Lire, écrire, me balader : rien d'autre au fond ne m'a tenté, sauf l'aventure amoureuse ; encore ai-je toujours accordé les battements de mon cœur au diapason de mes chers écrivains. Quant au vagabondage, ça tombe bien : si j'aime voyager loin, sans ménager ma monture, c'est sur la carte de France que je préfère tailler la route - et, immanquablement, je retrouve une plume à chaque détour ou presque.
Nos élus ne cessent de pondre des lois burlesques et une pléthore de fonctionnaires sont commis à la mise en application de règlements abscons, incohérents, souvent courtelinesques.
Presque tous ceux que j'admire sont morts, J'ai dû venir au monde trop tard.
Au début de l'été, des coquelicots décorent le ballast ; leur rouge s'assortit merveilleusement à l'or paillé des champs de blé, aux domaines en fer à cheval bien enclos, aux tours des églises fortifiées. Des éoliennes ont poussé récemment, écologisme oblige. Sur le plan strictement esthétique, ce n'est pas très s'étant.
Tout écrivain est porté à cultiver ses nostalgies, la recherche du temps perdu étant son obsession, presque sa raison d'être.
Dans l'imaginaire des Français, la Provence est l'allégorie d'un Paradis à la fois luxuriant et un peu enfantin.
L'avantage d'être un peu poète, c'est de s'approprier les lieux sans devoir passer chez le notaire.
J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au cœur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur.
L'histoire de France est une page blanche en forme d’hexagone sur laquelle chacun de nous dessine les figures d'une fantasmagorie : la sienne.
Toute cause semble attrayante à un cœur juvénile, aucune n'est claire si l'on prend le moindre recul.