Il pouvait admettre le stress, les sautes d’humeur, les crises de larmes, mais ne supportait pas qu’on fasse du zèle. La jeune femme se contenta de lui sourire. Il la bombarda de ses yeux noirs. En plus, elle se foutait de lui ! Érika ne baissa pas les yeux et tapota du pied, lui faisant comprendre qu’elle s’impatientait. Claude daigna enfin hocher la tête, lui donnant l’ordre silencieux de commencer.
En dehors du niveau de vie, il y avait tout un tas de valeurs et traditions qui pouvaient plaire autant que gêner. Elle envia une nouvelle fois le côté très protecteur et solidaire qui émanait du clan. Un des chiens passa son museau sous la main de la jeune femme. Il lui faisait comprendre qu’elle devait dormir. Il couina et s’allongea lourdement. Elle en avait un de chaque côté du lit, ce qui la fit sourire. Même les quadrupèdes avaient été éduqués en protecteurs. Enfin, elle réussit à s’endormir.
Elle n’avait pas besoin de parler, il la devinait, et c’était magique.
Se retrouver seule, entourée uniquement d’hommes, la renvoya à son passé, la piégea dans ses souvenirs. Elle se surprit elle-même avec ce mauvais réflexe. Elle était bien, mais tout lui revint en boomerang sans qu’elle puisse contrôler la bouffée d’angoisse qui venait de l’étreindre. Tous les regards étaient posés sur elle. Son compagnon la prit contre lui, protecteur.
Il adorait Érika, c’était plus que flagrant. Il lui assura être content de l’avoir et fut encore plus conquis quand elle le complimenta sur l’endroit et lui déclara se voir vivre au Lac toute sa vie. Elle était sincère. Elle avait eu un coup de cœur, du peu qu’elle avait vu des environs et de la propriété.
Il la pénétra enfin, trouvant l’humidité de son chemin sacré. Il lui fit l’amour le plus tendrement possible, attentif à son plaisir, tout en le partageant. Il l’amena plusieurs fois au bord de l’orgasme. Moment qu’il retarda au maximum.
Il aimait retourner vers sa famille en Italie, s’y ressourcer de temps en temps. Son père et son frère y passaient plus de temps et faisaient des allers-retours réguliers avec Paris, où ils avaient plusieurs pied-à-terre. Ils devaient, d’ailleurs, rentrer avec Christopher gérer leurs affaires en ce début d’année.
Il avait vécu de bons moments avec elle, mais il n’avait pas su l’aider, et en avait eu marre d’être fort pour deux. Un vrai fiasco, donc, sur le point de se solder par un divorce à l’amiable. Il avait tout accepté, prêt à payer pour retrouver sa tranquillité et dans l’intérêt de leur fille de presque sept ans. Plus que quelques jours et le notaire enregistrerait leur divorce. Enfin !