Citations sur Jean-Claude Tergal, tome 1 : Garde le moral ! (9)
Il y a vraiment des injustices flagrantes dans le monde. Par exemple, pour la famine en Ethiopie, les grandes vedettes enregistrent des disques de solidarité... et pour moi qui mange seul tous les soirs des bolinos torsades à la napolitaine, fumants dans leur bol en plastique, coincé entre un évier sale et une gazinière... Pas même un petit 45 tours de solidarité... Même de Michelle Torr...
Finalement je me suis résolu à n'avoir de rapports sexuels qu'avec mon lavabo. Pas d'excuses à faire... pas de conversation interminable après l'amour... Toujours content, toujours fidèle... En plus, à l'inverse des femmes, le lavabo, a une psychologie très simple... eau chaude à gauche, eau froide à droite... Facile à comprendre.
Elle n'avait pas toujours été cruelle avec moi... Elle avait même fait quelques déclarations émouvantes...
- Dis-moi, Isabelle [elle dort]... Qu'est-ce que tu préfères... Etre ravagée par la peste bubonique, dans un hôpital de brousse... dirigé par des médecins nazis facétieux... Etre agonisante dans la carcasse d'un Boeing 747, au fond d'une jungle moite... tandis que s'approche, avec les machettes, la tribu des déchiqueteurs de viscères. Ou être ici avec moi... ?
- Etre ici avec toi.
- Héhé ! Cette fille est folle de moi...
(p. 17)
L'Atlantique à la rame, c'est 70 jours.
Un retrait de permis, c'est 2 mois.
Une révolution terrrestre, c'est 24h.
Un match de foot, c'est une heure et demie.
Les oeufs à la coque, c'est 3 minutes.
Moi, c'est 15 secondes.
"Euh, tu m'excuses, heu... Isabelle... (...) J'aurais au moins voulu tenir jusqu'aux oeufs à la coque."
(p. 18)
[elle l'a quitté]
De son corps, je garde un document TRÈS TRÈS intime, que je conserve jalousement à l'abri des regards. Je suis tellement excité à chaque fois que je me le dévoile, pour moi seul... Une radio des poumons. La vaaache ! La paire de poumons qu'elle se payait, la saaaalope !! Comment rester insensible ?? On n'est pas de bois...
(p. 15)
[Première planche : ]
Un jour, elle m'a quitté. C'était en plein hiver.
Un 15 août exactement.
Ma météo intime a soudain enregistré une forte dépression.
- Et pour le jeune homme... ? Une glace ?
- Non, un bon grog bien chaud.
Tout autour de moi ce n'était qu'épouvante et désolation... La terre n'était plus qu'une tourmente de glace et de feu, agitée de secousses sismiques, plongeant bêtes et gens dans une terreur muette...
Sans exagérer, les continents se fracassaient les uns contre les autres, gigantesque chaos planétaire de mort et d'apocalypse, bientôt avalé par une effroyable nuit crépusculaire.
- Sinon, à part ça, ça va.
Un jour elle m'a quitté.
C'était en plein hiver.
Un 15 août exactement.
Brrr....
L'atlantique à la rame, c'est 70 jours...
Un retrait de permis, c'est 2 mois...
Une révolution terrestre, c'est 24 heures...
Un match de foot, c'est une heure et demie...
Les œufs à la coque, c'est 3 minutes...
Moi, c'est 15 secondes.
- Euh... tu m'excuses heu... Isabelle... L'atlantique à la rame, je pourrais pas... mais j'aurais au moins voulu tenir jusqu'aux œufs à la coque...
Le site de Jean-Claude TERGAL par son auteur, Didier TRONCHET :
http://www.jeanclaudetergal.fr/jean-claude-tergal?a6037971234131a130c8dfdde30b28c1=7cf4eb5471101014b9db4f6964f3dee1