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Citations sur La jeune fille brune (8)

Car s'il y a des bas dans la vie, il y a des hauts, un apogée, quelque pauvre ou bref fût-il. La seule question était de le retenir, cet apogée ; or, s'il était permanent, restait-il un apogée ?
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Nous frémissions ensemble et, ensemble, nous nous étreignions, ensemble nous sombrions dans l'abîme du désir et émergions, ensemble de nouveau, dans le spasme sanglotant de l'accomplissement, pour nous détendre sur les rives suaves de la lassitude.
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Donc, je prenais le train et j'allais à Senta. Il me semblait qu'y flottait encore dans l'air, dans l'agitation du monde, quelque chose de l'élan de mes uniques succès, en travail et en amour. Il me semblait qu'y frémissait encore le présage mystérieux d'une rencontre, d'un indice, du retour possible de la pleine révélation de soi dont le souvenir me torturait.
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Ce jour-là en particulier, la Tisa me parut plus attirante que le Danube car elle me sortait de la moiteur de la ville, de la bousculade, des embûches du souvenir, pour m'accueillir sur la plus vierge de toutes les rives. Depuis longtemps déjà, le Danube près de Novi Sad n'était plus pour moi ce qu'il avait été dans mon enfance : pendant la guerre, sur la place justement, on y avait jeté les corps des tués et ces scènes avaient assombri à jamais l'idylle antérieure des sorties familiales sur ses berges pour la journée entière, avec le repas préparé tôt le matin et apporté dans des gamelles qui s'emboitaient l'une sur l'autre, que l'on réchauffait à midi sur les immenses fourneaux bâtis sur le sable de la plage entre les rangées de cabines blanches.
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Il me parut bizarre d'entrer dans ce vieil édifice administratif comme un personnage officiel, en quelque sorte, qui ne furetait pas mais conférait; il me semblait que rôdait sans cesse derrière moi et y restait tap lorsque je m'arrêtais, le moi que j'étais jadis, mal assuré dans son étrange tâche et qui maintenant m'observait d'un oeil effaré et railleur.
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Cet abîme de souffrance bestiale m'entraînait moi aussi dans les profondeurs et je ne voyais pas d'issue, pas même pour moi, à son obscurité gémissante; j'osais à peine croire qu'il y en eut une; qu'il fût possible de sortir de cette chambre démente, de partir; qu'ailleurs m'attendît autre chose d'éventuellement désagréable, mais d'humain, de normal, une famille, un métier, des rapports concevables; que j'eusse et qu'il y eût dans le monde autre chose que cet enfer de chaos et d'horreur dans lequel j'étais tombé.
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Avant la guerre je fréquentais l'école et pendant la guerre j'avais été ce qu'était la majorité : un individu arraché à son développement naturel.
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S’il y a des bas dans la vie, il y a des hauts, un apogée, quelque pauvre ou bref fût-il. La seule question était de le retenir, cet apogée ; or, s’il était permanent, restait-il un apogée ?
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