Encore une fois, je plonge dans l'univers inquiétant et captivant des romans et nouvelles de VII. C'est toujours un plaisir de découvrir une de ses oeuvres. Sa plume est reconnaissable dès les premières lignes.
L'écriture est fluide et riche de sens et de questionnements. On y retrouve un petit peu plus d'humour (grâce aux présentateurs par exemple).
J'ai beaucoup aimé Zenher, surtout vers la fin où on découvre ce qu'il va devenir après le jeu télévisé, en effet un participant ne peut finalement pas en sortir sans trace. La plupart des réflexions que l'on se fait viennent de lui.
L'humain est montré dans l'ensemble de ses travers : manipulations, voyeurisme, mensonges, surconsommation, l'individualisme, l'orgueil…
Ce livre nous montre finalement ce que deviennent les spectateurs déjà de nos jours : des pantins qui gobent tout et le pire, c'est qu'ils en redemandent. Si par malheur un participant est différent physiquement ou dans sa façon de penser alors il sera la risée des gens et sera mis à part.
J'ai bien aimé la trame du roman : plus on avance dans l'histoire, plus les débats s'intensifient et deviennent houleux. Pas de retenu, pas de langue de bois à la toute fin. Plus nous avançons, plus les personnages dévoilent tout.
Montrer que des présentateurs TV peuvent aussi avoir des défauts, qu'ils sont après tout Humain, eux aussi, est une excellente idée.
MAIS
J'ai préféré
les mains pleines de lumières, même si celui-ci est plus "complet" dans un sens. Les programmes TV comme ceux-là n'étant pas dans mes choix de prédilection.
Quelques passages étaient à mon sens en trop dans le roman (sans apport à la compréhension du texte).
J'aurai aimé avoir une suite à cette fin, j'aimerai connaître ce qu'il va découdre de ce moment-là.
Pour finir, c'est une belle satire sociale où le sujet abordé est bien travaillé par VII, il n'a pas besoin de me convaincre sur la vision qu'il a des jeux télévisés puisque je possède la même.