À mes yeux, ce n'était qu'un yéti et il me mettait hors de moi. Mais maintenant que je le connais mieux, je me demande, en dépit de sa barbe impossible, comment je n'ai pa pu être attirée plus tôt par lui. Son regard pétille, comme s'il lisait mes pensées.
Papa s’est avéré être à l’image de celui que j’imaginais, un homme gentil capable de m’écouter pendants des heures au téléphone. Malgré tous ses défauts et la peine qu’il m’a causée, il est en tout point comme je l’avais voulu.
– Beaucoup de femmes aiment les barbes
– C’est faux
– Ça a du style
– Non. Le Hipster, c’est un style. Le Rockabilly, c’est un style. Mais le Yéti ? Non.
- L'Alaska. Sans toi, l'Alaska n'es que ruines.
- Bon vol, Barbie.
- Toi aussi, espèce de yéti grincheux, parviens-je à répliquer malgré mon cœur qui se serre.
- L'un comme l'autre, vous ne trouvez jamais le cran nécessaire pour vous exprimer quand il le faut.
La seule brousse que j’ai vue, c’est celle que vous avez sur la figure.
— Si pour Bobby vous êtes un charmeur, je me demande ce qu'elle considère comme un trouduc ?
— Tournez la tête et vous verrez.
Je suis le mouvement de son menton : une fenêtre avec mon reflet dedans. Il faut bien l'admettre, il a le sens de la répartie.
Dommage. Beaux yeux, mais langue de vipère.
"Les choses prennent parfois une drôle de tournure, […], c'est sûrement ça le destin." (p.50)