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Citations sur Miracle à la combe aux Aspics (35)

Rassuré, Branimir voulut s'adosser au sofa, mais comme les coussins étaient à une cinquantaine de centimètres, il s'étala sur le siège.
- Dieu du Ciel, qu'est-ce que c'est que ça ?
- J'ai l'impression que ça doit être la coutume dans les lounge bars, remarqua Mile. Tu vois qu'ils boivent tous couchés.
- Bon Dieu ! Couché, je ne bois que des antibiotiques, s' énerva Brane.
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Le garçon apporta trois boissons verdâtres.
- C'est quoi , ça ? demanda Mile. Du liquide vaisselle ?
- Cocktail rhum blanc et limette, monsieur, dit le serveur en tiquant.
- Du rhum ? Chez nous, on met ça dans les gâteaux, remarqua Branimir.
- Monsieur, c'est sûrement le meilleur rhum du monde. Vingt-cinq ans d'âge.
- Vingt-cinq ans ? dit Mile. Mon garçon, s'il était aussi bon que tu le prétends, on l'aurait bu depuis longtemps.
(page 115)
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La chambre était petite, avec un vieux canapé recouvert d'une couverture à carreaux, une table de nuit, une armoire, un vieux tapis et la photo d'un homme collée au mur. Une bouffée de jalousie envahit Kresimir.
- C'est ton amoureux ?
- Qui ?
- Le type sur le mur ?
- C'est Mel Gibson, espèce d'andouille. (p. 41)
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- Tu es un bon garçon, poursuivit Jozo pensivement. Je le vois sur ton visage. Tu n'es pas mauvais, on t'a retourné la tête. Tu t'es laissé embarquer par de mauvaises influences. Tu factures l'électricité. Tu n'as jamais pensé, en facturant l'électricité à un homme comme moi, que ça pouvait être ton père ? Ou ta mère ? Est-ce que ton père et ta mère savent ce que tu fais; Nenad ? Est-ce qu'ils t'ont élevé pour que tu facture l'électricité ? Est-ce qu'ils savent où tu es maintenant, espèce de bandit ? (p. 19)
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Il n'y a pas de plus grand malheur que lorsque les plus candides d'entre nous se mettent à réfléchir avec leur burette. Quand un homme, jeune, succombe au péché de la chair, il n'a plus sa tête et ne sait plus où il va. La femme s'en empare, elle le concasse, le brise, le réduit en bouillie. Ce jeune homme, hier encore fort comme un boeuf, se trouve laminé. Il salive comme un veau devant l'arrière-train de la femelle, on ne le voit plus au café, il ne joue plus à la pétanque, ni aux cartes, il ne va plus à la chasse, il fuit la boisson et la rixe. Tout ce que le Seigneur nous a donné de beau et de bon, à nous les hommes, il le rejette. Le diable l'a serré contre son sein et l'a anéanti. C'est tout ce que j'avais à vous dire, mes enfants. Et à présent, je vais me coucher, et vous, faites comme bon vous semble.
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-Faites attention, je vous tiendrai personnellement responsables si ça merde. Et vous savez ce qui arrive quand ça merde.
Aussitôt les deux malheureux fonctionnaires pâlirent de frayeur et portèrent instinctivement leurs mains à leurs parties, car tout le monde connaissait la manière dont le chef Ciboulette, au mépris des commissions disciplinaires et de la bureaucratie, punissait quand ça merdait. Une faut et il coupait une valseuse. Deuxième faute, deuxième valseuse. En cas de troisième faute, il supprimait les frais de repas de la fiche de salaire.
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-On ne tue pas les gens Jozo, c'est péché.
-Eh, tout est péché avec toi.
-C'est péché, Jozo. C'est un péché mortel. S'ils t'ont offensé, laisse-les partir, ils ne recommenceront plus.
-Mais ils recommenceront, don Stipan, ils reviennent pour un oui pour un non. C'est la deuxième fois en trente ans qu'ils viennent me facturer l'électricité. Je ne peux plus tolérer ça.
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Comme si elle en avait fait vœu à la Sainte Vierge, Zora se tut jusqu’à son dernier soupir, où elle jeta un tendre et ultime regard à son époux et murmura :
– Tu es une merde.
Puis elle mourut, laissant Jozo seul avec quatre enfants, certes adultes, mais d’humeur belliqueuse : Krešimir, Branimir, Zvonimir et Domagoj.
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Le vieil Aspic, coléreux et revêche, n’avait de sa vie dit un mot aimable, caressé ou étreint quiconque. Si quelqu’un avait essayé de l’embrasser, il l’aurait certainement tué sur place. Quand il appréciait une personne, il n’en laissait rien paraître.
Avec ses fils, le problème principal était qu’ils étaient plus grands que lui. Petit et courtaud, le père avait supporté ses fils aussi longtemps qu’ils avaient été gringalets, mais dès que l’un d’entre eux fêtait ses treize ou quatorze ans et qu’il le dépassait en taille, il se mettait à le haïr.
Ayant hérité des gènes de leur mère, les quatre garçons étaient devenus grands et costauds : de sa perspective de grenouille, leur père les dévisageait avec malveillance ; il avait appris avec le temps à bien réfléchir avant de les talocher. Pour être honnête, il les craignait un peu. Encore à présent, au gré des caprices de la météo, il sentait dans ses os le souvenir d’une bagarre qu’il avait eue avec Krešimir, vingt ans plus tôt.
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Domagoj apporta à son père, devant la télévision, son habituelle chope de vin coupé, un tiers de vin, deux tiers d’eau gazeuse. Les deux prisonniers, qu’on avait laissés sortir de leur cellier pour leur donner à manger, se tenaient dans un coin de la cuisine. Le silence régnait, car Jozo ne tolérait aucun bruit quand il regardait sa série mexicaine, Ivres d’amour.
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