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Une belle écriture une belle plume …
Beaucoup de travail derrière ce livre pour faire ressortir la solitude des fins de vie dans les Ehpad .
Du travail de recherche notable pour relater l'histoire de ces enfants mulâtres.
Mais oui il y a un mais j ai eu vraiment du mal à le lire souvent perdue dans ces incessants retour en arrière pour l'une ou l autres des héroïnes .
Vraiment dommage cela gâche la lecture du livre et son appréciation.
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On a beaucoup entendu parler des “Générations volées” d'Australie, enfants aborigènes arrachés à leurs familles pour être éduqués par des blancs. D'autres nations colonisatrices ont eu recours à ce procédé ignominieux. Comme la Belgique au Rwanda, entre 1920 et 1962. C'est ce dont il est question dans ce roman, au travers du personnage de Consolée. Née de mère noire et de père blanc, elle fut confiée de force à l'institut des mulâtres de Save à l'âge de 7 ans, et rebaptisée Astrida. Les souvenirs de son enfance volée alternent avec l'époque actuelle, quand, devenue vieille dans un EHPAD du sud de la France, Astrida commence à s'exprimer dans une langue inconnue. Seule Ramata, stagiaire en reconversion professionnelle et troisième voix du roman, tentera de recoller les morceaux de cette vie déracinée qui la pousse à s'interroger sur la sienne…
Dessous peu reluisants du colonialisme, spécificités liées au vieillissement des populations issues de l'immigration, conditions de vie des retraités en EHPAD, intégration : le livre aborde une multitude de sujets de société brûlants. Beaucoup d'émotions et de poésie dans l'histoire de Consolée/Astrida. Un peu plus de clichés dans celle de Ramata.
Lien : https://mediatheque-lattes.f..
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Parfois, les livres attendent sagement qu'on soit prêt à les ouvrir…

J'ai rencontré @beataumubyeyimairesse l'année dernière, lors d'une séance de dédicaces à @letraitdunion.librairie . J'avais bu les paroles de cette femme charismatique et étais ressortie de la librairie grandie.

Il y a peu, Consolée s'est faufilée dans ma valise jusqu'en Belgique, c'était le moment, symbolique, pour faire sa connaissance. Et quelle claque !!!

Une plume sublime,
subtile et poétique.
Une histoire bouleversante, qui met en lumière un scandale qui vous soulève le coeur…

Lisez-le !
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2 temporalités, 2 héroïnes

- Consolée en 1954, petite métisse enlevée à ses parents et adoptée en Belgique.
- Ramata en 2019 qui rencontre Astrida, une vieille dame en Ehpad. Astrida est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle troque petit à petit le français pour un dialecte que Ramata ne comprend pas. Elle va donc enquêter sur cette vieille dame et se retrouve dace à ses propres racines et son lot de difficultés d'être noire en Occident.

Ecrit avec douceur et poésie, "Consolée" fait résonner les problèmes identitaires, la colonisation et la condition des immigrés.
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Un roman que j'ai beaucoup aimé, à la fois pour ses très beaux portraits de femmes, et pour les sujets au coeur du récit.
Que ce soit le colonialisme avec la maltraitance des enfants mulâtres, ou la prise en charge spécifique des malades d'Alzheimer bilingues, ou encore les conséquences de l'immigration sur les questions de racines, d'identité et de transmission, l'auteure aborde ces thèmes avec justesse et sans jugement.
Je me suis très vite attachée à Ramata, cinquantenaire en pleine réflexion sur ses choix, ses freins, à la croisée des cultures et des générations, et toujours portée par le respect de l'autre.
Une héroïne crédible dans ses réactions et son cheminement.
L'écriture est riche, élégante, magnifiquement poétique et imagée dans les passages où Consolée est enfant.
Un très bon moment de lecture !
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Un thème important, le travail de mémoire sur les victimes de la colonisation. Toutefois si la première partie est prometteuse, j'avoue avoir décroché et avoir lutté pour ne pas abandonner avant la fin. On s'englue dans une foule de détails qui détournent de l.essentiel.
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Un roman fort sur l'héritage psychologique et culturel. Deux femmes que tout oppose, qui ont grandit dans des conditions différentes mais pour qui des similitudes vont apparaître même si les liens ne se font pas aussi facilement.
Cette lecture traite de plusieurs sujets mais jamais de façon lourde, ils sont abordés de manière intelligente pour comprendre sans que ce soit fouillis ou trop hors propos.

Consolée née au Rwanda et se retrouve en exil en Belgique suite à son adoption. Ramata est née en France de parents étrangers et à tout fait pour rentrer dans le moule et gommer son héritage social. Les deux femmes vont se croiser dans une maison de retraite et de leur rencontre, l'engrenage va se lancer pour qu'on les comprennent. Une double temporalité qui nous entraine dans des endroits insoupçonnés.
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J'avais acheté ce livre lors d'un salon du livre d'occasion en octobre dernier, pour quelques euros, attirée par sa couverture et par l'enthousiasme de la vendeuse. Depuis, il attendait sagement son tour, je l'avais un peu oublié et j'ai profité des vacances pour revisiter ma pile de livres en attente ! C'est encore sa couverture originale qui m'a interpelée. Je me suis plongée dans cette lecture et j'ai terminé le livre en quelques jours. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui réussit à raconter une belle histoire romancée sur un fond de faits historiques et sociétaux réels, ce qui un gros point positif pour me séduire !
Consolée est née au Rwanda d'une maman rwandaise et d'un homme blanc (d'origine grecque). Elle grandit jusqu'à ses 6 ou 7 ans avec sa mère, son grand-père, une cousine. Auprès du grand-père, elle apprend à regarder et à aimer la nature qui l'entoure, surtout les oiseaux. Un jour, ses oncles décident de l'arracher à sa famille pour la confier à une institution, car en tant que métisse, ou comme on le dit à l'époque, mulâtre, elle n'a pas sa place parmi les Noirs. Elle est donc recueillie dans une institution tenue par des religieuses belges. LA vie n'y est pas facile, mais elle y reçoit une éducation, va à l'école et grandit. Lors des massacres des Tutsis par les Hutus, les autorités belges décident de protéger ces enfants et les font venir en Belgique. Consolée, rebaptisés Astrida par les soeurs belges y est adopté et continue sa vie…

Des années plus tard, on retrouve Astrida, atteinte de la maladie d'Alzheimer à la fin de sa vie, aux Oiseaux, une maison de retraite. Elle croise alors la route de Ramata, femme d'origine sénégalaise en reconversion professionnelles d'art- thérapeute après un burn-out. Rama se prend d'affection pour Astrida qui perd l'usage de français pour se réfugier dans la langue de son enfance. Ramata va accompagner Astrida et tenter de reconstituer son parcours, ce qui va l'amener à questionner sa propre vie, ses choix, son intégration, celle de ses enfants, ses racines. Face à l'engagement de sa fille pour le féminisme et contre toutes les discriminations, tout en revendiquant et affichant son appartenance religieuse par le port du voile, Ramata s'interroge et s'inquiète.

C'est un beau roman qui pose des questions très actuelles : la colonisation et ses répercussions, le racisme, l'intégration des réfugiés, le choix pour les immigrés de transmettre ou non leurs traditions, leur langue et leur histoire à leurs enfants pour permettre leur meilleure intégration, la prise en charge des personnes âgées par la société et par les institutions, la tolérance, le poids du passé et des a priori, la place des femmes d'une part, et des femmes d'origine étrangère en particulier…
J'ai beaucoup aimé ces regards croisés de femmes de différentes origines et générations, le tout dans un style très fluide, avec toujours un regard bienveillant sans être mièvre, une approche intelligente et sensible, prenant le parti de la tolérance, de l'ouverture d'esprit et de l'espoir.

Lien : https://deslivresetmoi72.wix..
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Très belle lecture qui parle des difficultés des immigrants en France (et en Belgique) malgré leur tentative (toute leur vie pour certains au point de s'oublier eux-mêmes et de s'"auto-effacer") de s'intégrer. Mais également de leur vie passée qui, bien que parfois ils aient grandi dans des pays pauvres, étaient (ou semblaient) plus heureux et surtout plus "humains".
Il parle également des difficultés des années 50-60 des enfants nés d'un parent blanc et d'un parent noir, rejetés par les deux côtés.

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Consolée est le joli prénom de naissance d'Astrida.
Quelle étrange phrase !
C'est qu'Astrida a remplacé le prénom de Consolée, enfant mulâtre, remise aux bons soins d'une institution religieuse catholique ayant pour mission de faire des enfants, nés d'amours interdites, entre colons Belges et Africaines Rwandaises, des enfants à l'éducation européenne. Il y a déjà une Consolée à l'orphelinat, alors les soeurs la renomme Astrida avant de la modeler, de la façonner.
Astrida, abandonnée par sa mère car ses oncles ne voulaient pas d'une enfant à la peau aussi blanche, se plie aux volontés des soeurs. Elle a trop peur d'être à nouveau dépossédée d'un lieu, de visages familiers, d'un endroit où grandir.
Des années plus tard, Astrida est à l'EHPAD. Sa tête a tendance à oublier..son passé resurgit au détour d'un atelier d'art thérapie.
Et voilà les destins d'Astrida et de Ramata qui se croisent.

Comment parler du racisme ordinaire, du racisme primaire, du racisme tout court ? Comment aborder la question du colonialisme, du post-colonialisme de l'intégration, de l'assimilation des émigrés, des discriminations et de tous ces termes connotés et si peu reluisants dénonçant les Européens colonialistes, et ceux de notre génération ? Comment nous permettre de voir en face des vérités bonnes à dire ? Comment s'affranchir des préjugés ?

En lisant ce roman, récit alterné de deux parcours de vie uniques.
En se laissant porter par le style de l'auteur.
En écoutant la voix de Consolée et Ramata et les enseignements qu'elles nous livrent.
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