La fille de la piscine

Les après midi répétitifs de Léna, jeune fille en fleur (!) à la piscine municipale d'une ville de banlieue, entre pavillons et cités, l'été
qui suit la classe de 1ère. Avec Max, son amie d'enfance et Sabrina une amie en devenir (ou pas), elle s'ennuie vaguement, joue aux cartes, discute, se baigne éventuellement, observe surtout le monde qui l'entoure, les adultes ridicules, les autres filles forcements hostiles et les garçons intéressants, en particulier deux nouveaux venus dans le paysage et avec lesquels elle fera beaucoup non pas pour un flirt, mais plutôt pour du sexe crue et rapide !
Les descriptions de la nature, des lieux ou des êtres humains sont détaillées, chirurgicales, sans complaisance, souvent cruelles, comme l'analyse des sentiments d'amitié et de trahison. Ils traduisent toute la richesse de la vie intérieure de l'héroïne en contraste avec le monde qui l'entoure, tellement banal et où il ne se passe tellement rien que le saut du plongeoir qui ouvre et ferme ce court roman semblant un événement marquant ! le style est très « djeune », les préoccupations également (lecture, musique, réseaux…) et certaines images ou descriptions surprenantes, mais l'ensemble est plaisant et se lit très vite !

Le roman se passe tout entier autour d'une piscine où Léna passe son été avant l'année de la terminale. Elle est avec sa meilleure et grande copine, Max, et Sabrina, une fille qui vient de se joindre à elles. Tout va pour le mieux jusqu'à l'arrivée de Yannis et Lounès, deux garçons qui s'intéressent aux filles et que Léna trouve attirants. Léna observe tout ce qu'elle peut voir autour de la piscine et nous fait part de ses réflexions, de ses jugements. Elle raconte son quotidien, les filles de son lycée, ce qui occupe ses pensées, comment sont ses amies, ses inquiétudes d'adolescente, ce qui la soucie, comment Lounès « jauge sa nudité« , son attirance pour un des garçons, comment elle va donner rendez-vous à Yannis derrière la citerne pour passer à l'acte.

Dans ce premier roman, Léa Tourret décrit ce moment obscur du passage de l'adolescence à l'état d'adulte, les pensées centrées sur soi, le désir de connaître de nouvelles expériences, l'amitié forte, la sensualité, le goût du risque. le vocabulaire est celui d'une adolescente d'aujourd'hui, les mots sont parfois crus, les descriptions peuvent être drôles, sévères, ironiques.
Un livre plaisant à lire.
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L'adolescence est la jungle d'une espèce mutante mi-mouton, mi-troll. Léa Tourret, qui parle sa langue, nous emmène rencontrer la bête à son point d'eau.

Alors là… j'hésite. Est-ce que le style d'écriture n'est pas du tout mon genre ou est-ce que j'ai vraiment rien compris ? Ou les deux ? J'ai été beaucoup perdue dans la lecture.

C'est assez long et redondant. le contexte était pourtant prometteur, des histoires d'ados au bord d'une piscine.
Le rythme qu'a voulu donner l'autrice est particulier, je pense qu'elle a voulu insister sur le fait qu'on lit les pensées telles quelles d'une ado, des pensées très désordonnées, mais c'était sûrement voulu (j'ai trouvé Léna tellement pas sympa en plus!). Un risque à prendre, c'est honorable, mais qui plaît ou pas du tout !
L'avantage c'est que le livre se lit vite. En bref si vous aimez les romans bien construits et logiques, vous serez comme moi, sur votre faim.

premier roman encourrageant. L'adolescence, et parfois la méchanceté, voire la violence qui découle de cet âge... le personnage principal est une ado justement, et l'autrice, nous offre un style comme parlent les jeunes aujourd'hui. Bizarre au premier abord, mais extrêmement bien exécuté lorsqu'on s'y fait et surtout, complètement en lien avec le personnage. Au bord d'une piscine, tout peut basculer d'un moment à l'autre, mais de quelle façon et l'oeil avisé et aguéri d'un personnage suffira-t-il à éviter la catastrophe ? Des questions auxquelles vous aurez peut-être les réponses en plongeant (oui je sais le jeu de mots était facile) dans ce roman, mais surtout en partant à la découverte d'une plume originale, qui peut laisser paraître de beaux espoirs pour la suite.

Une jeune lycéenne dans un groupe de filles regarde un groupe de jeunes garçons méditerranéens venus d'une cité voisine. Ils ne se connaissent pas, ne se parlent pratiquement pas. Des mots et du verlan pour faire djeun.
Pour faire chier sa copine qui, elle a parlé à Said, la fille va aller sucer ce dernier dans un coin, sans un mot et sans plaisir ; banal quoi !
Sans plaisir moi non plus...