Citations sur L'enchanteur et illustrissime gâteau café-café d'Irina Sasson (19)
comment dire combien de temps cela dura, car le temps, alors, n'est plus le temps ordinaire, mais ce que j'ai su être le plaisir me submergea soudain au dépourvu, et m'étoila toute entière."
Oui,il semble brusquement inconnu,et redoutable,celui qui est sur le point d'avoir le droit de vous voir nue,s'avancer vers vous,dardant quelque chose d'oblong sous son pyjama soyeux de petit monsieur si convenable,sans une seconde se demander si votre corps à vous va consentir à cette intrusion.
Dans le terme convive flotte un petit parfum de fête...L'idée d'un mangeur qui sort de l'ordinaire,qu'on veut soigner,choyer.
Depuis les contes de notre enfance, on sait que tout peut arriver une fois entrés dans la forêt.
Elle s'est refermée sur nous et nous avons perdu la mémoire de notre vie d'avant. Allégés de ce que nous étions. Demeurerait seulement nos yeux nos oreilles notre peau nos narines, et notre âme."
Le sommeil est léger dans cette position mais j'ai cru, d'abord, à un frôlement du drap. Je lai tiré et ramené haut sur moi car l'air avait fraîchi. Mais quelques instants plus tard j'ai senti palpiter dans mon ventre, légèrement furtivement, comme une aile de papillon."
A la faveur d’une bouchée du gâteau et d’une gorgée de vin ambré, Irina se réconcilia avec ses joies et avec des douleurs.
Un flot de lumière bleue entra et la vieille indienne commença à parler. Des mots, des prières.
Des prières, je crois. Et soudain je me souvins de la face bleue de déesse lunaire d'Esther, dont ma grand mère lisait et relisait le rouleau. La vieille femme continuait de dire des mots et balançait les bras comme pour prier la lumière de la lune d'entrer, d'emplir la chambre."