Le dit du loriot

Il n’y a aucune honte à perdre l’esprit, dans le monde d’aujourd’hui, c’est très fréquent. Et quand on l’a perdu, ce n’est pas facile de le chercher.

Si tu ne commets pas un crime un jour, il faudra en remercier le ciel ! Tu n’as aucun avenir, alors il te faut de l’argent, l’argent achète un travail, une femme, tes parents se donnent de la peine pour toi, tu comprends ça ?

Les ennemis de la journée fraternisaient la nuit, ils devenaient compagnons d’armes ou complices. Chacun avait son propre style pour creuser, ceux du groupe de l’or creusaient profond et avec soin, ceux de la faction des os s’en allant avant d’avoir terminé, mais comme le dit le dicton, plus il y a d’allumeurs, plus le feu est grand, en un rien de temps l’unique zone de verdure de la rue fut anéantie et, au milieu des troènes couchés sur le sol, un chemin se distinguait, formé de restes de boue et de béton, dégageant l’odeur âcre de la terre fraîche, le chemin qui menait au rêve d’or des riverains de la rue des Cédrèles.

Si vous ne retrouvez pas votre âme, vous ne pourrez pas être réincarné comme être humain, vous aurez de la chance si vous revenez comme bœuf ou cheval, mais si vous revenez comme moustique ? Une claque et vous êtes écrasé, trois minutes de vie et il faut à nouveau changer, pauvre de vous ! Et si vous êtes changé en cancrelat ? Passer votre vie dans les excréments, leur puanteur, vous ne trouvez pas ça dégoûtant ?

Un vieux qui a perdu l’esprit n’y échappe pas, il perd aussi le respect.