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3,91

sur 4201 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand on choisit consciemment de lire un roman qui est entouré d'une histoire extraordinaire et qui plus est, reste, aujourd'hui, un chef d'oeuvre de la littérature américaine reconnue par le prix Pultizer, on se dit: "Il va falloir que j'aime ce livre, que je le trouve bon sinon je suis à côté de la plaque!!" Il faut d'abord savoir que l'auteur Peter Kennedy Toole s'est suicidé à 32 ans pensant qu'il était un écrivain raté et sans sa coriace de mère, il n'aurait jamais été publié.

L'histoire : C'est plutôt "inracontable", c'est l'histoire d'un mec (lol), Ignatus 30 ans, qui vit chez maman, a fait de longues études, parle comme un dictionnaire, est obèse, tache ses draps, boit des Docteur Nut, dont l'insulte favorite est mongolien (sans littéral), souffre à cause d'un anneau pylorique imaginaire et rote sans arrêt.
Imaginez un tanguy, thésard médiéviste et puceau, royaliste échoué sur un lit comme une baleine sur une plage, persuadé d'être le théoricien sauveur de l'humanité.
Cet être physiquement affreux et psychologiquement "débile" est le sujet de ce livre. Il est, à mon sens, un être pitoyable mais franchement qu'est ce qu'il peut être drôle!!!
C'est lorsque sa môman a un accident de voiture et qu'elle se voit dans l'obligation de payer les réparations, que la vie d'Ignatius va changer. En effet, l'histoire commence lorsque l'élément dramatique est annoncé par la mère de notre "héros" :
"Ma décision est prise. Tu vas aller chercher un travail"
et Ignatius de dire (non sans bon sens d'ailleurs) ""Je doute très sérieusement que quiconque veuille m'embaucher"
Critique de la forme:
Cette nouvelle version est très belle à regarder, j'aime son format: "plus grand qu'un livre de poche, couverture solide, mais exportable partout"
Critique du fond:
Vous aurez beau détester l'histoire de Peter Kennedy Toole vous ne pourrez que vous inclinez devant son style original, recherché et drôle.
On rit à chaque page dès qu'Ignatius (anti héros) s'emporte contre un agent de police "dégénéré", un noir, sa mère, une prostitué ou un "sodomite"... Ses idées, écrites dans ses fameux cahiers Big Chief, sont atroces et complètement dingues!!!Il est asocial, très pusillanime et franchement il nous semble tout à fait bienvenu que cet extra terrestre ne finisse pas dans un asile mais continue son voyage pour torturer d'autres pauvres humains!! le fond du livre est de nous montrer à travers un dément hypocondriaque qui refuse la société consumériste, qu'il n'est pas possible d'échapper à l'American Way of life. Car, ce géant "vert" consomme malgrè lui... Dans ses rencontres comme dans ses différentes activités (vendeur de Hot Dog, travail de bureau chez Pantalon Levy, théoricien boècien, politicien avorté ou complice de trafic de revues porno...) il est méprisable, terriblement monstrueux : exemples choisis : (voir phrase du jour sur le blog)
"J'admire (...) la terreur que les Noirs sont capables d'instiller dans le coeur de certains membres du prolétariat blanc et je voudrais de toute mon âme disposer d'une capacité semblable. le Noir terrifie simplement en étant soi même, alors que je suis contraint de recourir à un certain nombre de manoeuvres d'intimidation pour atteindre le même résultat. Peut-être aurait-il fallu que je fusse noir. M'est avis que j'aurai fait un Noir de dimensions considérables et tout à fait terrifiant, pressant continuellement mes vastes cuisses contre les maigres cuisses ridées des vieilles Blanches dans les transports publics afin de leur tirer plus d'un glapissement de panique."
A Miss Trixie, une vieille fille à moitié Alzheimer : "Allez donc faire pendouiller vos appas fanés au dessus des toilettes"
Portrait des ados : "Acné, banane, chaussures pointues, l'équipement standar d'un adolescence"
Et puis, les personnes rencontrés par Ignatius au cours de son parcours initiatique dans la vraie vie sont extras! Tous sont passé au vitriol. Chaque personnage est approfondi, pittoresque et loufoque : le policier déguisé à la recherche d'un criminel, la maquerelle qui tient un bar miteux, le noir exploité et revanchard, la blonde idiote, la femme riche, blasée et autoritaire, une paire de vieille plus folles les unes que les autres...
D'ailleurs : la maquerelle à la blonde idiote :
"T'as l'air d'un tapin avec ta robe orange. Et qu'est-ce que c'est que tous ces bruits que tu fais comme une traînée? On dirait une nympho ivre morte qui tourne de l'oeil au fond d'un cul de sac"
De plus, il arrive sans peine à nous emmener dans les quartiers populaires de la nouvelle Orléan, la traduction m'a permis d'approcher ce langage si particulier qui doit être un "patois" local :
ex : Ils vont jouer au "bouligne" (bowling), la "matouse" d'Ignatius souffre "d'arthurite", Ignatius lance des bombes "nucleyère", Mancuso( le policier mongolien) porte des fringues de "lusque", le petit copain de la maman d'ignatius déteste les "communisses, Ignatius n'est pas fan des "bloudgines", un des noirs a un "barbocul"...

Conclusion : Eh bien, il faut s'accrocher pour lire cette conjuration des Imbéciles parce qu'il s'agit là de l'histoire d'un imbécile. le vocabulaire est riche, certains dialogues nécessitent une relecture tant le traducteur s'est efforcé de nous faire partager l'accent de la nouvelle Orléans. Moi j'ai pris le temps de déguster ce livre et de lire attentivement les répliques afin de me gausser le plus possible. A consommer sans modération!!
Enfin un livre dont on ne se dit pas : "Moi aussi, j'aurai pu écrire ça!" Alors, c'est ça un Chef d'oeuvre??
Lien : http://enilashorcruxe.blogsp..
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un livre offert pour Noêl et qui attendait depuis sur ma bibliothèque. Annoncé comme un livre culte, un auteur convaincu d'être raté qui se suicide avant d'être célèbre, prix Pulitzer 1961 à titre posthume.
Original, certes, outrancier certes, déjanté certes... voilà, voilà.
Mon dieu que c'était long 534 pages, que c'était difficile de reprendre la lecture. Tout livre n'étant pas facile, l'effort est quelques fois récompensé.
Mais là non.
Je savais que les prix littéraires français n'étaient pas gages de qualité, je sais maintenant que l'international n'est pas forcément mieux loti.
Qu'en conclure: un sujet original, un langage écrit, des caricatures réussis de dérives sociétales qui aurait mérité d'être développé en un roman condensé en 200, 250 pages.
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Ignatius Reilly est une sorte de boulet qui vit aux crochets de sa mère à 30 ans passés. Il est pédant, hypocrite, puritain, raciste, méprisant, arrogant, misogyne, égocentrique, malfaisant, homophobe, couard, paresseux, menteur, roublard, antipathique, aigri, imbus de lui-même, retors, opportuniste, et a des avis sur tout. Pour couronner le tout, il rote constamment. le parfait connard en somme. Mais, très érudit !

Je n'ai cessé de me demander pourquoi il était aussi infect avec tout le monde, y compris avec sa mère… il n'est rien, ne fait rien, ne sert à rien, mais il est toujours méprisant envers tout le monde, persuadé d'être un génie méconnu.

Un jour, contraint et forcé par sa mère, il trouve un travail. Et là… au secours !

Ça a été très étrange comme lecture car au départ je me suis demandé où on allait à observer cet adipeux trentenaire larvaire et sa mère beaucoup trop dévouée, dans des situations et des dialogues absurdes. Il y a aussi tout un tas de personnages qui gravitent dans cet univers loufoque et l'auteur appuie sur leurs petites mesquineries pour les ridiculiser.

Je n'ai pas compris l'intérêt des fautes comme par exemple clounes pour clowns ou encore dgine et même coquetèles Molotov. Pour certaines fautes on comprend le but qui est purement phonétique, mais j'ai été totalement hermétique à cette singularité quand ça ne change rien d'un point de vue auditif.

C'est parait-il un roman très drôle. Il ne m'a pas du tout amusée. Je l'ai même trouvé déprimant, avec l'infect Ignatius, le diptère infernal Mme Levy et l'antédiluvienne et pitoyable Miss Trixie. Néanmoins c'est une histoire qui vous attrape et qu'on ne peut pas lâcher alors qu'il n'y a absolument aucune intrigue et que le personnage principal est totalement répugnant, à tous les niveaux. C'est vraiment déroutant…
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Ignatius J Reilly ne laisse personne indifférent. Il vit encore chez sa maman après des années passées sur les bancs de l'université. Il passe son temps dans sa chambre à écrire, manger et aller au cinéma pour critiquer tout ce qui n'est pas en accord avec la pudeur et le bon goût.
Le jour où sa mère l'oblige à prendre un boulot, le petit monde d'Ignatius s'élargit. La vie de ceux qui croiseront son chemin ne sera plus pareille :p.

Quel drôle de roman avec un personnage principal à la fois intéressant et horripilant.
Ignatius est intelligent, marginal mais aussi égocentrique et mégalomane. Il est persuadé d'être un être hors du commun (il n'a pas tout à fait tort) mais chaque tentative pour faire parler de lui, échoue lamentablement.
Sa vision du monde est vraiment originale, politiquement incorrecte et du coup ne parle à quasi personne. Les personnes qu'il rencontrera valent leur pesant de cacahuètes: entre la patronne de bar qui fait du porno et deale, la femme de Mr Levy qui se prend pour une philanthrope sans faire attention aux besoins des autres, le policier dénigré qui doit à tout prix ramener un suspect, ...
Ils ont tous un niveau normal et un niveau complètement fou, un peu comme Ignatius, un peu comme chacun d'entre nous.

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Décalé, déroutant, absurde, extravagant, parfois repoussant ... autant de qualificatifs pour un roman si fascinant qu'on ne peut le lâcher grâce à l'art du romancier qui a réussi le tour de force de nous attacher à son personnage pourtant fort odieux. A découvrir.
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Je voulais lire ce classique de la littérature américaine. J'ai eu beaucoup de mal, non pas que le texte ou la manière soit exigeant mais simplement parce que je n'ai pas accroché avec le personnage principal. Grandiloquent, exécrable et j'en passe. Pour tout le reste j'ai été emballé, ambiance de Louisiane au top, les autres personnages aussi. Mais Ignatius est en décalage complet et même si c'est voulu ça m'a vraiment sorti du bouquin. Dommage
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Voilà, je referme l'ovni qui avait tant fait parler de lui dans les années 80. le démarrage je dois dire m'a complètement embarquée, j'ai même ri ce que je ne fais pas facilement. Mais ensuite j'ai trouvé que ça se répétait beaucoup, ça trainait en longueur et un personnage comme Ignatius est tellement horripilant qu'on ne se le coltine pas volontiers sur une pareille longueur. Tous bien campés, originaux, les personnages et leurs expressions sont d'abord très cocasses mais deviennent tristes, enfermés comme ils sont dans leurs illusions, désillusions, principes et autres automatismes. Un vrai théâtre de marionnettes. Tous prisonniers: l'une de son fils, l'autre de sa mère et de ses idées, l'un de son rêve, l'autre de sa couleur, celui là de son héritage, l'autre de sa déception.... etc.... etc.... car comme un manège de petits chevaux, ils repassent, et repassent. On attend l'effondrement. le happy end à la Disney déçoit un tantinet mais l'enchainement des évènement redonne du rythme au récit vers la fin. J'étais quand même heureuse de voir le dernier point final et refermer ces pages poisseuses qui sentent le renfermé.
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Un roman foutraque.
Je m'obstine à vouloir le finir, parce ce que je veux comprendre où l'auteur veut en venir, mais je crois que c'est peine perdue, le personnage principal Ignatius est crispant , arrogant , se livre a des diarrhées verbales, personne ne le corrige.... il me fatigue!
Des passages drôles il y en a c'est vrai mais qu' est ce qui a pris aux américains de lui attribuer le prix pulitzer ??
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En refermant ce roman je suis resté perplexe.... On m𠆚vait promis de l’humour et je dois avouer que mise à part quelques situations cocasses je n𠆚i pas trouvé les personnages drôles.
Il y a l𠆚nti-héros Ignatius, un être détestable qui vit chez sa môman alccolique. Il cumule pas mal de défauts : fainéant, menteur, glouton, méprisant, égocentrique, hypocondriaque, voleur, insultant, un être se croyant supérieur aux autres et j𠆞n oublie.
Autour de lui gravite une belle brochette de déjantés. Un flic qui porte des déguisements ridicules et qui n𠆚rrête personne, une bourgeoise qui s’invente un don pour la psychologie de comptoir, une tyrannique tenancière d’une boite de strip-tease qui a des activités illicites, un noir avec un accent à couper au couteau au langage fleuri....et j𠆞n passe
Le côté burlesque de ces caricatures ne m𠆚 pas touché car pour moi les caricatures étaient trop poussées à l𠆞xtrême, les personnages souvent vulgaires et les situations comiques répétitives.
Par contre j𠆚i apprécié certains thèmes abordés : le racisme et la ségrégation qui sévissent encore dans le sud des Etats-Unis dans les années 60, le conservatisme américain, l𠆚nti-communisse(j𠆚i fait exprès de mettre deux « s »), la sexualité dans les années 60, l’homophobie...
Malgré ma critique moyenne, je conseille quand même de lire ce livre pour ces sujets de réflexions.
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Je ne me suis pas adaptée aux dialogues... Trop longs à mon goût, j'ai refermé le livre au bout de 100 pages...
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