Un simple dîner

Si vous aimez les huis clos ce livre est fait pour vous.
Un simple dîner entre amis en apparence qui va dévoiler bien plus au fil des pages.
L'auteur nous fait passer d'un personnage à l'autre,nous partageant ainsi les questionnements de chacun.
A la fin de ce repas ils ne seront plus les mêmes…

Un huit clos que j'ai trouvé plutôt ennuyeux, il s'y passe pas grand chose, en apparence. C'est un livre avec peu de dialogues axé sur la psychologie des personnages. Il est surtout question de la place et du rôle de la femme dans un couple, dans le milieu professionnel et en société.

Un roman aux allures de pièce de théâtre qui amène à la réflexion.

La rentrée littéraire m'effraie autant qu'elle me fascine. Elle marque la fin de vacances et une avalanche de livres desquels il faudra n'en choisir qu'une infime partie.

Grâce à Babelio et les éditions Camlan-Levy, j'ai déjà mis un pied dans ce tourbillon à venir et ce premier roman de Cécile Tlili est une bien jolie surprise.

Paris, un soir de canicule. Étienne a invité Johar et Rémi ses amis. Étienne est avocat, séducteur impénitent et sa relation avec Claudia, jeune kinésithérapeute en mal de confiance en elle est ourlée de mystère. Cette invitation, non dénuée d'intérêt, plonge d'ailleurs sa compagne dans une terrible angoisse en raison de sa timidité maladive. Malgré tout le mal que Claudia se sera donné pour régaler ses hôtes ce repas annoncé comme « Un simple dîner » se révèlera un véritable fiasco.

Quatres personnages à découvrir, deux couples et tout ce beau monde au bord de la rupture, Cécile Tlili dresse le portrait social de jeunes ambitieux et carriéristes. D'une tension maîtrisée, et malgré une construction classique bâtie sur l'alternance des chapitres pour découvrir Claudia et Johar, l'autrice mène le lecteur vers la chute finale sans temps mort.

Le style est concis, c'est très visuel et j'ai vraiment apprécié la façon de nous plonger dans les pensées de chacun des convives abordant en filigrane des sujets tels que le féminisme, le sexisme, la maternité, l'origine sociale et raciale … et le place de l'ambition (ou pas) dans les décisions de chacun.

Un premier livre qui par certains côté m'a rappelé « Les impatients » de Maria Pourchet, sans l'impertinence du style et avec moins de mordant mais c'est un premier roman prometteur, fort bien maîtrisé et le portrait finement esquissé d'une génération désabusée.

n simple diner qui va être, le temps d'un soir parisien caniculaire d'août, le théâtre du bouleversement de la vie de deux couples, qui battent de l'aile.

Étienne, avocat, puissance invitante, bel homme très sûr de lui,

a délégué à sa compagne, Claudia, jeune femme d'une timidité maladive, très effacée, qui a du mal à trouver sa place dans le monde d'Etienne ; qui voudrait être invisible, tout en en voulant aux autres de la rendre invisible,

la préparation de la réception de ses vieux amis Rémi et Johar, qui ont chacun leurs raisons d'avoir la tête ailleurs ce soir là.

Une invitation qui a pour objectif de servir les intérêts d'Étienne, qui compte sur Johar pour l'aider à se sortir de difficultés professionnelles.

En effet, Johar, issue de l'immigration, voulait réussir à tout prix et elle a réussi, au delà de toute attente.

Elle se trouve face un choix professionnel crucial, qui va la faire douter, en mettant en perspective ses attentes et ce qu'elle a perdu en se donnant à corps perdu à sa réussite.

Rémi, son mari, prof, issu lui aussi d'un milieu modeste, vit dans l'ombre de la réussite de sa femme.

Un huis clos, où chacun cache des secrets, qui au fur et à mesure de la soirée vont se dévoiler au lecteur.

Deux beaux personnages féminins, que tout oppose, mais qui vont se rejoindre en se libérant du joug qui pèse sur leur épaule.

Un roman qui explore la place de la femme dans la société et le couple, les origines sociales et la sororité.

Ce soir, Claudia et Étienne invitent Johar et Rémi à dîner chez eux. Mais la soirée prend rapidement une tournure désagréable. Ce n'est pas un moment ensemble, mais l'addition de quatre personnes avec quatre façades, chacune dans son monde. Les interactions avec les autres ne sont que des jeux de petit pouvoir. Claudia, maladivement timide, est sous l'emprise du bel Etienne, Etienne ne s'intéresse à Johar que parce qu'il espère progresser dans son travail, Johar jubile parce qu'elle a enfin réussi à marcher sur tous ces hommes blancs qui la méprisent, Rémi vit une autre histoire. C'est une soirée horrible qui laissera quatre personnes brisées… mais avec l'espoir pour certaines d'entre elles d'accéder à une vie meilleure. Un joli huit-clos sordide qui fait évidemment penser à Sartre ou à un film de Jaoui et Bacri. Une lecture prenante.
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C'est à « Un simple dîner » que nous convie Cécile Tlili, avec ce premier roman paru aux éditions Calmann Levy. Un dîner presque parfait, du moins en apparence, car, derrière les convenances, les convives se révèlent : des objectifs professionnels cachés, des secrets que l'on cherche à préserver, et tout cela va peu à peu se révéler tout au long du diner… C'est ce qu'on appelle mettre les pieds dans le plat !

Etienne, séduisant et riche avocat aux dents qui rayent le parquet, a convié un couple d'amis de longue date à partager un repas chez lui, boulevard Raspail, en plein mois d'août.

Et c'est bien entendu sa douce femme Claudia qui se colle aux fourneaux pendant des heures pour concocter des mets à la hauteur de l'événement. Kinésithérapeute d'une timidité maladive, elle n'a vu qu'une fois les amis de son mari, fuyant les soirées et autres sorties. Inutile de préciser à quel point elle appréhende ce diner.

Quant aux invités, Johar, ingénieure qui a réussi à gravir les échelons et son mari Rémi, professeur, c'est avec une mauvaise grâce certaine qu'ils se sont retrouvés là…

21 heures bien sonnées, le bal des faux-culs peut commencer ! Ce « dîner d'amis » va vite virer en cauchemar… Ça ne sera pas une soirée comme les autres pour chacun des intervenants, leur vie étant sur le point de prendre un tournant décisif.

Du cinéma au théâtre (« Un air de famille », « le Prénom », « Repas des fauves » ou encore plus récemment « le jeu »), les agapes qui tournent en eau de boudin sont une spécialité bien française que Cécile Tlili parvient pourtant à renouveler avec son premier roman.

Ce roman va certes mettre en jeu le bouleversement, à travers un diner, de l'existence de quatre personnes, mais en nous le faisant essentiellement vivre de l'intérieur. Tout en subtilité, elle déroule le ressenti de chacun, ce que les protagonistes cachent, la façade qu'ils présentent aux autres, leurs compromissions. La narration omnisciente permet une place de choix pour le lecteur dans ce jeu de dupes.

Il y a des objectifs professionnels cachés, des secrets que l'on cherche à préserver, et tout cela va peu à peu se révéler à l'occasion d'une série d'incidents et de rencontres entre les personnages. Des rencontres parfois inattendues, et les vrais liens, qui ne sont pas forcément ceux que l'on croit, volent en éclats.

Entre humour et noirceur, l'accent est mis surtout sur les deux femmes (le moins que l'on puisse dire c'est que les hommes n'ont pas le beau rôle dans ce récit), qui vont jouer la carte sororité. Cécile Tlili interroge la place des femmes dans la société, le poids des obligations, des conventions. Et l'on apprécie d'autant la fin de ce repas, avec en guise de dessert une ode à l'émancipation.

Un premier roman réussi. Cécile Tlili impressionne grâce à sa plume toute en retenue, sans esbroufe. Il lui suffit de si peu pour dire l'essentiel. Dans ce huis clos étouffant où aucun détail, aucun regard n'est anodin, elle interroge la place des femmes dans la société, face notamment au poids des obligations et de la vie, et tisse, avec délicatesse, une ode à l'émancipation et à la liberté.
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Délectable ce (pas si) simple diner.
Deux couples réunis dans un huis clos, où la tension monte lentement.
Il est question de femmes qui doivent faire des choix. Les hommes aussi, dans une moindre mesure.
Les chapitres sont courts, la lecture assez haletante : on est presque dans un page turner.
Une écriture délicate, des personnages esquissés simplement mais avec beaucoup de justesse : bref une jolie réussite que ce premier roman, à lire d'une traite pour s'imprégner de l'ambiance.

Quelles surprises peuvent bien recéler « un simple dîner? »

Dans ce primo-roman, l'autrice nous offre quatre protagonistes partageant un dîner un soir de canicule.

Étienne a imposé à sa compagne Claudia de recevoir ses amis Rémi et Johar. Un dîner qui a un enjeu particulier pour lui, un enjeu qu'il ne peut pas se permettre de rater.
Claudia, effacée, invisible, ne peut pas dire non et s'épuise en cuisine pour fuir son angoisse.

Johar est une femme d'affaire redoutable, promise à une grande destinée. Elle n'a guère plus de temps à consacrer à son mari Rémi.

Il s'agit donc en théorie d'un simple dîner. Sauf qu'il va vite se transformer en bien plus que ça.
Il va révéler les failles, les regrets de chacun des personnages. Il va les confronter à la fragilité de leur existence, à son manque de fondement. Les pousser à se demander ce qui est vraiment important au fond.

J'ai beaucoup aimé ce roman, la critique sociétale sous-jacente, le cynisme et le vide si bien décrits par l'autrice lorsque l'on perd de vue ses valeurs pour se fondre dans un moule que l'on veut nous imposer.

J'ai particulièrement aimé les personnages féminins de ce roman. Elles ne pouvaient pas être plus diamétralement opposées, pourtant les deux m'ont touchée.

Je vous recommande cette lecture très rapide, mais complètement efficace, et de mon côté je suivrai cette autrice lors de ses prochaines parutions.

Que sait-on vraiment des personnes qui nous entourent, de notre conjoint, de nos amis, de leurs problèmes, leurs aspirations, leurs motivations ?
Ce premier roman aborde ces thématiques, par le récit d'un dîner où Johar et Rémi sont conviés par Claudia et Étienne :
Etienne, le brillant avocat dans une mauvaise passe, et l'instigateur de cette invitation, intéressé par la réussite de Johar.
Claudia, la kinésithérapeute timide, écrasée par la personnalité de son mari, et qui dissimule un secret.
Johar, la femme forte, issue d'un milieu défavorisé, et qui a réussi dans les « affaires », faisant taire le reste de ses aspirations.
Rémi, le professeur, ami et mari débonnaire, qui lui aussi a une vie cachée…
Les chapitres alternent leurs pensées, points de vue, et la soirée se révélera décisive…

Ce court premier roman se lit d'une traite, le sujet n'est pas nouveau, mais il est très bien traité et aborde une multitude de problématiques intéressantes : le couple, les moments de crise salutaires et nécessaires, la poids de la société sur les femmes, les hommes aussi, la valorisation par le travail (ou pas), les désirs les plus intimes…
Une jolie découverte de la rentrée littéraire 2023, et d'une nouvelle autrice, merci à l'éditeur et à NetGalley.

Ce roman est en grande partie un huis clos, un peu comme une pièce de théâtre où on verrait aussi les pensées et souvenirs des personnages sur scène. S'y trouvent 4 personnalités très différentes :
Claudia, timide à l'excès, voire Asperger quand il faut tenter de comprendre les autres, Étienne, son mari, pervers narcissique sur les bords et ambitieux, Johar, ingénieure informatique dont la carrière décolle prodigieusement et Rémi, son mari, prof d'éco dans un lycée, fier de sa femme mais qui aime la candeur de sa maîtresse. Chacune et chacun a ses petits secrets, ses espoirs et ses blocages qui, le temps d'un simple dîner, vont prendre le dessus et bouleverser leur vie.
Un roman court et efficace, qui va droit au but et où les personnages sont très vite bien dépeints et bien cernés. J'étais, bien évidemment, plutôt du côté de ces dames, et pas seulement à cause de notre genre commun, mais bien parce que de victime et/ou minorité, celles-ci réussissent à briser le plafond de verre qui, où qu'elles aillent, tente de les rattraper, de les emprisonner.