- Vous m'avez demandé, chef ?
- Alors le phénomène, c'est vous ! En tout cas, je n'ai pas le choix ! Il faut que je vous prenne tel que vous êtes ! Parlez-vous italien ?
- Je n'en sais rien, chef !
- Vous parlez ou vous ne parlez pas ?
- Je n'en sais rien, chef ! Je n'ai jamais essayé !
Gile Jourdan : - Personne n'a téléphoné ?
Queue-de-cerise : - Si, Crouton ! Il voulait savoir si vous preniez la police pour une succursale de l'agence. Je lui ai dit que je ne connaissais qu'une seule façon de prendre un policier : avec des pincettes !
Une ruelle sombre, un pignon décrépi, une flaque d'eau, un pavé luisant, une lumière dans la nuit suffisent à la plume du dessinateur pour installer un climat, induire une atmosphère. A cet égard, au-delà de son humour, Tillieux s'impose graphiquement comme le Simenon de la bande dessinée. Peut-être parce que « la Belgique est un pays où il pleut beucoup. »
- N'oubliez pas, cher collègue, que le hasard est le Dieu des policiers. Là où l'intelligence défaille, le hasard supplée.
- Alors, je vous en souhaite beaucoup !
Avec Gil - pour Gilbert - Jourdan, Libellule et l'inspecteur Crouton, Tillieux réunit en une seule entité la sainte trinité du polar : le détective privé, le truand – repenti -, et l'inspecteur de police.