La Passeuse de mots, tome 3 : La Mémoire de la lune

- Une fleur peut tout aussi bien signifier " Je t'aime " que "Mes condoléance". C'est toute la complexité de ce monde, pas vrai ? Sans la souffrance, qui nous préviendrait qu'on a mal, qu'on s'est blessé ? Sans souffrance réaliserions-nous la perte ? Sans souffrance est-ce que nous évoluerions ? Avancerions ? La souffrance se transforme en force. C'est le miroir inversé de ce qui nous rend meilleurs, ce qui nous permet de savoir que nous allons bien.

Un clignement de paupières pour le savoir, des millions de battements de cœur pour l'accepter.

Ma mère disait qu’un livre de potions propre et sans rature, ce n’était pas un bon livre. Il faut qu’il soit abîmé, taché, corné. Ça montre qu’il est important, essentiel, qu’il sert et qu’il nous apporte ce dont on a besoin.

Et puis, un jour, quelqu’un m’a dit : on ne voit pas les gens pleurer sous la pluie.

Aimer jusqu'à ce que le monde se renverse et que les étoiles tombent

Je me penche vers cette inconnue, qui n'en a que le nom car mon âme la connaît, et je lui dis à l'oreille : - te voilà enfin

Pleurer quelqu'un, c'est avoir eu le privilège de le connaître

Se faire aide, ce n'est pas échouer, c'est partager une victoire

Bonjour suggère que le jour est bon. Et si ce n'est pas le cas ? N'est-ce pas à nous d'inventer notre journée et d'en écrire chaque ligne ? (Chapitre 57)

Moi aussi, je voudrais que quelqu'un remplisse l'espace entre mes doigts, comble le creux de mon cou et tapisse mes hanches avec compassion et douceur. J'accepterai volontiers une cage, si c'était d'autres bras que les miens.
(chapitre 7)