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3,8

sur 546 notes

Unité de lieu, de temps d'action… C'est une pièce de théatre qui se joue dans ce mince livre ; Dans ce premier roman d'une trentaine de chapitres se joue une pièce avec quatre acteurs , deux couples dissemblables mais retenus par une amitié ancienne entre les maris.Une femme puissante, un mari plutôt falot, l'autre couple dominé par un bel homme puissant par héritage culturel entre autre et une épouse timide et entretenue dans cet embarras par son mari.
Ils se retrouvent pour un dîner non sans quelques arrières pensées chez l'un d'entre eux et ce dîner va tout doucement mettre au jour les failles, les manques, les non-dits et tout va exploser. Chacun se retrouvant face à lui-même.
Ce livre se lit d'une traite, avec facilité, mais me laisse l'impression de déjà-vu, déjà lu.
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Un dîner entre couples, vies professionnelles qui semblent établies, mais chacun portant des petits secrets. Et puis dérapage, une veste qui tombe, un verre, une clope. Si la base de l'histoire est plutôt courante (un dîner), en revanche, il devient vite pas "simple", bousculé d'informations en révélations, la mise en scène est bien faite, la plume agréable et quelques réflexions bien placées, notamment quand les femmes reprennent la main, les hommes s'appuyant sur des forces et des habitudes déchues. Roman qui vient de recevoir le Prix Françoise Halimi.
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Lu à ma médiathèque, ce roman du moment , lancé et proposé récemment par Masse Critique Babelio.
Que dire ?
J'ai déjà vu beaucoup de films qui traitent plus ou moins sous cet angle de vue, ce sujet proteiforme avec rebondissements attendus, avec, évidemment ! des personnages tout autour d'une table qui dissertent ou desservent ou se servent même de mets et de mots plus ou moins digestes.
Inutile de trop raconter le sujet de ce court roman puisqu'il est évoqué par moult lecteurs.
Mais nous sommes encore et toujours dans le comment faire pour vivre bien et en bonne santé et heureux et tu sais moi aussi j'ai des problèmes et ce sont un peu les mêmes que les tiens, enfin pas vraiment, et puis ah moi aussi les femmes, c'est pas toujours cool. mais je fais avec et puis moi je ne sais pas quoi vous répondre, mais ça va barder ne vous inquiétez pas. Alors, il est bon mon poulet ? Ah ça va bouillir, ne vous inquiétez pas, la cocotte minute elle tourne à fond, ça siffle et ça persiffle.
L'atmosphère est à la fois bien connue de chacun de nous pour avoir un jour au moins assisté à ce genre de repas qui nous « gave » avant, pendant, après, et nous rend malades quelquefois. On se retient de dire ce que l'on a sur le coeur. On écoute et parfois on se lâche !
Le style : ainsi donc « fluide », donc digeste, agréable, lisible. Il ne nous donnera pas des maux de tête.
On est bien dans le monde d'aujourd'hui. On va droit au but.
Bien dommage que l'autrice - encore très jeune - manque un peu d'expérience autant dans la vie de tous les jours que dans l'art de décortiquer la psyché humaine.
Mais comme elle est parfaitement dans le vent et qu'elle a de nombreux appuis parmi ses connaissances, et qu'en ce festin elle dresse comme plats principaux ou desserts les problèmes actuels (immigration, féminisme, travail, domination, sexisme et sexe, injustices sociales et patati et patata), il est à parier très fort qu'elle aura bientôt un prix pour ses futures productions littéraires.
Bon appétit, Messieurs !
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Nous avons tous en tête des films comme La bûche, le code a changé, Cuisines et dépendances ou le prénom.

En littérature, il me semble que le thème ait été moins exploré.

Un simple dîner, premier roman de Cécile Tlili, est une réussite !

Dans ce huis-clos de 178 pages, l'autrice dissèque les pensées intimes des quatre protagonistes, deux femmes et deux hommes, qui au début de ce dîner forment deux couples.

Quatre individus aux manières policées, qui se reçoivent entre « gens bien » dans un « beau quartier » de la capitale. Mais au fil du repas le vernis se craquelle, les masques tombent, les piques acerbes remplacent les compliments sirupeux.

Au menu donc, incompréhension, lassitude, amertume, mensonge, dégoût, trahison.

Les espoirs, peurs, doutes et secrets des protagonistes sont admirablement décrits.

À l'instar des comédies précitées, Un simple dîner se prêterait admirablement à une adaptation sur scène ou à l'écran. L'un des personnages se fait d'ailleurs la remarque que
« La salle à manger, majestueusement illuminée, fait l'effet d'une scène de spectacle avant l'entrée des comédiens. »
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Quatre protagonistes : deux hommes deux femmes. Un dîner un soir d'été de grosse chaleur.

Etienne, jeune cadre dynamique un peu imbu de sa personne mais un peu inquiet cependant car il traverse une passe difficile dans son travail, a invité chez lui un couple proche, imposant à sa nouvelle compagne, Claudia, d'une timidité maladive, ce repas qu'elle redoute mais pour lequel elle s'est donné beaucoup de mal.

L'accent est mis sur les deux femmes : Claudia kinésithérapeute, peu sûre d'elle, rougissant à chaque émotion et Johar, issue d'un milieu modeste, self made woman, carriériste qui doit accepter ou non la promotion qu'on lui propose justement ce jour-là. Mais les deux hommes ne sont pas en reste non plus et l'on découvrira les secrets de l'un et les angoisses de l'autre

Chacun se racontera un peu, pensera beaucoup et écoutera moins les autres qu'eux-mêmes . Un huis clos moderne aux thématiques contemporaines (place des femmes, place du travail dans la vie, rapports de l'un à l'autre dans le couple...). un peu étouffant à l'image de la température de cette soirée d'été.

Extrait
Elle s'était juré de ne jamais cuisiner. Elle veillait scrupuleusement à une répartition parfaitement équilibrée des tâches quotidiennes entre Rémi et elle. Surtout, elle avait décidé qu'elle deviendrait le type de femme que l'on n'imagine pas reléguée en cuisine.
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Claudia, kinésithérapeute timide et son mari Étienne, brillant avocat, reçoivent des amis à dîner en ce soir d'août, dans leur bel appartement du boulevard Raspail. Claudia a passé la journée à préparer un délicieux repas. Les invités sont Johar et Rémi. Lui est prof, elle, une brillante PDG issue de l'immigration. Ce soir-là, chacun est préoccupé par ses propres problèmes. Ils sont d'ordre professionnel ou amoureux. J'ai trouvé ce huis-clos très intéressant. Au départ, tout est policé puis les masques tombent. Un roman assez moderne. Les personnages ont chacun leur histoire et leurs problèmes. Ils sont assez touchants quand ils se dévoilent.
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On se doute, rien qu'au titre, qu' "Un simple dîner" ne le sera pas du tout.
En effet, dans la moiteur d'une fin août, à Paris, Étienne, avocat ambitieux, en perte de vitesse et Claudia, sa compagne très effacée, kinésithérapeute, reçoivent chez eux Johar, directrice des opérations dans une grosse entreprise et son mari depuis quinze ans, Rémi, professeur d'économie.
Ce n'est pas un simple dîner, ni même un dîner entre ce que sont censés être les personnages, des amis. Étienne cherche a obtenir un contrat de la part de Johar et les trois autres n'ont aucune envie d'être ensemble.
Quelques heures et des évènements inattendus, vont amener Claudia, Johar et Rémi à prendre un tout autre chemin que celui qu'ils avaient suivi ou subi jusque-là.
Ce huis-clos étouffant exacerbe les frustrations, les mensonges, la jalousie, l'hypocrisie mais aussi les introspections. Chacun joue le rôle qu'il ou elle s'est assignée jusqu'à ce que ce dîner leur fasse prendre conscience, sauf Étienne, du besoin de ne plus subir leur vie, de se reconnecter à soi.
Les thèmes abordés sont finement analysés et portés par des personnages tout à fait crédibles, dont on se sent proche : le dur combat des femmes d'origine étrangère pour gravir les échelons, souvent obligées d'enfouir leurs aspirations profondes, l'usure du couple, les origines sociales dont on a parfois honte puis honte d'avoir honte.
Un premier roman très réussi et maîtrisé, déjà remarqué puisqu'il a été sélectionné parmi les dix romans de la 90ème édition du prix des Deux Magots.
Je remercie Babelio et les éditions Calmann-Lévy pour cette belle découverte et pour ce très bon moment de lecture.
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Un dîner, un soir de journée étouffante, deux couples. Rien que de très banal et pourtant... Ceux qui reçoivent : Claudia et Étienne et les invités Johar et Rémi. Les deux hommes se connaissent depuis leurs études mais se connaissent-ils vraiment ? Leu compagnes, elles, n'ont rien en commun : la première effacée, peu sûre d'elle à la différence de la deuxième qui a gravi tous les échelons tant au point de vue professionnel que sociétal mais a perdu de vue son couple et sa famille. Comme le dîner au parfum de curry, la soirée va être brûlante et au menu vont apparaître les failles, les ressentiments, les fêlures, les masques vont tomber et les vies bouleversées.

J'ai pris un énorme plaisir à m'inviter à la table de ce dîner qui aurait pu être un banal dîner entre amis mais grâce à l'assaisonnement de Cécile Tlili, dont c'est le premier roman, à sa manière concise et fine de révéler ses personnages, leurs sentiments, ressentis, cheminements mais également tout ce qui a mené à cette soirée qui aurait pu être Une simple soirée et qui se transforme en Une soirée décisive, ce dîner devient un théâtre où l'écriture de l'auteure joue un rôle prédominant grâce à des chapitres en forme de scénettes, à sa manière de nous plonger dans les pensées de ses convives, de ce qu'ils sont vraiment derrière les apparences.

C'est à la fois très visuel mais également intrusif dans la manière de relater tant elle se projette dans chacun de ses personnages, de les faire s'exprimer, d'y inclure le contexte : une soirée caniculaire, un dîner qui s'étire car chacun a d'autres préoccupations, d'autres attentes que celles d'être là.

En quelques pages (179) Cécile Tlili nous livre un tableau humain très fin sur fond de vies privées, professionnelles mettant principalement en évidence deux portraits de femmes, très opposées, mais qui finalement se rejoignent dans la prise en mains de leurs destins.

Une très jolie découverte, une invitation reçue grâce à une Masse Critique de Babelio que je remercie ainsi que les Éditions Calmann Levy.
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Couple- Huis clos- Secrets - Amitié.
Un dîner chez des amis, deux couples. Claudia la maitresse de maison a passé tout son temps à préparer un plat au curry. Elle et d'une timidité maladive, voulant continuellement se mettre en retrait. Son mari, Etienne, avocat ne fait rien non plus pour la mettre en valeur, il est plutôt séducteur et imbu de lui-même. Il regarde beaucoup Johar , carriériste et working girl et qui arrive en retard à la soirée. Et Rémi, son conjoint, professeur d'économie et ami de logue date d'Etienne. le tableau est posé.
Un roman très plaisant, différentes psychologies très intéressantes, une ambiance lourde, de faux semblant, d'émerveillement pour certains et de peurs pour d'autres. Chacun à ses secrets, la tension monte peu à peu. Un super livre, une atmosphère pesante mais qui me plait. J'ai aimé Claudia qui malgré sa timidité va réagir, elle va enfin prendre des décisions.
On se régale.

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Un simple dîner qui est l'occasion de règlements de compte, d'aveux, de crispations de changements de trajectoire de vie dans les règles d'unité de lieu, de temps et d'action du théâtre classique. Un bon moment de lecture à recommander. Finalement, pas si simple ce dîner!
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