Ce tome contient les épisodes 63 à 67 de la série"
Green Lantern" (GL), 58 à 60 de "
Green Lantern Corps" (GLC), et 8 à 10 de "Emerald Warriors" (EW). Il correspond à un crossover des 3 séries dédiées aux
Green Lanterns. Il se déroule après
Green Lantern - Brightest Day (épisodes 53 à 62),
Green Lantern - Emerald Warriors (épisodes 1 à 7) et
Green Lantern Corps - Revolt of the Alpha Lanterns (épisodes 21 & 22, et 48 à 52).
Il y a un milliard d'années Krona et Ganthet évoquaient leurs différences de point de vue philosophique. de nos jours, les Guardians of the Universe (en abrégé GotU) ne peuvent que faire le constat que la loi et les émotions ne peuvent coexister sans conflits. Plus concrètement, Hal Jordan a fait alliance avec un représentant de chacune des 6 autres couleurs du spectre émotionnel pour dénicher le sinistre individu qui est en train d'asservir les entités de couleurs les unes après les autres, et qui dispose du livre des Black Lanterns dans lequel Lyssa Drak (une ancienne Yellow Lantern, apparue dans Tales of the Sinestro Corps) est toute puissante. Les GotU voient dans les actions d'Hal Jordan une trahison. Ils dépêchent un escadron de
Green Lanterns pour l'arrêter. Jordan et consorts apprennent qui est vraiment responsable du massacre dans le secteur 666.
Sur Qward, Kyle
Rayner, John Stewart et une poignée d'autres
Green Lanterns ont achevé leur mission. Ganthet les renvoient sur Oa. Malheureusement Parallax (l'entité de la peur) y est arrivée avant eux. Guy Gardner revient également de sa mission accompagné de Kilowog et d'Arisia (2 autres
green Lanterns). Ils se heurtent également à la manifestation de Parallax aux abords d'Oa. Gardner part à la recherche d'Hal Jordan pour essayer de mettre au point un plan d'action.
Contrairement à toutes attentes, ce nouveau crossover entre les 3 séries
Green Lanterns passe tout seul et ne souffre d'aucune redite avec les précédents. À l'évidence,
Geoff Johns a coordonné les différentes séries pour assurer une cohérence narrative et une synchronisation impressionnante. le nombre important d'épisodes permet à chaque scénariste (
Geoff Johns pour GL,
Tony Bedard pour GLC, et
Peter Tomasi pour EW) de développer quelques personnages dont les 4
Green Lanterns terrestres (Hal Jordan, Kyle
Rayner, Guy Gardner et John Stewart), et l'opposition entre Ganthet et Krona. Les scénaristes continuent de faire fructifier la mythologie des Green Laterns avec les dissensions au sein des GotU, deux ou trois révélations concernant les chefs des porteurs d'anneaux d'autres couleurs, l'influence de Parallax, des échanges d'anneaux de couleurs différentes d'un porteur à l'autre, l'influence de Krona, la mort d'un
Green Lantern essentiel, etc. le lecteur assidu de la série Green Latern aura aussi le plaisir de voir aboutir et se dénouer une intrigue principale en cours depuis plusieurs épisodes.
L'épisode 63 de
Green Lantern est illustré par
Ed Benes et
Ardian Syaf, dans un style comics traditionnel, rendu surtout efficace par les effets spéciaux réalisés par la mise en couleurs. Les autres épisodes de la série GL sont illustrés par
Doug Mahnke, le dessinateur habituel qui épuise 4 encreurs en moyenne par épisode. Plus que d'habitude, certains épisodes fournissent l'occasion à Mahnke de faire ressortir sa sensibilité efficace pour les éléments horrifiques. La série
Green Lantern Corps est illustrée par
Tyler Kirkham et la série Emerald Warrior par
Fernando Pasarin. Ils sont moins rentre dedans que Mahnke, mais ils possèdent bien leur sujet et ils ne ménagent par leur peine pour remplir les cases de différents
Green Lanterns. L'unité visuelle des différents épisodes échoit aux 4 metteurs en couleurs (Gabe Eltaeb,
Randy Mayor,
Rod Reis et Nei Ruffino) qui abusent parfois des auras mutlicolores. Mais ce sont ces mêmes auras qui assurent un lien chromatique d'une série à l'autre.
Ce tome constitue une bonne surprise car ce crossover place le lecteur au coeur de bouleversements de premier plan dans les rapports de force au sein des GotU, tout en continuant de développer les relations entre les 7 couleurs du spectre émotionnel, et en préservant des îlots d'interactions relationnelles pleines d'émotion. Les illustrations présentent un niveau professionnel suffisant avec quelques fulgurances liées soit à l'ampleur des actions, soit aux qualités visuelles de
Doug Mahnke. Les puristes pourront éventuellement s'offusquer du deus ex machina post moderniste qui apporte une partie de la résolution du conflit. Cet élément post moderniste déconcerte car
Geoff Johns évite généralement ce registre narratif. La série "
Green Lantern" passe directement au multivers post Flashpoint, tandis que les autres séries bénéficient d'une coda dans War of the
Green Lanterns aftermath (
Green Lantern Corps 61 à 63, Emerald Warriors 11 à 13 et War of the
Green Lanterns aftermath 1 & 2).