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Citations sur Anna - Intégrale (35)

On se regarde dans le blanc des yeux, en silence. Je sais qu’elle a senti mon parfum. Son parfum. Je ne peux pas lui dire que je m’en suis fait la promesse là-bas, quand j’étais avec lui. Je ne veux pas lui dire que je l’ai vu, que je lui ai parlé. Je sais qu’au mieux, elle me prendrait pour une folle. Et qu’au pire, ça la détruirait de savoir qu’elle n’aura pas la chance de pouvoir le faire. Alors je me tais, et me contente de lui sourire.
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Mes petites rondeurs adolescentes me complexaient, même si, objectivement et avec du recul, je les trouvais plutôt bien placées. En tout cas, Cécile avait réussi à m’en convaincre. Je ne suis ni grande ni petite : un mètre soixante-six. Et demi, j’y tiens. Non, ma particularité à moi, mon vrai atout charme, je le sais désormais, ce sont mes cheveux. Mon complexe d’enfance, qui m’a valu tant de moqueries tout au long de mes années de primaire. Jusqu’à ce fameux jour où Cécile m’a montré comment apprivoiser ma longue crinière rousse, comment dompter mes boucles indisciplinées à coups de fer à lisser.
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Il m’a fallu du temps pour comprendre que j’étais plutôt jolie, et que ma plastique agréable pourrait se révéler un atout dans la vie. Je devais avoir, disons… quinze ans, je crois. Oui, c’est ça, quinze ans. Je me souviens : Cécile s’était invitée dans ma chambre malgré mes protestations.
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Visiblement, ce petit manège l’amuse, et sa bonne humeur me gagne ; j’oublie qu’elle risque de transformer mon apparence en profondeur, et me laisse porter par son enthousiasme. Elle ne m’a jamais déçue, pourquoi serait-ce le cas aujourd’hui ?
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J’ai beau réfléchir à la meilleure façon d’en faire quelque chose d’acceptable, je sèche. Je veux que cette journée soit à marquer d’une pierre blanche. Et même si je refuse l’idée de toucher à ma crinière, je dois bien m’y résoudre : entre la peste et le choléra, je choisis la grippe espagnole.
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Je me suis habituée à ma solitude. Aux quinze mètres carrés de ma chambre dans lesquels je me sens en sécurité. Je savais que je devrais en sortir un jour, reprendre ma vie là où elle s’est arrêtée le 1er janvier dernier. Ce jour est arrivé.
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Je n’arrive pas à savoir si la colère prend le dessus sur l’émotion ou l’inverse. Je bredouille, je cherche mes mots ; je n’ai jamais parlé de ce que j’ai vécu à voix haute. Mais je sens sa coquille se refermer à chacune de mes hésitations. Alors je me lance, et tant pis si elle me prend pour une folle.
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Je voudrais la prendre dans mes bras, mais je ne sais que trop bien l’effet contre-productif d’une étreinte subie. Alors je me contente d’esquisser un sourire, et de tendre mon paquet comme on agiterait un drapeau blanc. J’affiche une assurance feinte. Toujours avoir l’air sûr de soi, même quand ce n’est pas le cas. Surtout quand ce n’est pas le cas. Je me marre intérieurement au souvenir de cette vieille rengaine de Nico. Ouais, t’as raison, mon pote.
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La sensation des siens, qui se referment sur mes épaules, déclenche en moi une vague de bien-être étrange. Et m’interroge sur mes sentiments contradictoires. J’en viens à la conclusion que je n’accepte le contact physique que lorsque je ne me sens pas contrainte de le recevoir.
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Je bloque toujours ma respiration lorsque j’aperçois un camion au loin. Et mon cœur s’arrête quand il arrive à notre hauteur, pour ne reprendre un rythme normal qu’une fois que je l’aperçois dans le miroir de courtoisie, collé sur le pare-soleil que je garde baissé malgré la nuit noire que nous traversons. J’ai besoin de garder un œil, même distrait, sur tout ce qu’il se passe sur la route. Mais je ne m’accroche plus à la portière comme à l’aller. Je me contente de maltraiter mes mains chaque fois que l’angoisse me gagne.
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