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J'ai adoré l'écriture musicale et pleine de charme de Joëlle Tiano qui nous livre un récit à plusieurs voix où la recette se répète comme un refrain ou comme une comptine qui s'étoffe un peu plus à chaque passage.
Le roman a des accents nostalgiques et évoque parfois des sujets graves mais il conserve malgré tout un ton léger qui en fait une savoureuse friandise...
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Un tout petit bouquin de rien du tout (une centaine de pages) et pourtant je me suis sentie totalement immergée dans cet univers chaud et moite où la vie s'écoule à un rythme bien particulier, celui des colons.

A presque 101 ans, Irina Sasson entretient chaque matin sa mémoire en récitant la recette du fameux gâteau café-café qui lui avait valu un succès dans la colonie européenne de Batenda.
Tour à tour par elle-même ou sa petite-fille, venue lui rendre visite, les évènements de sa longue vie d'expatriée nous sont contés et nous découvrons ainsi des pans entiers de l'histoire de cette femme courageuse et passionnée.
Ce livre très court se déguste comme une délicieuse patisserie, qu'on savoure couche après couche, délicatement, pour ne pas se gâcher le plaisir.


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Quel livre délicieux et plein de charme! Tout comme ce que l'on imagine de cette vieille, très vieille dame et ses jolies petites mains posées sur ses genoux. Tout comme ses souvenirs qui reviennent, entre les lignes de la recette du gâteau café-café que je rêve de savourer. Un coup de coeur pour moi, sans aucun doute . Très belle photo de couverture.
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Il est des livres si réjouissants qu'on ne voudrait qu'ils ne finissent pas. Tel est le cas de ce roman de Joëlle Tiano au titre impossible, qui doit faire en sorte que les libraires s'arrachent les cheveux de la tête quand on le leur demande sous toutes sortes de titres approximatifs déformés de l'original.

L'enchanteur et illustrissime gâteau café-café d'Irina Sasson raconte l'histoire d'une centenaire à qui sa cousine a offert le jour de ses noces la recette d'un gâteau qu'elle fera toute sa vie à la moindre occasion, que celle-ci soit heureuse ou pas. Parce que ce gâteau guérit de tout. Parce que ce gâteau comble les palais les plus difficiles. Parce qu'il est le raffinement suprême quand la recette est suivie à la lettre.

C'est donc la vie de cette centenaire qui nous est racontée au fil de cette recette qui s'allonge de chapitre en chapitre grâce à trois regards différents. Celui de la narratrice, factuel, celui de la centenaire, émotif et celui de la petite-fille qui regarde dormir sa grand-mère, plus analytique. Ce qui nous donne un savoureux roman (comment pourrait-il en être autrement avec un tel gâteau?), sur la vie, sur le passé, les souvenirs qu'on emmagasine, l'amour, les petits gestes du quotidien. À dévorer de toute urgence.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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De l'autre côté de l'Atlantique, quelque part sur le continent sud-américain, Irina Sasson atteint sa 101ème année, et s'exerce comme chaque jour à entretenir sa mémoire grâce à de curieux exercices. Elle termine toujours sa gymnastique mnésique en se récitant sa fameuse recette du gâteau au café qu'elle seule réussissait à rendre tout à la fois fondant et corsé.

Par associations, cet alléchant exercice devient vite prétexte à plonger dans les souvenirs de cette vieille femme arrivée à Batenda en 1939 pour un court séjour. Jeune mariée, elle se retrouve bloquée par la guerre sur la terre de son époux, alors qu'ils avaient pour projet de retourner s'installer à Paris, où vit toute la famille d'Irina depuis leur arrivée d'Istambul.
Mais l'après-guerre en décidera autrement. Irina ne retournera jamais sur le vieux contiment. le seul lien qu'il lui restera sera la recette de ce gâteau au café, recette glissée dans son cadeau de mariage par sa cousine Lise, et qu'elle découvrira sur le bateau qui l'emmène loin des siens.
Sans doute la transmettra-t-elle aussi à Susan, sa petite fille, dont la voix fait écho à celle d'Irina tout au long du roman, pour nous conter le parcours d'une vie.

Un concentré de sensualité, de tendresse, de douceur et d'émotions, que ce petit livre.
Dégustez chaque mot, savourez chaque page, n'engloutissez pas goulûment les chapitres les uns après les autres car, croyez-moi, ce livre est trop court.

Lien : http://moustafette.canalblog..
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Nous sommes à Batenda, ancienne colonie européenne. Irina a 101 ans, déjà. Au terme d'une vie remplie de drames, de frustrations et de bonheur mêlés, elle a atteint une forme de sérénité. Auprès d'elle, sa petite fille Susan n'est pas là par hasard...

C'est un petit livre tout en douceur, un brin nostalgique et délicieusement féminin, à l'image de ce gâteau café-café dont la recette nous est dévoilée peu à peu, tout comme l'histoire d'Irina, racontée tantôt par la vieille femme, tantôt par sa petite fille. Illustrissime, ce premier roman ? A l'échelle de la blogosphère, sans aucun doute et le succès de ce gâteau enchanteur est bien mérité.

Pour un gâteau de huit convives, compter trois paquets de thé brun, 125 g de beurre fin, de Normandie de préférence, sept cuillères à bouche de sucre en poudre …
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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« Pour un gâteau de huit convives compter… » , ainsi s'ouvre et s'égrène la recette du fabuleux dessert au café qui donne son titre au livre de Joëlle Tiano.

Centenaire, Irina Sasson se remémore peu à peu cette recette qui accompagna chaque moment de sa vie de femme. Transmise par une cousine à son mariage, elle est là pour signer l'entrée de la jeune femme dans sa nouvelle famille, pour célébrer une naissance ou consoler de la perte d'un être.
Irina psalmodie cette recette qui fait renaître ses souvenirs. Son enfance turque et sa jeunesse parisienne, l'union convenue avec le « vieil » Antonio qui la mène dans en Amérique du sud, la vie de famille et l'adoption par ce nouveau pays, le désir amoureux, les choix qui jalonnent l'existence, le deuil…

La palette des émotions, des bonheurs et des drames qui font une vie et une personne est dessinée par la voix de cette femme. Elle est relayée par le récit d'un narrateur et les interventions, à la 2e personne, de la petite-fille d'Irina.

Rien d'extraordinaire à première vue à l'exposé de cette intrigue. Mais un charme indéniable se dégage de ce bref roman. Est-ce la répétition de la recette, qui donne une note sensuelle au récit, l'entrelacs des voix ou la peinture des personnages ?
A la fois réaliste et historique par certains aspects (évocation de la Shoah, de Mai 68), le livre offre aussi un univers intime et onirique qui n'est pas sans rappeler celui de Véronique Ovaldé. L'Amérique latine contée n'est pas ancrée dans un espace-temps précis, elle mêle portugais et espagnol, Indiens et Européens. La nature y est luxuriante et les parfums capiteux. Ces éléments entrent en résonance avec l'apprentissage de la féminité et de la maternité. Il constitue le véritable fil rouge de cette vie à la fois ordinaire et singulière.
Lien : http://los-demas.blogspot.fr..
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ce roman m'a permis de faire un vrai grand tour des blogs. J'ai récolté des mots doux et généreux pour parler de cette douceur, de ce brin d'amertume, de cette onctuosité,de cette virtuosité, poésie, tendresse... qui semble nous avoir fait à toutes et tous, tellement de bien.
Suis-je la dernière de cette longue chaîne ? J'en doute, car je crois que ce texte n'en a pas fini de se passer de mères en filles, de petites filles en grand-mères et de lectrices en lecteurs...
Parce que c'est un vrai très beau petit livre enchanteur.
Sa forme est très particulière et extrêmement séduisante avec cette recette répétée comme une comptine. Elle semble être la clé qui ouvre les souvenirs, sauvegarde la mémoire, et assure la transmission.
L'enchevêtrement des voix est aussi très réussie. Celle du "je" d'Irina, du "tu" de Susan, sa petite fille, et du "elle" de la narratrice s'entremêlent avec bonheur. Nous les percevons alors qu'elles sont enfermées dans un moment de grâce où la jeune future maman rend visite à son aïeule de 101 ans .
Dans cet écrin de temps suspendu, la petite fille attend le moment opportun pour glisser le message d'une vie qui s'annonce à sa grand mère. Alors, elle portera doucement les vieilles mains chéries dès l'enfance, à son ventre.
Quand cet instant est là, lorsque enfin la vieille femme a récité la recette dans son entier, vient l'heure pour nous aussi de tourner la page et de refermer le livre .
Le gâteau café café et sa recette ont ponctué une vie, et encore une fois, ils apparaissent comme un point d'orgue pour marquer d'une pierre blanche cette nouvelle minute de vie intime et intense.
J'ai trouvé dans ce récit beaucoup de belles phrases sur la vie d'une femme : la naissance du plaisir, le bonheur de la maternité, le miracle de l'accouchement, la joie de voir grandir son enfant, et toutes les douleurs aussi, grandes et petites qui la jalonnent, ses deuils, ses doutes et ses regrets...
J'ai aimé entendre ces voix prendre les chemins de l'histoire d'une vie, simple et extraordinaire, universelle et unique, jusqu'à l'apaisement de la réconciliation avec soi-même que la vieille dame a la chance de vivre, accompagnée de son enchanteur et illustrissime gâteau café-café...
Comme beaucoup, je vais encore savourer un peu de ce texte en y picorant quelques citations pour ce post, puis, je m'en séparerai pour le renvoyer à Moustafette.
Mais je vais prolonger le plaisir et le souvenir de cette lecture en essayant de fabriquer ce gâteau qui pourrait bien receler quelques pouvoirs...
Je pense aussi que j'offrirai le livre...
http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/04/lenchanteur-et-illustrissime-gteau-caf.html
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Centenaire, Irina récite tous les matins la recette du gâteau qui a accompagné les moments importants de sa vie et ceci afin de faire travailler sa mémoire. C'est donc sa vie qu'elle nous raconte, de sa jeunesse en France à sa vieillesse à l'hospice, une vie de femme mariée à un homme colérique et qui toute sa vie pensera à un homme croisé une seule fois. C'est tout de même une femme qui finalement trouve qu'elle n'a pas raté sa vie et qui prend le meilleur de ce qui lui est donné. Roman de transmission puisque Susan, la petite-fille d'Irina est près d'elle, c'est en fait un récit à trois voix: celle d'Irina, de Susan et de la narratrice et cet enchevêtrement de voix m'a gênée, d'autant que je n'ai pas aimé la voix de la lectrice qui joue Irina. J'ai trouvé le roman finalement assez creux
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Je mange donc je suis prône le psychiatre Apfeldorfer.
Irina Sasson, l'héroïne centenaire de Joëlle Piolat, pourrait affirmer Je mange donc je vis, car son gâteau café-café est intimement lié à chaque moment d' intense émotion de sa vie, il est sa vie et la maintient en vie tant qu'elle se souvient de tous les ingrédients.
Ses souvenirs alternent avec le présent et le passé de sa petite fille Susan, à ses côtés, mais ignorante de ces connexions subtiles.
Contrairement au livre A l'étouffée dans lequel Claire Blanchard brasse plusieurs recettes,il n'y en a ici qu'une seule.Mais elle est unique offerte par une cousine à l'occasion du mariage d'Irina et personnalisée par la suite.
Le talent de l'auteur est de partir d'un premier mot et d'enclencher grâce à lui un évènement, unique aussi.
Le cadeau de noces se relie à l'arrangement premier, au désir,au plaisir et à la connivence avec Adriano, l'inconnu, directeur de la Compagnie qui achète des pierres dans des concessions minières mais il relie également Irina aux siens puisqu'elle quitte tout pour suivre son nouvel époux à Batenda.
Et si je remplaçais la crème à la vanille par du café? s'interroge-t elle.
"Manos fendichas!" "Fine pâtissière!"
Le beurre normand c'est bien meilleur.Qu'à celà ne tienne, en voilà!
Les corps qui s'accordent sur un même tempo, quel bonheur!
Sept cuillères de sucre en poudre.
Prémisces de grossesse.Et la libération là bas à Paris.
Trois jaunes d'oeufs.
L'enfant palpite.
De la poudre vanillée.
Premières contractions.
Une tasse à café de moka pour la crème.
Naissance de Djoïa.
Mélanger le beurre.
Adriano lui offre un piano mais se déplace souvent et s'emporte, fantasque. Premières fausses notes.
Et ainsi de suite jusqu'au jour où, erreur fatale de femme qui trompe et se trompe, elle sale au lieu de sucrer.
Fureur,jalousie,lectures,solitude,mésentente,maladie d'enfant,amour maternel,réconciliation,veuvage,départ. Et autant de gâteaux café-café!
Un livre d'une rare poésie, à déguster en écoutant monter crescendo la rumeur du fleuve, en s'imprégnant de la sagesse d'une vielle indienne pour que la lune emplisse la chambre de l'accouchée au travail laborieux, en respirant l'odeur amère des grands "quaolqinos",en admirant l'envol des "caïcarinhas" aux battements d'ailes lents et veloutés, en ressentant le vertige sensuel des corps soumis à l'attrait de l'interdit.
Un livre au charme exotique, pétri d'émotions, d'une auteur que je ne connaissais pas et que je vais m'empresser de connaitre plus amplement en lisant d'éventuelles autres publications.

(Autre critique du même livre : Le bonheur est affaire de goût, mais la vie n'est pas toujours goûteuse, alors Irina a composé sa propre musique, avec ses propres ingrédients pour composer un gâteau café-café sublime et des occasions somptueuses de le déguster.
De réussite en réussite, une seule fausse note,celle de l'amant, mais sans sel et sans vertige, la vie vaudrait-elle la peine d'être vécue? Conciliation de femme réconciliée qui à travers sa recette unique part sur les traces de son passé, tandis que sa mémoire centenaire s'effiloche tout doucement, et que sa petite fille remonte elle aussi le temps à ses côtés.)
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