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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
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Masse critique du 31 Janvier 2013
Merci à BABELIO et à Gallimard – L'arpenteur
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Tout d'abord, merci de vous référer au résumé du livre qui « expose » très bien le « sujet ».
Ensuite, mon avis : l'infidélité au sein du couple est-elle inévitable ? Est-elle liée au monde moderne où tout se consomme/consume très vite avec les moyens de communication à disposition aujourd'hui ?
Un simple SMS peut-il mettre en péril une relation dite stable ?
Je réponds : oui MAIS attention à ne pas rentrer dans cette spirale du toujours insatisfait, du toujours mieux ailleurs.
L'auteur décrit parfaitement ces sentiments douloureux qui « habitent » tout un chacun mais que nous devrions « écouter » davantage et surtout essayer de comprendre.
S'il est exact que la vie de couple est parfois difficile, elle peut et elle devrait nous apporter ce dont on a besoin si chacun avait conscience des besoins de l'autre.
Par conséquent, le dialogue entre deux êtres est, à mon humble avis, primordial et doit mener à « tordre le coup à cette faiblesse que l'on nomme : l'infidélité.
J'ai beaucoup aimé ce roman même si je m'attendais à une fin différente.
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L'histoire :

Un homme torturé. Évidement… Aujourd'hui, il travaille dans une boîte nommée Focus. Son truc, c'est de créer des jeux vidéos, de programmer, de taper des lignes de codes, de créer de nouveaux scénarios, d'étudier le public pour appréhender leurs « besoins » en matière de jeux. C'est un métier qu'il aime pour son côté artistique, philosophique et libérateur. En effet, la plupart de ses créations se nourrissent des ses expériences avec la vie mais surtout avec l'amour. D'ailleurs, il sort avec Laura , sa jeune compagne, depuis de nombreuses années, mais le beau-père est aussi son patron. Son meilleur ami est son chef de projet, Fred, et il est marié à la belle Alexandra… Vous voyez ou je veux en venir ? Vous comprenez la complexité de la situation ?

Elle a posé sa tête sur ma poitrine et dans la faible lumière de la chambre les grains de beauté de son dos ressemblaient à des galaxies, à d'étranges signes du zodiaque parmi les bleus et les minces déchirures. Je contemplais ce ciel vivant qui dessinait mille avenirs possibles, et je ne su quoi dire. Cette fille me bouleversait.

Une quête vers le bonheur, vers la compréhension :

Qu'est ce que le bonheur ? Qu'est ce que l'amour ? Pourquoi tromper ceux qu'on aime ? Ce sont les grandes questions de ce livre. Comment être heureux dans un métier qui rappelle tous les jours un passé houleux. Comment faire avec le beau-père tyrannique ? Comment se reconstruire ? Comment se détacher de ses chaînes ? Pourquoi être attaché au bonheur instantané ? Pourquoi trouver la femme de son meilleur ami si jolie et si désirable ?

Il faut différencier l'amour et le désir, deux éléments importants, que l'on peut allier mais qui sont souvent très mal maîtrisé.

Pour exister, un vieux devrait être fun et en forme comme la grand-mère de la Boum, comme un de ces seniors qu'on voit sourire à la une des magazines et à qui on s'intéresse parce qu'ils sont encore capables de consommer. Ou alors il devait être mort, victime d'une agression. Un ouvrier lui, devait être licencié et menacer de brûler son usine. En temps ordinaire, chacun avait vaguement honte, honte d'être hôtesse, caissier ou magasinier. On disait aux enfants : « Tu finiras caissière. » Tous écrasés par la culture de la réussite, de la jeunesse et du bronzage et par ce qui fait rêver : les grands patrons, les artistes, les puissants, les créatifs ou les lauréats des jeux de télé-réalité…

Est-ce qu'un ouvrier pouvait participer à une émission de télé-réalité, le plus bas niveau de reconnaissance publique ? Non. Pas assez présentable. Il fallait au minimum être employé de bureau, même être au chômage. Dans les pires programmes, ceux qui soit-disant en scène la réalité, les pauvres gens avaient disparu. Ils étaient devenus invisibles. Des fantômes.

Points négatifs :

L'absence de repères spatio-temporels. Je pense que cette absence n'est pas le fruit du hasard, mais elle m'a perturbé. Pourquoi ne pas dire dans quel pays l'histoire ce passe ? L'auteur semble être français, son histoire ce passe sûrement en France. Il n'y a pas de noms de lieux, mis à part les hôtels, les bars etc. Mais si les personnages connaissent Les bronzées font du ski, ils sont sûrement français... Et dans quel pays se retrouve Laura pour son voyage ? Pourquoi semer autant le doute ? J'ai du passer à côté de nombreux détails…

Les faux raccords. le personnage n'a pas le permis B. Il utilise son scooter ou bien les transport communs pour se déplacer. le soucis, à moins que je ne me soit pas assez accrochée aux détails, c'est qu'il lui arrive d'aller à un endroit en scooter, puis de rentrer en bus… Aussi, comme il n'y a pas de repères spatiaux, je ne sais pas si c'est dans la logique de l'histoire…

L'omniprésence des marques. Coca, BlackBerry, Nike Kinder Bueno, Channel, Kleenex, et tant d'autres… le personnage principal, ne cesse de les nommer. Pourtant, il les hait. Il hait la société de consommation, cette manière dont les autres désirent la dernière paire de chaussure à la mode, le monopole des marques, toutes ces choses auquel les gens, qu'il compare à des moutons, s'identifient…

Oui, c'est elle qui avait fait surgir devant moi sa chair et sa beauté oubliée. Étrangement, le mécanisme était le même que celui de n'importe quel marché ou système d'échange commercial. Un financier respecté émet une note disant simplement « Le blé va monter. » Tous les traders se précipitent alors pour acheter du blé tant qu'il est bas, puis à cause de ces achats massifs, son prix grimpe en flèche. le financier peut alors se vanter d'avoir eu raison, mais en réalité, c'est lui qui à provoqué la hausse.

Points positifs :

La visée du texte. le premier point positif, qui pour moi est un des plus important, c'est la réflexion sur l'amour, le désir et notre société actuelle. Je ne vais pas m'épancher des heures sur cette question, mais je la trouve essentielle. Personnellement il y a de nombreuses choses que j'aimerai changer dans ma façon d'être et cette approche plus optimiste est la première. Il faut profiter de ce qu'on a et des gens qu'on aime avant qu'il ne soit trop tard.

Ce livre pourrait aussi aborder les thèmes de l'addiction et de la différence d'âge dans un couple... le narrateur étant addict aux plaisirs immédiat et sa compagne étant bien plus jeune que lui... 

La richesse. En lisant ce livre la plume de l'auteur ne m'a pas frappée, elle est fluide et l'histoire est prenante. Ce qui est marquant, c'est la richesse du texte. Il y a beaucoup de références en tout genres : beaucoup de références littéraires, des musiques, des jeux vidéos (bien sûr), de l'économie ou de la politique…

L'absence de prénom/nom chez le personnage principal/narrateur. C'est vraiment bête mais je m'en suis aperçu qu'au moment d'écrire cette chronique… C'est marrant comment l'histoire est immersif et qu'on peut s'imaginer dans la tête de l'homme X. Tout le monde peu donc s'identifier à lui même si on a pas le même passé et qu'on ne fait pas les mêmes erreurs. Ça doit être la même chose pour les repères spatio-temporels, c'est sûrement pour pouvoir mettre l'histoire entre toutes les mains… Mais ce livre est peut-être une autobiographie... 

L'heure sublime dont je rêvais en lisant Hugo lorsque j'étais enfant, l'heure où l'homme deviendrait naturellement bon parce qu'il serait moins ignorant et qu'on éclairerait sa nuit, ne sonnerait jamais : le savoir, la culture, l'intelligence même, n'ont rien à voir avec la morale ni avec le bien ou le mal, et ne rendent pas meilleurs les misérables.

Mon avis :

J'ai un avis plutôt mitigé quant à cette lecture. D'un côté je trouve le point de vue abordé très intéressant, l'auteur pointe du doigt tout au long de son roman le problème de la culture du plaisir instantané, mais d'un autre côté, j'ai trouvé que la fin ne répondait pas à toutes mes questions. En regardant bien, cet homme n'était pas heureux, ou plutôt ne se rendant pas compte de son bonheur. Il en voulait toujours plus et était frustré par ce qu'il doit à tout son entourage. Tromper sa femme, c'est pour lui un moyen de satisfaire un désir artificiel et de se rebeller… Enfin c'est ce que je crois comprendre… Il n'y a pas vraiment de réponse valable au fait de tromper, c'est une erreur qui ne doit pas se produire et qui est motiver par le « besoin » (ou plutôt l'impression d'avoir besoin) d'en avoir toujours plus, de ne jamais être satisfait de ce qu'on possède. On se rend compte de la valeur des choses qu'une fois qu'on les a perdu…

Les souvenirs sont la mesure de l'amour et chaque couple en entretient le roman. On se rappelle en riant un robe qui n'allait pas, des chaussures neuves qui blessaient ou une soirée où par timidité on avait laisser passer l'occasion de s'aimer plus tôt. En ce faisant on s'aime plus fort.

Petit conseil :

J'ai beaucoup aimé ce livre pour son message plus que pour le scénario (la fin m'a déçue). Il ne faut pas s'arrêter sur l'absence de précisions, il faut profiter du livre et des réflexions quitte à devoir le relire ;)

« La folie, dis-je enfin, c'est refaire les mêmes erreurs en espérant des conséquences différentes. »

Petits plus :

Ce livre m'a fait penser à quelques autres oeuvres qui défendent cette lutte contre le plaisir instantané :

La vidéo d'animation de Steve Cutts intitulée Happiness :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=e9dZQelULDk?ecver=1&w=980&h=551]

Le premier épisode de la saison 3 de Black Mirror : Nosedive (c'est aussi valable avec d'autres épisodes de la série!)
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=7s48IP6d37k?ecver=1&w=980&h=551]

La bande dessinée Ce qu'il faut de terre à l'homme de Martin et Charles Veyron qui est une adaptation du livre éponyme de Tolstoï…

Ma chronique sur cette bande dessinée : https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2017/12/13/ce-quil-faut-de-terre-a-lhomme-par-martin-et-charles-veyron/

La musique du groupe Fauve : Sainte Anne

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=WDGMXjUMSKg?ecver=1&w=980&h=551]
Lien : https://labouquinerieimagina..
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