souvent ironique, frôle parfois le cynisme, mais il est un bon observateur de son cher pays et de ses habitants perdus dans la mondialisation. le rythme du récit est certes lent, mais malgré cela, on ne s'ennuie jamais.
Un bon polar et un prétexte à disséquer une société islandaise au bord de la crise économique.
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une histoire qui privilégié le suspense au spectaculaire. puisque l,
action se déroule sur 26 jours. la peur grandit au fur et à mesure, le doute s,
installe quand a la survie
des personnages et la tension monte.et nous fait
voyager au rythme du blues et du rock.
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Ayant déjà eu l'occasion de lire son compatriote Indridason, j'étais déjà de fait familiarisée avec l'ambiance si particulière de la littérature policière Islandaise. Elle est à l'image des lieux, brouillardeuse, dépouillée, minérale, avec des personnages un peu cafardeux comme la météo locale. L'action y donc ralentie, comme le froid et peut ralentir, voir parfois mettre en hibernation tout un tas de personnages.
En effet, dans ce troisième roman d'Arni Thorarinsson, l'action se déroule sur 26 jours, autant de chapitres, plus un petit dernier, qui lui se passe quelques jours plus tard…..Chaque chapitre a pour intitulé le nom du jour. On pourrait presque penser à un journal.
Et de journal, il sera beaucoup question dans ce livre, puisque notre personnage principal, justement, est journaliste dans la presse écrite.
Il mène donc l'enquête sur une ile bien petite, où tout le monde se connaît. Cependant, bien plus qu'une enquête, l'auteur nous offre, sous cette forme, un tableau sociologique d'un pays que l'on devine en plein chamboulement. L'Islande, qui longtemps est resté un peu à l'écart des autres pays européens, en gardant un attachement fort avec ses traditions…Mais, les temps changent, le pays aussi, et il se voit confronté avec tous les aléas de la mondialisation. Et ce sont ces aléas, ses travers, et ses perversions qui émanent de tous ces faits divers et tragiques qu'Einar, notre journaliste, qu'on imagine assez mal dans sa peau, avec ses soucis et ses démons, va tenter de d'élucider, à son rythme, au rythme de l'Islande et de ses caprices météo (pas de volcans fumeux ici…).Le suspense est assez bien tenu, par la multiplicité des évènements, des lieux, des pistes. Et puis, il y a le mystère du titre, qui ne s'éclaircira qu'assez tard dans l'enquête, ce qui intrigue le lecteur, et l'entraine au fil des pages.
Nous croiserons une multitude de personnages, ayant tous un prénom improbable, assorti comme c'est la coutume dans le pays d'un surnom tout aussi improbable, qui se révèlent être une photographie de la société islandaise en mutation.
Le rythme de l'écriture, ne m'a pas gênée outre-mesure, pas plus que la linguistique qui peut en rebuter plus d'un lecteur. J'ai l'âme voyageuse, et m'adapte facilement à ce goût de l'ailleurs.
J'ai beaucoup apprécié ce livre, ce voyage au pays des geysers, et de la grisaille, et de fait, je ne compte pas m'en éloigner très longtemps.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Quel beau voyage que nous propose là Arni Thorarinsson : une visite de la région des Fijords de l'Ouest, en Islande (évidemment !) sur les pas du journaliste Einar. Décidément, ces Nordiques et notamment ces Islandais sont vraiment très très forts et ce livre n'a fait que redoubler mon enthousiasme (déjà énorme !) à leur égard ! C'est bien simple : j'ai du mal à partir de cette contrée d'Europe glacée quand l'histoire se termine. Je ne voudrais pas trop m'avancer mais je pense que 2012 sera in Iceland mood...

Ce roman fait suite au Dresseur d'insectes et c'est le dernier et troisième traduit en français jusqu'à présent. Einar, qui subit la crise de la presse écrite et ses restructurations, accepte d'aller se perdre dans cette contrée où s'aventurent seulement "2% des étrangers" arrivant pour visiter l'Islande. Nous sommes fin octobre, mais déjà les tempêtes de neige alternent avec la pluie... Ambiance !
Mais maglré cette froidure, il se trouve que les maisons prennent feu... Tout de suite, beaucoup d'habitants y voient l'oeuvre des gothiques, ces ados qu'ils jugent comme étant des adeptes du daible (évidemment!). Mais les événements et les suscpects se multiplient. Et la police ne lâche rien à la presse.
Einar, qui doit pouvoir écrire des articles dignes de ce nom, décide donc d'enquêter lui-même et va à la rencontre de la communauté hétéroclite de la petite ville d'Isafjördur. Pourtant, le journal ne le voit pas de cet oeil, parce que l'hôtel, c'est cher dans ce trou paumé ! Peu importe, Einar se fait héberger par un policier local, d'une humeur d'ours et haut en couleurs, mais toujours prêt à partager une bouteille de Brennivin (eau de vie aromatisée au cumin et surnomée la Mort noire) !

On apprend que dans cette région d'Islande, pourtant,"depuis longtemps, des gens viennent d'un peu partout travailler ici dans l'industrie du poisson : des Polonais, des Australierns. Ils ont [ même] fini par s'intégrer". Et si certains parents s'inquiétent du langage bizarre que développe leur très jeune progéniture, il ne faut pas s'en inquiéter, c'est qu'elle est devenue bilingue puisqu'elle passe son temps entourée de petits Polonais à la maternelle !
Ici c'est effectivement l'industrie du poisson qui prédominait mais la région est en pleine mutation : "les revenus moyens de la population des Fjords de l'Ouest ont diminué : il y a vingt ans, ceux-ci figuraient parmi les plus élevés d'Islande alors qu'ils se classent maintenant parmi les plus faibles. Autrefois, il y avait des chalutiers dans chaque fjord, mais peu à peu, le système des quotas, la vente libre des autorisations de pêche et leur limitation ont sonné le glas des vieux villages de pêcheurs". La mode est maintenant à l'industrie pétrolière et au tourisme. Tant pis si la population a diminué de 18% en 20 ans, c'est peut-être un moyen de faire descendre le chômage. Mais bien évidemment, tous les gens du cru ne sont pas du même avis.

J'ai adoré suivre Einar au jour le jour dans cette région iodée que le livre donne envie de visiter (je ne sais pas si c'est vraiment voulu par l'écrivain). J'ai adoré tous les personnages rencontrés, même si certains ne sont pas franchement sympathiques. La fin est totalement surprenante parce que, évidemment, le coupable n'est pas du tout celui qu'on imagine... Ce qui est sûr, c'est que les femmes de ce roman ont un foutu caractère et Arni Thorarinsson une bonne dose d'humour
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Einar est journaliste dans l'est de l'Islande. Son journal lui demande de se rendre dans la région des fjords de l'ouest. Là une maison brûle puis un camping-car avec deux personnes à bord. Pour une région à priori tranquille, Einar trouve que ça fait beaucoup et décide de rester pour mener l'enquête. Mais les gens de la région se méfient de lui, notamment Alda Sif la commissaire de police.Lorsqu'un homme politique lui aussi originaire d'Isafjördur est assassiné, Einar décide de poursuivre son enquête quoiqu'en pense son entourage. Une excellente enquête qui nous plonge des les brumes islandaises. Même si l'histoire rappelle les polars d'Aranaldur Indridason, le style est différent et on suit Einar et son enquête vec grand plaisir.
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Pour Einar, le déplacement dans les fjords de l'Ouest ressemble à une corvée. Écrire un papier sur les perspectives d'une région économiquement sinistrée n'est pas le projet le plus enthousiasmant de sa carrière journalistique. Il y a bien quelques têtes connues au pub du coin, un ancien footballeur , quelques gamins désoeuvrés dont la tenue gothique ne passe pas inaperçue, un sympathique jeune couple qui vient de perdre sa maison dans un incendie. Rien qui d'emblée retienne vraiment l'attention. Sur cette trame fragile pourtant, Thorarinsson monte un roman bien ficelé, une enquête à rebondissements. Des personnages réalistes, et l'Islande, au climat en sautes d'humeur, lumière glaciale, tempête et froid polaire. Un bon polar lu avec beaucoup de plaisir.
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J'aime beaucoup cet auteur, et surtout le personnage d'Einar, cet enquêteur malgré lui rempli d'humour et fan de rock. L'enquête, comme dans les deux tomes précédents, prend la forme d'un journal de bord, déroualant les jours de la semaine, rythmé par les morceaux de musique préférés du journaliste. Je n'ai qu'une déception en poursuivant cette série : pourquoi les quatre premiers tomes n'ont-ils pas été traduits en français ? Je sais que je prends souvent les séries policières en cours de route, mais pour une fois, je n'y suis pour rien.
Bonne nouvelle : Einar a désormais une véritable vie amoureuse. Je peux même dire qu'elle est tumultueuse et que sa nouvelle petite amie est pour le moins passionnée. Mauvaise nouvelle : l'exil d'Einar s'aggrave. Non comptant d'être confiné dans le Nord, il a désormais le privilège d'écrire des articles sur l'Ouest du Nord. Il n'a d'autres choix que d'accepter, surtout que la malchance est avec lui. Alors que tout est calme à Akureyri, les troubles augmentent à Isafjördur. Un incendie, d'abord, qui, heureusement, ne cause que des dégats matériels. C'est l'occasion d'évoquer le nombre record d'incendies non résolus en Islande, des incendies dans des endroits parfois très stratégiques. Avançons encore un peu plus et nous découvrons (encore) la situation économique désastreuse de certaines régions d'Islande. le "découragement" et le "désespoir" règnent en maître, s'opposant ainsi aux magouilles des plus riches et aux initiatives peu nombreuses pour s'en sortir. Einar porte un regard à la fois lucide et ironique sur les politiciens, qui se gargarisent de leurs beaux discours sur le développement économique, et sur les jeunes qui "sont tellement pressés de s'en mettre plein les poches qu'ils n'ont même plus le temps de passer leurs diplômes".
Surviennent alors deux disparitions, puis une troisième et un vol de camping-car. Tout s'affole car deux des disparus sont des célébrités. Einar éprouve des difficultés : s'il a la chance de recueillir des confidences, il doit faire face à une commissaire de police dont la conscience professionnelle n'a d'égal que celle d'Einar, c'est à dire qu'elle ne livrera que le strict minimum à la presse, tandis qu'il cherche à obtenir le plus possible, avec des méthodes que lui-même trouve parfois discutables.
L'enquête peut paraître lente à se mettre en place, pour moi ce rythme me convient parfaitement. Par rapport au premier tome de la série, je trouve même que les péripéties sont plus nombreuses, les retournements de situation vraiment surprenants. Comme dans l'Oiseau de mauvais augure de Camilla Lackberg, Arni Thorarinsson parle avec subtilité de la télé-réalité, du désir d'être connu ou reconnu, et des dérives potentielles. Il évoque aussi, comme dans le temps de la sorcière, les risques liées à la mondialisation, n'hésitant pas dans les deux cas à détourner les clichés pour offrir des péripéties inattendues et à placer son héros dans des situations à risque.
A la fin de ce tome, Einar se retrouve face à un choix. J'espère que le prochain tome de ses aventures (celui-ci date de 2008) paraîtra bientôt en France.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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