AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,39

sur 35 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce roman c'est avant tout une histoire de serial loosers. Mais attention, des serial loosers attachants, de première qualité. Ce roman c'est aussi l'histoire d'une amitié improbable entre Aldo Benjamin qui semble attirer sur lui la poisse internationale et Liam, son ami, toujours là pour réparer le tort et soutenir Aldo coûte que coûte (et franchement il en faut de la patience et le sens du sacrifice car les bourdes d'Aldo vont très loin...).
Steve Tolz s'apparenterait à un Jonathan Tropper en version australienne. Ses personnages sont des personnes du quotidien, des individus lambdas poissards, malheureux en amour, mauvais en amitié, mais attachants dans leur imperfections et dont on suit le cheminement, les interrogations, les échecs successifs.
Mais le hic avec moi c'est que je n'ai pas adhéré à ce duo mais alors pas du tout, ce qui me chagrine car le propos du roman avait tout pour me séduire. Je n'ai pas aimé le style (ou alors la traduction allez savoir) qui m'a rapidement perdue alors que Jonathan Tropper par don dynamisme m'emballe à chaque fois. Et je n'ai pas trouvé les personnages si attachants (en dépit du présupposé de base qui voudrait qu'on les aime). Aldo Benjamin m'a répugnée et manque de bol pour lui, l'empathie n'a pas fonctionné chez moi. Pour autant c'est un roman bien écrit je n'en doute pas mais je n'ai pas réussi à le finir.
Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique Belfond/Babelio
Lien : http://www.livreetcompagnie...
Commenter  J’apprécie          200
Paru en 2009, Une partie du tout, le premier roman de l'australien Steve Toltz révélait un auteur aussi fou que génial. Coup de foudre immédiat pour ce livre ! Il a fallu attendre près de 7 ans pour avoir un nouveau bouquin à se mettre sous la dent, avec l'impatience que l'on imagine. L'opus s'intitule Vivant, où est ta victoire ? (Quicksand en V.O) et son début est prometteur. Dialogues absurdes et hilarants, situations décalées, formules fracassantes : "L'amour de Dieu relève du syndrome de Stockholm." Quel bonheur, se dit-on, in petto, à pouvoir cheminer avec les deux héros du roman : un narrateur, flic de son état et écrivain incapable d'accoucher, flanqué de son ami/muse, un malchanceux chronique dont l'existence est une succession d'échecs invraisemblable. Hélas, au fil des pages, Toltz s'empêtre dans un récit qui va nulle part et dont tous les ingrédients qui ravissaient au démarrage finissent par devenir d'une lourdeur pachydermique dans un style qui confine à l'hystérie. Rien ne semble pouvoir endiguer le flot du roman, tout en circonvolutions grotesques autour du personnage principal, loser pathétique, dont on suit les mésaventures d'une oeil d'abord amusé puis franchement agacé. Steve Toltz en fait trop, incapable de canaliser son énergie créatrice et fantasmagorique. Cela ressemble à la remarque de Salieri devant Mozart : trop de notes ! Ici, c'est trop de mots et de scènes rocambolesques et/ou abracadabrantes. Pourtant, l'auteur a un fichu talent pour nous faire ingurgiter tout et n'importe quoi. le problème, c'est qu'à un moment, c'est le n'importe quoi qui prend largement le dessus. Pas question pour autant d'abandonner Toltz dans le futur : c'est un auteur qui a de la moelle et suffisamment d'originalité pour nous livrer dans le futur un livre de toute beauté. Il faut y croire.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
Commenter  J’apprécie          100
"Vivant, où est la victoire?" de Steve Toltz c'est avant tout une histoire d'amitié, celle de Liam et Aldo amis depuis l'adolescence par un curieux hasard (leurs soeurs). C'est aussi une amitié entre deux hommes un peu paumés et dont les vies sont loin d'être de longs fleuves tranquilles. 

Liam policier et accessoirement écrivain raté est à la recherche DU sujet de son roman, le genre de sujet qu'on recherche désespèrement et qui lui permettrait d'obtenir la reconnaissance qu'il recherche. Il pense avoir trouvé en son ami Aldo, perpétuel gaffeur et malchanceux notoire, de quoi alimenter son roman.

Mais c'est là que le mât blesse, autant sur le papier ce roman avait tout pour plaire, autant en le lisant je suis allée de déconvenue en déconvenue. 

D'abord les personnages : Liam est attachant malgré ses échecs. On se sent proche de lui, on voit bien qu'il essaye, qu'il a du courage, qu'il surmonte à sa manière les épreuves de la vie. Il n'a certes pas de chance, mais ce n'est pas vraiment de sa faute.
Quant à Aldo, je crois qu'il n'y a plus d'espoirs, il est une caricature de lui même. Il accumule tellement de malchance qu'on arrive à se demander s'il ne le fait pas exprès. Il en devient même détestable avec ses idées abracadabrantes et ses échecs successifs. Il n'apprend rien, répète les mêmes erreurs. Je l'ai trouvé creux, trop irréel et limite énervant. 

L'histoire aurait pu être bien mais le roman traîne, peine à dévoiler l'intrigue, et tourne souvent autour du pot. On ne rentre dans le vif du sujet qu'au tiers du roman c'est dire. de plus l'auteur enchaîne les énumérations de faits, d'idées, et de catastrophes qui n'apportent rien (ou peu) et ça en devient lassant.

Arrivée à la deuxième partie et après de nombreux passages sautés, j'ai tout lâchement abandonné, lasse de ces personnages déprimants, de cette histoire qui tourne en rond. 

Je ne saurai pas ce que devient Aldo après s'être échoué volontairement sur un îlot, ni si Liam fini son roman et récolte la gloire et à vrai dire je n'ai pas tellement envie de le savoir.

Merci tout de même à Babelio et aux Éditions Belfond de m'avoir sélectionnée.
Commenter  J’apprécie          20
Cette chronique est réalisée dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.
le loser est un archétype fondamental de la littérature anglo-saxonne.
Elle aime les losers.
Elle les sublime.
Elle les transcende.
Clochard céleste ou épave échouée sur un zinc crasseux, le loser reste un personnage fascinant parce qu'il se présente comme le miroir déformant de notre propre vision de nous-même, entre crainte de l'échec et envie de s'affranchir de l'aliénation de la vie moderne. le loser, c'est souvent celui qui a dit non. Il a refusé la routine et tente de tracer sa route par les contre-allées de la vie. Ses rêves ne correspondent pas à l'idéal formaté.
Mais il peut également s'agir du déphasé absolu, pathologiquement destiné à l'échec. Quoiqu'il tente, il ne peut qu'échouer.
Aldo Benjamin représente une étrange synthèse de ces 2 versants de la loose.
Il rêve de gloire et de fortune facile. Il ne manque pas d'idées pour arriver à ses fins. Mais elles se révèlent toute plus tragiquement absurdes et irréalistes les unes que les autres. A chaque tentative, l'échec est inéluctable. Malheureusement Aldo a pris la mauvaise habitude d'utiliser son talent de persuasion pour entraîner avec lui de nombreux mécènes qui, une fois l'échec consommé, pourchassent Aldo pour récupérer leur mise. Et loin de prendre conscience des conséquences de ses actes, il se focalise sur sa propre détresse tout en restant imperméable à celle des autres. Non qu'il soit mauvais. Aldo est juste incapable d'empathie envers les autres tout en espérant que le reste du monde fasse preuve d'empathie envers sa pauvre petite personne.
Heureusement, il y a Liam. Avoir un ami policier permet de se tirer de bien des mauvais pas. Une amitié utile et sans doute sincère pour Aldo. D'autant que Liam n'est pas policier par vocation. Une série de mauvaise décisions ont amené vers les forces de l'ordre cet aspirant écrivain, loser à la petite semaine en regard de la loose absolue qui colle aux basques d'Aldo.
L'utilité de cette amitié peut enfin être réciproque lorsque Liam pense avoir trouvé son sujet: celui qui lui permettra d'enfin écrire son chef d'oeuvre.
Il s'improvise biographe d'Aldo.
Liam entreprend l'exploration méthodique de la vie de son ami, qui a toujours échoué dans tout, même dans le suicide. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé.
Il met au jour une vie médiocre dans laquelle Aldo a vécu en tirant profit de tous ceux qu'il a approché, lui-même n'étant finalement qu'une utilité parmi d'autre, invoquée lorsqu'il avait besoin d'un policier, mais qu'il entretenait également une relation similaire avec un docteur ou un comptable, par exemple. Qui sait de de ce dont on va avoir besoin dans lesprocahîne 48 heures? La seule particularité de la relation entre Liam et Aldo est qu'elle remonte à leur adolescence passée sur les bancs d'une école de troisième zone.
Puis il y a ces zones d'ombre: quel crime a donc commis Aldo pour séjourner en prison, et comment s'est-il retrouvé paraplégique ?
Steve Tolz signe un roman riche et déroutant, habilement construit et porté par une écriture volubile, souvent brillante mais parfois verbeuse. Il tombe un peu trop facilement dans la démonstration, tirant en longueur certaines parties jusqu'à lasser et à progressivement me désintéresser.
Je dois avouer que le dernier quart du roman m'a paru laborieux, se perdant dans une trop longue confession avant de se conclure d'une manière peu satisfaisante et tarabiscotée. Si le début paraît virevoltant et maîtrisé, le livre s'achève avec une impression de fouillis et de lourdeur. C'est d'autant plus dommage que certains passages sont vraiment réussis, comme le récit du dernier concert de la femme d'Aldo, moment terriblement violent et typique de la personnalité d'Aldo, complètement déconnecté de la souffrance des autres.
Lien : http://labdmemmerde.blogspot..
Commenter  J’apprécie          20

Autres livres de Steve Toltz (1) Voir plus

Lecteurs (60) Voir plus



Quiz Voir plus

Homonymes de noms de villes françaises (1/2)

En Bretagne

Reines
Rênes
Rennes

15 questions
99 lecteurs ont répondu
Thèmes : villes , orthographe , Noms propresCréer un quiz sur ce livre

{* *}