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Critique de belette2911


Comme je vous le racontais dans ma critique du tome 9, des meurtres (3) ont eu lieu au manoir de Panthomhive dont un assez... inimaginable (ceux qui l'ont lu comprendront).

Mais qui a tué ? C'est ce que Ciel, le jeune comte, aidé de l'écrivain mystère (l'auteur d'un roman policier bien connu dont je vous parlais aussi dans la précédente critique) vont essayer de découvrir afin de résoudre l'énigme.

En édifiant une "liste des alibis" le romancier se rend compte que seul lui et le comte sont innocents, sur les douze personnes présentes au manoir.

De plus, pour les meurtres, il fallait un complice... Ou alors, le coupable du premier meurtre n'a rien à voir avec les suivants, ou les morts étaient en fait le ou les coupables du premier crime ?

Diable, le mystère s'épaissit et dehors, la tempête fait de plus en plus rage, comme si les éléments étaient déchaînés sur le manoir.

C'est alors que de la tempête surgira un étrange pasteur, ressemblant étrangement à... Sherlock Holmes.

Que se soit de par son costume, de par sa silhouette longiligne, de par ses déductions, de par sa manière de joindre les mains devant lui ou de mener l'enquête, tout nous fait penser au détective de Baker Street.

Sans compter qu'il se nomme... Jeremy Rathborne ! Un mélange de Jeremy Brett (il a joué le rôle de Holmes dans la série Granada et même Watson, au théâtre, en face de Charlton Heston) et de Basil Rathborne qui joua, lui aussi, le rôle du détective (14 fois si je ne m'abuse).

Le tout, en sachant que l'écrivain présent n'est autre que... Conan Doyle.

Ce que j'ai apprécié, hormis l'enquête, les meurtres et l'ambiance à la Agatha Christie, c'est de découvrir les nombreuses références canoniques à Sherlock Holmes qui parsèment ce tome :

- le vieux Tanaka, quand il réalise une prise "karatéka" sur un convive (monsieur Woodley cherchait à agresser le comte) : il leur explique que c'est du "Bartitsu" (un art martial de technique d'autodéfense inventé par Barton-Wright).

Doyle, encore sous le choc, ne comprendra pas bien, dira "Baritsu" (art martial pratiqué par Holmes et que nous retrouverons dans "La maison vide - The Empty House"). En enlevant un "t", le nom naissait.

- Nous avons un dessin en page centrale de quelques personnages (le comte, ses employés et Doyle) portant le fameux deerstalker et la cape macfarlane (bien que non canoniques), sans oublier la pipe courbée (pipe calabash - un anachronisme), une loupe, un portrait en ombre chinoise du détective, sans oublier le numéro 222b.

Bref, même si certains ne sont "pas canoniques", ils sont devenus les attributs du détective malgré lui.

- La déduction sur la montre du premier cadavre : le pasteur signale que les traces de griffures près du remontoir prouvent que le proprio de la montre était alcoolique (cfr "Le signe des quatre").

- Jeremy qui demande un mouchoir à Doyle, et qui ensuite l'enfonce dans la bouche du mort afin de renifler l'odeur, avant de le rendre à son propriétaire, alors qu'il en possède un, ça pourrait être digne de Holmes.

- Quant au final, avec la découverte de l'assassin, c'est tiré d'un récit de Conan Doyle en plein. Mais je ne vous dirai pas lequel... On peut dire que cela lui donnera des idées pour cette nouvelle.

Une enquête assez mouvementée, une brin de "fantastique" et de suspense, bref, un Black Butler comme je l'aime !

Et Doyle comprendra, avant de repartir, QUI était en fait le pasteur Jeremy Rathborne...
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