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Critique de bdelhausse


Recueil de nouvelles dont le titre est fourni par la nouvelle éponyme, la plus longue (mais la moins intéressante en ce qui me concerne) du recueil.

Michel Tournier sait écrire. Il manie la langue de toutes les manières possibles et sait produire ses effets. Les nouvelles sont de facture très classique, avec le nécessaire emballement de l'action en fin de nouvelle et la chute de circonstance. Avec en plus un potentiel poétique très plaisant.

Les nouvelles sont tour à tour fantastique, gothique, historique, humoristique, initiatique, philosophique, érotique, caustique, horrifique... Songeons par exemple à la nouvelle Tupik et sa fin glauque, hyper rapide et qui laisse un goût amer.

Le Coq de bruyère raconte le destin d'un militaire vieillissant, séducteur de bonnes... c'est bien vu mais moins intense que le Nain rouge, nouvelle érotisante mettant en scène un nain qui n'est pas nain en toutes choses... Comprenne qui veut.

Que ma joie demeure met en scène un pianiste classique qui se révèle en comique de cabaret. Amandine ou la fugue du Petit Poucet sont des contes initiatiques à l'érotisme latent et sensible.

D'autres nouvelles lorgnent vers la nouvelle gothique au double sens, à la Le Fanu ou à la Thomas Owen. La Mère Noël est humoristique, avec sa référence à la laïcité et à l'école publique. La fin de Robinson Crusoë est également un pied de nez à un des romans les plus connus de Tournier, avec une fin plus philosophique.

En ce qui me concerne, rien à jeter dans ce recueil très diversifié. le seul bémol est l'hyper classicisme de l'écriture. Mais est-ce un défaut?
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