Citations sur Guerres du monde émergé, Tome 3 : Un nouveau règne (31)
Pour ceux qui sont morts, on ne peut plus rien faire, notre faute ne s’effacera plus. Mais les vivants, on peut encore les aider.
Ce n’est pas de la pitié. Et même si c’en était, il n’y aurait rien de mal. La pitié nous rapproche des autres, elle nous permet de les comprendre.
- Nous le faisons ensemble, et c'est ensemble que nous en répondrons.
- J'ai toujours été seule, objecta Doubhée.
- Peut-être que le moment est venu de ne plus l'être.
La sincérité avec laquelle elle se livrait l'effrayait. Elle essayait toujours de saupoudrer la vérité de quelques mensonges pour éviter que Learco n'ait trop de soupçons, mais ce qui arrivait était énorme, terrible. Et doux, aussi. Elle ne s'était jamais épanchée ainsi. Ni auprès de Jenna, avec qui elle avait pourtant partagé de nombreuses années de travail, ni auprès du Maitre, ni même de Lenorin.
Learco, lui, absorbait sa souffrance, il la comprenait. Il était pareil qu'elle et quelque chose d'étranger, suffisamment proche pour percevoir sa douleur et assez éloigné pour l'en soulager. Comment aurait-elle pu le repousser ?
Les mots ont un étrange pouvoir. Si tu dis une chose, elle se met brusquement à exister. Tant que je suis ici avec toi, je ne pense pas à la Bête, et je peux imaginer qu'il y a un avenir pour nous.
- Le vol semble être une constante dans mes missions. D'abord, j'ai suivi une voleuse, et maintenant, c'est mon tour.
- Les moyens par lesquels nous atteignons nos objectifs n'ont parfois rien à voir avec la noblesse de leurs fins. Dans le cas présent, l'importance de la mission les justifie, dit solennellement Sennar.
- Et qui décide jusqu'où on peut aller.
- Notre conscience.
Ils ne laisseraient pas leur rêve d'un monde juste être étouffé par la soif de sang. Learco passa un bras autour de ses épaules et elle sut qu'ils y arriveraient. Mille obstacles ne suffiraient pas à les arrêter. Elle était prête à devenir reine.
Un Perdant n'a pas le droit de connaître le nom d'un victorieux.
Doubhée secoua la tête.
- Tu ne peux pas comprendre. Peu importe pourquoi on tue, ce qui compte c'est de l'avoir fait. Ensuite, les choses ne sont plus jamais comme avant.
- Il n'y a rien à comprendre, car les évènements sont dénués de signification. Ils n'obéissent à aucun dessein que tu doives déchiffrer.