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Claude Payen (Traducteur)
EAN : 9782809700565
376 pages
Editions Picquier (19/09/2008)
3.77/5   31 notes
Résumé :

Après un long silence, l'auteur d'Epouses et concubines nous revient avec un roman tout aussi stupéfiant. Dans Je suis l'Empereur de Chine, Su Tong réinvente l'histoire aux couleurs rouge et or de la légende, tel un songe fastueux et cruel qui se dissiperait tôt au réveil.

Ou comment Duanbai, destiné à une vie de prince insouciant et oisif, hérita à quatorze ans du trône d'empereur. Comment il vit ce monde doré se couvrir du sang des mani... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je connaissais déjà Su Tong comme l'auteur de "Epouses et concubines". Je viens de lire "Je suis l'empereur de Chine". Je ne suppose pas que l'étonnant héros de ce roman corresponde précisément à un souverain de l'Empire du Milieu. Toutefois il s'inspire probablement de plusieurs personnages historiques.
Duanbai, un jeune garçon encore immature, a été installé sur le trône par des intrigues de la Cour, sous l'influence de sa mère et surtout sa toute-puissante grand-mère. L'un de ses demi-frères, plus brillant et plus ambitieux, a été ainsi spolié. L'adolescent, très ignorant, n'en a cure; il vit sa vie égoïste en s'appuyant sur son fidèle eunuque. Mais l'Empire vacille sous les coups de boutoir d'ennemis extérieurs, la malveillance des courtisans pèse sur lui, l'amour qu'il porte à une roturière est voué à l‘échec, son demi-frère se révolte ouvertement contre lui. C'est ainsi que Duanbai perd son trône - avec une certaine indifférence. Alors, il s'immerge dans le peuple qu'il a si longtemps ignoré et devient… funambule.
Ce roman est agréable à lire et apporte un éclairage étonnant sur ce que fut la vie en Chine, à une époque reculée.
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Su Tong, auteur du célèbre épouse et concubine, nous propose encoire une fois de nous immerger dans le mode passionnant d'un empereur de Chine.
Duanbai est nommé à 14 ans empereur de Xie à la mort de son père. Surprotégé et déconnecté du réel, il commence son règne dans une posture d'enfant immature et cruel, où la vie de ses sujets ne représente rien pour lui. Les rênes du pouvoir son réellement tenus par sa mère et sa grand mère. Sa nomination au demeurant surprenante lui vaut nombre inimitiés notamment de ses frères. Il grandit au milieu de luttes de pouvoir entre royaumes mais aussi au sein même de sa maison et de son gynécée. Son destin, qui semble tout tracé, révelera pourtant nombre de rebondissement.
Su tong nous démontre encore une fois tout son talent pour nous décrire un monde où la magnificence ne cache pas pas toutes le turpitudes et trahisons de la maison d'un empereur de Chine. le récit se fait du point de vue de Duanbai, ce qui nous permet de nous immerger complètement dans ce monde où les décisions de l'Empereur sont respectées quel que soit leur impensable impact. Ce personnage principal, insupportable et inconscient de la portée de son pouvoir, est au début du roman très antipathique. Enfant élevé comme centre du monde, ses décisions sont mues par son plaisir égoïste. Seule la presence de la mère douairière, permet au royaume de fonctionner. Confronté au fur et à mesure du délitement de son royaume, il devient au cours du récit moins coléreux et imprévisible pour être plus mature avec des qualités d'empathie. Son parcours est surprenant mais je n'en raconterais pas plus pour ne pas spoiler l'intrigue.
Le style est efficace, très facile à lire, restituant parfaitement l'évolution du garçon: très simple au début du roman, l'écriture se fait de plus en plus subtile et profonde. Même si ce roman n'est pas aussi prenant qu' Epouses et concubines, il permet d'apprécier toute les qualités de l'auteur.
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L'histoire réinventée de Duanbai, destiné à une vie de prince insouciant et oisif et qui hérite à quatorze ans du trône d'empereur. Sa première vie sera celle d'un empereur tyran, dans le monde fermé, doré et machiavélique de la cité impériale. Sa deuxième vie sera celle d'un empereur déchu, fuyant le palais face à la prise de pouvoir de son frère, qui erre en homme du peuple désoeuvré avec son eunuque, à travers un pays qu'il ne connaissait, en proie à la tyrannie impériale, à la famine et à la maladie. Sa troisième vie sera celle d'un funambule souverain de sa propre vie – ce dont il a toujours rêvé, après avoir vu un cirque lors d'une escapade hors du palais avec son fidèle eunuque -. Sa vie se terminera enfin dans un monastère perdu dans la montagne.
Le récit se déroule au coeur de la Chine impériale, et mêle le romanesque et l'histoire, montrant les emportements sanguinaires et intrigants d'une société des résidents du palais, situés hors du temps et hors de la vraie vie.
J'aime cette période de la Chine impériale, pour sa démesure tellement inimaginable. le pouvoir poussé dans ses extrêmes limites. Cet empereur symbolisé par l'absence totale d'empathie et d'humanité ne va montrer de l'amour et de la loyauté qu'à son jeune esclave eunuque, qui le suivra jusqu'à la mort. A la rencontre de l'histoire et de l'imaginaire, un roman effrayant autant que captivant.
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L'empereur est mort, vive l'empereur !
A 14 ans, Duanbai se retrouve proclamé empereur. Cet enfant gâté n'a aucune idée du pouvoir et ne connaît que les ors du palais. Il ne cesse d'entendre des prophéties qui lui annoncent la chute de son empire mais ne sait que faire, si ce n'est faire tuer ceux qui le dérangent.
une visite dans une ville voisine lui fait découvrir le cirque et les joies du funambulisme.
Curieux destin. Après avoir découvert les manigances de sa grand-mère et cédé, contraint, le pouvoir à son frère aîné, il deviendra funambule et découvrira es conditions de vie de ses sujets, mais trop tard, toujours trop tard... Il finira par se réfugier dans un couvent pour étudier les "Entretiens" que lui avait laissés son maître et qu'il n'avait pas pris le temps de lire quand il était au pouvoir.
A travers le récit à la première personne de cet homme devenu empereur trop jeune, Su Tong décrit la Chine et ses coutumes, plus cruelles les unes que les autres : le destin des concubines, des eunuques, les enfants vendus pour espérer survivre... Un tableau sans fard de la Chine impériale.
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Empereur à l'âge de quatorze ans, Duanbai manque de maturité face à la charge de pouvoir qui lui incombe. Jeune et innocent, il devient un instrument malléable au profit de sa grand-mère Dame Huangfu et de sa mère Dame Meng. Ces concubines le manipulent aussi.
Dans ce roman on découvre les fastes et dérives de la cour impériale ainsi que les luttes de pouvoir au niveau des familles. L'empereur dispose de tout pouvoir, peut exécuter ses sujets comme bon lui semble mais en même temps, il est enfermé dans sa prison doré, sous le joug des traditions, des coutumes et du code de bienséance.
Je frissonne d'horreur devant certaines pratiques ignobles de l'époque comme les concubines contraintes de se suicider lorsque l'empereur meurt afin d'être enterrée avec lui. Même schéma pour les servantes attachées à une maîtresse. Ou bien les enfants vendus par leurs parents pour survivre. Ou les garçons castrés pour servir d'eunuques à la cour.
Mais, je suis assez déçue par ce roman. le personnage principal est antipathique et évolue peu. Les évènements mettent du temps à s'enchaîner si bien que je me suis parfois ennuyée. La chronologie est un peu floue aussi.
J'ai trouvé le style d'écriture froid, plat, sans aucune sensibilité et poésie. L'auteur se contente de décrire les faits bruts.
Bon, c'est quand même un roman qui permet de découvrir les pratiques de la cour impériale chinoise donc à lire pour ceux qui seraient intéressés par le sujet.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je fus pris au dépourvu par cette réaction de Yanlang. Je l'avais toujours considéré comme un outil dont je pouvais me servir à ma guise. Pour moi, sa fidélité était devenue une habitude, une seconde nature. J'avais presque oublié qu'il était un enfant du peuple et qu'il était sensible. En le regardant, j'éprouvais pour lui une pitié ambiguë en pensant à tous ces sentiments difficilement exprimables qui s'étaient créés entre nous au cours des années qui venaient de s'écouler.
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Assis sur mon cheval, j'assistai à l'arrivée des cercueils. J'en comptai sept. On m'informa que les sept femmes avaient reçu l'ordre de se pendre avec un foulard de soie blanche au petit matin. Conformément à la tradition, il convenait de disposer les sept cercueils dans la tombe de mon père comme les sept étoiles de la Grande Ourse encadrant la lune.
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C'est dans cette rue en proie au vil désir, cette rue qui empestait l'argent, que prit fin la première partie de ma vie. Ma vie d'empereur était tombé comme une feuille morte et pourrissait en silence au pied de la muraille du palais. Ma vie d'acrobate commençait. te deuxième partie de mon existence venait de naître sur une corde tendue à 9 pieds au-dessus du sol. Qu'entendais je debout sur ma corde raide j'entendais les sanglots et les clameurs du vent du nord. J'entendais monter vers moi les cris enthousiastes de mes anciens sujets debout sur ma corde raide je voyais mon ombre agrandie par le soleil qui se couche sur la ville. J'étais un bel oiseau blanc qui prenait son essor du plus profond de mon âme et planait fièrement dans les airs au-dessus de ma tête. J'étais l'empereur des funambules. J'étais un oiseau.
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A califourchon sur les douces épaules de yanlang, j'avais l'impression de n'être plus qu'une bannière en lambeaux et je me sentais déjà loin du palais où j'avais régné pendant vingt ans.
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Video de Su Tong (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Su Tong
Raise the red lantern (d’après le roman Épouses et concubines )1991 bande-annonce
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