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Critique de Myriam3


Grâce à ce recueil de poésie, publié dans la collection Poésie/ Gallimard, j'ai découvert une poétesse russe dont la vie fut tragique.
Il est le complément d'un précédent volume, et commence par L'Amie, publiée en 1914. Il suffit de consulter régulièrement sa biographie tout en lisant les poèmes dans l'ordre chronologique (tels qu'ils sont proposés), pour confirmer qu'aux premiers poèmes d'allégresse, d'effronterie face à la vie, d'amour exalté, succèdent des textes beaucoup plus sombres. Petit-à-petit, la guerre puis l'exil et la disparition de nombreux proches, l'amènent vers une écriture lucide, plus froide, où le thème de la mort apparaît de plus en plus souvent.
Le recueil se termine par un très court poème émouvant et sans espoir, écrit quelques mois avant son suicide:

Il est temps
D'ôter l'ambre,
De changer les mots
Et d'éteindre la lampe,
Au-dessus de ma porte

Cette femme qui disait "ma spécialité à moi, c'est la Vie" sombre littéralement par l'écrit dans tout ce que la vie lui a apporté comme souffrance, née artiste dans un pays et une époque hostile à ce milieu.

Je trouve qu'il est difficile de vraiment apprécier, entrer dans ces poèmes si on ne s'intéresse pas à la biographie de Marina Tsvétaïéva tant ils peuvent paraître obscurs et mystérieux. Non moins de 19 traducteurs ont participé à ces traductions - notamment René Char et Elsa Triolet - apportant, je suppose, chacun leur patte, et d'autant plus quand il s'agit de poésie, on peut se demander jusqu'à quel point on reste proche de l'original, en particulier quand ils ont ce caractère.
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