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3,91

sur 4201 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alors je dois dire que je reste assez dubitative devant ce livre.
Certes, j'ai adoré les personnages. Ils sont tous truculents, hauts en couleur, attendrissants ou détestables. Bref, ils ne laissent pas indifférent.
L'écriture est magnifique : incisive, teintée d'un humour discret et envoutante.
Mais, pas d'histoire... Une simple succession de personnages et de situations. Ou plutot l'histoire est simplement une galerie que l'on visite pour voir un alignement de tableaux.
Un peu déstabilisée, j'hésite donc et j'ai un peu l'impression de rester sur ma faim.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en débutant ce livre, et bien en le terminant je reste perplexe…Ce qui me vient en premier en le refermant c'est un grand soulagement, ça y est je suis arrivée au bout, victoire !!! J'ai bien failli arrêter avant la fin plusieurs fois, mais c'est un prix Pulitzer quand même, j'avais envie de savoir comment tout cela allait finir…
Ignatus, 30 ans, célibataire vivant avec sa mère, un physique hors norme, avec un comportement d'ado, égoïste, méchant, feignant, méprisant, menteur, colérique, imbus de lui-même, qui ne pense qu'à satisfaire ses propres désirs, réactionnaire, lettré, érudit, intelligent mais inadapté à la société…

Ignatus et les personnages qui gravitent autour de lui sont tous des caricatures, John Kennedy Toole a poussé à l'extrême les clichés (accents, comportements, personnalités, allures, déguisements…) pour en faire ressortir le burlesque : le policier déguisé et malchanceux, le chef d'entreprise qui n'en a que faire de ses salariés, sa femme riche qui passe son temps sur sa planche de sport et qui se prend pour une psy de salon, la tenancière féroce d'un club de strip-tease, l'entraineuse pas très futée, le balayeur et les ouvriers noirs, les gays travestis maniérés et qui ne pensent qu'à faire la fête, bref des personnages hyper-stéréotypés.

Alors question humour, je suis passée à côté…J'ai eu du mal à suivre l'auteur dans les messages qu'il a voulu nous faire passer (Je dois me situer du côté des imbéciles et l'anneau pylorique d'Ignatus se contracterait devant tant de déficience intellectuelle). J'ai eu aussi du mal avec les adjectifs qu'il emploi pour décrire les communautés noires et LGBT, là j'utilise notre vocable de 2020 car John Kennedy Toole a écrit ce livre dans les années 60 et le langage qu'il utilise est très cru, grossier, raciste, péjoratif et homophobe…même si je comprends que comme tout dans ce livre est « grossi » le fait d'utiliser des adjectifs très insultants est le reflet de ce qui se passait pour eux dans la réalité.

Ce livre est assez clivant, on aime ou pas ou on en reste perplexe mais il faut reconnaitre que John Kennedy Toole avait quand même le sens de l'écriture et du récit, et ne serait-ce que par ce qu'il est devenu un classique, il est à lire et peut être que vous serez dans la team 5 étoiles !
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On m'a largement incitée à lire ce livre en me disant qu'il était absolument génial que cela soit en terme de style ou d'histoire.

Je vais sans doute modérer ces propos bien que la plupart s'accordent à dire qu'il s'agit là d'un ouvrage fort plaisant. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, mais, j'ai parfois trouvé cela un peu long, je m'explique.

Il faut reconnaître avant tout que l'histoire et les personnages sont particuliers. Ignatius par bien des côtés est à la fois ignoble, touchant, intelligent, très bête ou profondément génial, c'est sans doute le personnage qui fait le roman et qui a fait que j'ai poursuivi ma lecture au fil des pages. L'absurde est omni-présent et est bien mené, certaines situations nous font parfois franchement rire.
Lien : http://www.adeuxlignes.fr/?p..
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J'ai mis un peu de temps à lire ce livre, partagée entre des moments de vif plaisir, dus à l'inénarrable et gigantesque Ignatius et, je dois l'avouer, d'ennui ''sur la durée''.
En réalité, je crois que j'ai passé la moitié du temps consacré à cette lecture vaudevillesque à imaginer une transposition au théâtre, qui servirait assez bien ce roman, ou à une adaptation au cinéma par les frères Coen (dans la veine de ''Burn after reading'') ... Avis mitigé, donc, mais je vous laisse juger, ce livre fait partie des incontournables parce qu'il ne ressemble à aucun autre !
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Le personnage principal de ce livre est l'antihéros parfait et cumule à lui seul tous les défauts imaginables: il est laid, sale, paresseux, égoïste, méprisant, manipulateur, raciste et libidineux même s'il s'en défend.

Dans un style profondément ironique, l'auteur met en exergue la trajectoire fatidique de ce personnage dont le seul mérite semble être une riche vie intérieure, totalement incompatible avec le milieu dans lequel il évolue.
S'il était né riche, Ignatius aurait pu devenir dictateur, mais là il ne devient rien et végète en remâchant sans trève ses illusions de grandeur.

Le lecteur en ressort un peu essoré: même si tout n'est que dérision, devant un personnage aussi antipathique, pas évident de s'attacher au livre autant qu'il le mérite...


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Mon dieu, quel horrible personnage !

Ignatius Reilly a probablement tous les défauts de la Terre. Il est certes particulièrement érudit après dix années passées à l'université mais, étant partisan du moindre effort, il ne fait pas grand-chose de ses diplômes et reste donc cloîtré chez sa mère sans véritable envie d'aller chercher du boulot. Ce trentenaire sans emploi est de surcroît absolument odieux, carrément mythomane, limite sociopathe, foncièrement buté, de grande mauvaise foi, plutôt hypocondriaque, assez paranoïaque, très asocial, souvent colérique, toujours antipathique et dégoûtant dans tous les sens du terme. Il n'y a d'ailleurs pas que son égo qui est surdimensionné puisque le garçon souffre également d'obésité provocatrice, de problèmes gastriques, de flatulences et d'un anneau pylorique sensible qui l'incite à roter aussi bruyamment que fréquemment. Si vous décidez tout de même de passer outre ces quelques imperfections qui poussent à l'exclure de la société et du monde de l'emploi, vous devrez alors faire face aux théories totalement surréalistes qu'il défend avec une conviction inégalable et qui vous obligeront à voir le monde à travers le prisme « du bon goût, de la décence, de la géométrie et de la théologie ».

Aucune personne saine d'esprit ne voudrait donc passer près de 500 pages en compagnie d'un personnage aussi méprisable… mais étrangement son sens de la répartie hors du commun accroche dès les premières pages. On finit même par éprouver une certaine forme d'admiration envers sa capacité à assumer ses théories dans l'adversité totale et à conserver une certaine cohérence malgré l'absurdité de ses propos. Il mérite donc certes quelques bonnes baffes, mais son regard jaune et bleu particulièrement méprisant sur la société n'est cependant pas dénué d'intérêt.

Si l'on reste bouche bée devant le personnage d'Ignatius Reilly, le reste du casting vaut également le détour. de la vieille Miss Trixie au balayeur black du bar les « Folles Nuits », en passant par son amie Myrna Minkoff, sa mère légèrement alcoolique, le policier Mancuso ou le propriétaire des jeans Levy et son horrible épouse, la galerie de personnages truculents qui gravitent autour de cette imposante masse nommée Reilly ne laissera personne indifférent.

Afin de croiser tout ce beau monde, il faut visiblement se rendre dans les quartiers populaires de la Nouvelle-Orléans durant les années 60. John Kennedy Toole y imagine une sorte de vaudeville insolite où personnages rocambolesques et situations absurdes se multiplient dans un chaos total, qui s'avère au final pourtant très contrôlé. Ces centaines de pages de délire continu forment finalement un tout assez homogène qui permet à l'auteur de livrer une critique sociale sur la société américaine. de Marc Twain au maccarthysme, en passant l'exploitation des noires, tout le monde y passe à travers le regard particulièrement sombre de ce personnage hors-norme qui rejette la société de consommation, tout en prônant un retour à la société médiévale.

Et même ceux qui n'adhèreront pas à cette fresque burlesque devront s'incliner devant la prose incroyablement évocatrice de John Kennedy Toole. Dès les premières pages, le ton est donné et le lecteur se dit qu'il est impossible de poursuivre de la sorte sur près de 500 pages. Et pourtant, à travers l'orateur hors-pair qu'est Ignatius Reilly, l'auteur nous en met plein la vue de la première à la dernière page, sans s'essouffler une seule seconde. Et dire qu'il s'est suicidé à l'âge de trente deux ans avant de réussir à publier ce roman. C'est sa mère qui est finalement parvenu à faire publier ce livre récompensé par le prix Pulitzer à titre posthume. Quel gâchis !

Par contre, ceux qui, comme moi, rêvaient de visiter un jour la Nouvelle Orléans, ses bars, sa musique, …risquent d'être un peu refroidis après la lecture de ce roman.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Considéré comme culte, ce roman déjanté pourra vous faire vibrer de rire ou… non. Il est primordial, je pense, de supporter son héros mythomane, Ignatius. Ça ne l'a pas fait pour moi, hélas. J'ai eu toutes les peines du monde, durant la lecture, avec ce personnage pathétique, méprisant, égoïste, virtuose de l'auto-satisfaction qui, à trente ans, vit cloitré chez sa pauvre mère, à la Nouvelle-Orléans. Devant payer une grosse somme d'argent, madame Reilly le somme à trouver un travail, mais le caractère arrogant et le physique titanesque d'Ignatius seront autant d'obstacles au bon déroulement de ses emplois.
Un livre encensé par la critique, à la prose riche, pourvu d'une certaine forme d'humour, voir hilarant pour certain, mais qui m'a donné beaucoup trop de fil à retordre pour être véritablement séduit par la chose.
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Il habite la Nouvelle-Orléans. Il a 30 ans. Il vit encore chez sa mère. Il est hypochondriaque, plutôt obèse et a des choix vestimentaires assez discutables. Son nom : Ignatius Reilly. Il joue du luth et de la trompette, remplit des cahiers d'écolier d'élucubrations qu'il présente comme un manifeste contre le monde moderne et a le don d'attirer sur sa tête quantité de problèmes en raison d'une attitude bizarre, souvent arrogante voire agressive. Sa brave femme de mère, lassée de ses frasques et de sa paresse, le pousse à aller chercher du travail. Ignatius est d'abord embauché comme simple employé de bureau dans une petite boite de confection de pantalons en train de péricliter doucement. Il se fait vite remarquer en organisant à sa manière une mutinerie assez ridicule avec les ouvriers noirs de l'atelier. Immédiatement viré avec pertes et fracas, il retrouve du boulot comme vendeur ambulant de hot-dogs où il ne réussit guère mieux…
« La conjuration des imbéciles » est un roman qui se veut humoristique, picaresque et distrayant. Beaucoup de situations sont cocasses et amusantes, mais le trait est plutôt outré et les personnages caricaturaux. Cette histoire improbable relève de la farce, de la satire, de sarcasme, de l'ironie grinçante et sans grande finesse. On est assez loin de l'humour anglo-saxon des Lodge, Sharpe ou Wodehouse. Ignatius est plus odieux qu'attachant et les personnages secondaires ne valent guère mieux. La mère est une ivrogne qui ne pense qu'à son intérêt. Levy, propriétaire de l'usine de pantalons, n'est qu'un égoïste incapable, Miss Trixie et Gonzalès deux abrutis sans consistance, le balayeur Jone, un noir aigri et râleur, Mancuso, un flic crétin et Myrna Minkoff, une étudiante hippy, féministe radicale et pionnière de la révolution sexuelle. Tous plus bêtes, sales et méchants les uns que les autres. Il faut dire que ce roman, rejeté par les éditeurs et cause du suicide de son auteur, fut écrit vers 1968, époque d'effervescence révolutionnaire s'il en fut. À l'époque, tout pouvait être sujet à remise en question. Et sous la plume de Toole, tout est passé à la moulinette, moeurs, politique (Ah ! Les communisses…), religion, sexualité, racisme, ségrégation et consommation. Agréable à lire (beaucoup de dialogues en langue « verte »), mais sans plus. Commence déjà à dater un peu.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Ignatus Reilly, vieux garçon de 30 ans, vit encore aux crochets de sa maman, la délicate Mme Reilly.

Arrogant, égoïste, flemmard, odieux, misanthrope, hypocondriaque (avec son anneau pylorique), paranoïaque, Ignatus déteste tout le monde et tout le monde le déteste. Sa seule passion est d'écrire des lettres dans lesquelles il partage sa vision du monde, plutôt complotiste. Il n'a aucune perspective d'avenir jusqu'au jour où sa mère le force à trouver un travail pour régler une amende. Ignatus doit alors se confronter au monde, et à son lot d'imbeciles qui se liguent contre lui, le génie.

Tous ceux qui ont lu ce livre (plutôt dans les années 90) ont adoré! Qu'est ce qu'ils ont ri! et c'est vrai, certains passages sont hilarants. C'est un roman loufoque avec un humour noir et décalé. Trop décalé ?

Ce roman qui a reçu le prix Pulitzer est considéré comme un chef d'oeuvre de la littérature américaine. Et pourtant, il m'a donné du fil à retordre. J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher au personnage d'Ignatus qui m'a agacée au plus haut point. Je l'ai trouvé lourd et grossier. le roman a sans doute vieilli et ce qui faisait rire à la fin des années 60 me laisse de marbre.

Comme je n'ai eu mais alors aucune empathie pour Ignatus, serais-je une imbecile ? 🤓

Avez-vous lu ce roman ? Si oui, à quelle époque et l'aviez-vous aimé? Un chef d'oeuvre doit il toujours être replacé dans son contexte historique ?
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Dans ce roman nous suivons un personnage atypique de part son arrogance, son égocentrisme, son côté manipulateur et ses réflexions sur la société contemporaine. On partage sa vie sur une courte période entre humour et malaise, difficile de bien se situer.

Après avoir bien accroché à la première moitié du roman, je me suis ennuyé dans la deuxième. L'intrigue se fait attendre malgré beaucoup de personnages autour du héros.
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