La littérature est mystère ; l’histoire, c’est le contraire. Ce que j’ai toujours préféré dans l’histoire, c’est ce qu’elle peut avoir de littérature.
Le temps passera, mais nous, nous essaierons toujours de nous souvenir ; oui, parce que la mémoire est la seule chose qui nous reste pour résister. Même si c’est une mémoire secrète, une mémoire à la dérobée. Même si, pour sauver leur peau, certains font tout pour la perdre.
C’était aussi ça, l’exil : une absence de plus en plus absolue de mots en accord avec son passé, un épais silence qui lui laissait entrevoir une sorte d’abandon indéchiffrable.