AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Albert Bensoussan (Traducteur)
EAN : 9782070770823
240 pages
Gallimard (03/03/2005)
3.4/5   61 notes
Résumé :
A l'aube du XVIIIe, des joutes amoureuses vont attiser les derniers feux de la grande flibuste, et nourrir la légende de deux femmes irrésistibles... Ann Bonny rêvait d'un monde où elle ne dépendrait de personne. Née des amours ancillaires d'un Irlandais fortuné, elle n'a que treize ans lorsqu'elle poignarde sa préceptrice, et dix-huit à peine quand elle épouse le pirate James Bonny. Travestie en marin pour mieux prendre le large, sa mâle bravoure impressionne ses c... >Voir plus
Que lire après Louves de merVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 61 notes
5
1 avis
4
1 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
1 avis
Dans ce court roman Zoé Valdés se penche sur les destins croisés de deux figures de la piraterie du 18° ayant réellement existé : Anne Bonny et Mary Read.
Femmes et flibustières, figures de légendes, forcément fascinantes...

Il en ressort un texte hybride, mi-récit historique, mi-conte hypnotique.
La plume de l'auteure ne se contente pas d'aligner les mots, il y a dans sa façon d'écrire une fièvre et une audace qui propulse le lecteur dans la scène décrite. Les batailles navales et les joutes amoureuses, les scènes de tortures et les manoeuvres de séduction. C'est un livre bruyant, plein d'odeurs et d'humeurs, un livre qui dégoûte et puis réjouit, qui émeut et puis qui effraie. Il n'y a rien de délicat ou de léger dans ces lignes, et c'est sans doute à l'image de la vie qu'ont menée Ann Bonny et Mary Read…


Commenter  J’apprécie          440
Une lecture décevante.
J'aime beaucoup, habituellement, l'écriture pleine de fantaisie de Zoé Valdès. Ce roman retrace la vie des deux plus célèbres pirates femmes, Anne Bonny et Mary Read ; les éléments biographiques authentiques sont rares, beaucoup de légendes circulent au sujet de ces femmes mythiques. Vivre sous l'identité d'un homme était un challenge, en ce début de 18ème siècle.
La fantaisie est présente : on sent bien que l'autrice s'est fait plaisir avec des épisodes vraiment très romancés, et de jolies scènes de sexe.
Mais la personnalité qu'elle attribue à ses héroïnes est tout de même assez fadasse : même si elles sont décrites comme sachant se battre et intéressées par le pillage, j'ai trouvé dommage qu'elles soient si sentimentales et que l'amouuuuur occupe une telle place dans leur vie, ce qui rend le roman un peu mièvre.
Par ailleurs, la traduction d'Albert Bensoussan est bâclée, truffée de maladresses et de fautes de français, ce qui plombe la lecture.
Challenge ABC
Challenge Globe-Trotter (Cuba)
LC thématique de mai 2022 : "Nos amis les bêtes"
Commenter  J’apprécie          162
Quand on parle de Cuba, immédiatement, on pense aux cigares, à la villa Hemingway. Aux vieilles bagnoles américaines. Aux plages paradisiaques. La musique. La fête.
Fidel Castro.

Et si on brisait les clichés ? Bien jolis, tout ça, pittoresques, folkloriques. Mais pas la réalité. Si on laissait Zoé Valdes nous raconter Cuba. Son histoire. Sa vérité.

📖 Arsenio, exilé aux Etats-Unis, decide de rendre visite à son ami Elbio resté au pays. Non sans raison. Dans ses valises, une partie de la thèse de sa petite-fille. Consacrée à l'histoire de l'île. Plus particulièrement celle qui précéde Castro.

Au rythme de témoignages, de souvenirs, se peint devant nos yeux le portrait d'un homme méconnu. Oublié. Volontairement. Cet homme, l'Homme, c'est Batista.
Celui qui a contribué à la Constitution de Cuba. Qui fut Président pendant quatre ans. Qui s'est battu pour l'éducation et la santé de tous. En ouvrant des écoles et des centres de soins dans les campagnes reculées.
Jusqu'à être chassé du pouvoir. Exilé.

"Batista n'a pas perdu Cuba, comme on ne l'a que trop répété ; c'est Cuba qui a perdu Batista"

Certains lieux vous fascinent, sans que vous ne sachiez l'expliquer. C'est le cas avec Cuba pour moi. J'en aime la musique, la littérature, une certaine désespérance également, peut-être en partie à cause de cette politique toujours en déséquilibre.

Et j'ai pour la plume de Zoé Valdes le même engouement. J'aime sa façon de raconter, de ne pas tergiverser, d'être brut. Elle qui a connu l'exil, qui a eu la force de continuer à crier pour son pays.
Ce livre m'a appris énormément sur Cuba, sur ce qui a animé ce peuple, sur ce qui l'a asservi aussi. C'était passionnant, intriguant, ça réveille inévitablement le révolutionnaire en nous.
Commenter  J’apprécie          80
Je pense que ce roman aurait mérité une préface pour expliquer la démarche de l'auteur, qui livre une biographie romancée de la vie au XVIIIe siècle des pirates Ann Bonny et Mary Read. Dans quel but Zoé Valdes a-t-elle écrit ce livre ? Je dirais pour livrer un portrait de femmes marginales, pour l'intérêt historique, pour le côté héroico-mythique de l'univers de la piraterie... mais qu'en sais-je au final ?
Je ne sais pas trop que penser des aventures des deux Louves de mer. Ce roman est impertinent, sensuel, vulgaire et violent, il est une petite épopée féministe (ou pas ?) où des femmes mettent des hommes sur le carreau par leurs talents et leurs filouteries.
Je ne suis pourtant pas convaincue à 100 %... Mais je retiendrai l'exotisme et l'originalité de l'oeuvre... Il y a quelques passages brillants qui rachètent les faiblesses du livre. Original mais pas fabuleux !
Commenter  J’apprécie          80
Ce premier contact avec la romancière et poète cubaine est mitigé. Certes, il faut reconnaître que se baser sur la vie de personnages connus - Mary Read et Ann Bonny sont les deux plus célèbres femmes pirates -, c'est que le suspense est plutôt pauvre... Il reste donc l'étude des personnages, de l'époque. Et sur, ce point là, le livre est une réussite, nous présentant deux personnages principaux intéressants, complexes, avec parfois des envolés mystiques (les visions qu'Ann peut avoir de Jeanne de Belleville) et nous entraînant de l'Europe en guerre au Nouveau Monde et, plus particulièrement à Cuba . L'auteur en profite même pour passer quelques remarques dont on ne peut s'empêcher de penser qu'elles visent le Cuba d'aujourd'hui ...

Un autre des éléments importants de ce livre est le sexe, véritablement omniprésent. On le retrouve dans les relations de Mary et d'Ann -évidemment- mais aussi tout au long du livre en arrière plan. Ainsi, une anse étroite est décrite étant d'une "virginale étroitesse"... L'ensemble donne un côté racoleur au texte qui fait alors plus penser à un roman Harlequin...

Du côté des regrets également, le fait que l'auteur semble incapable de choisir un nom pour ses personnages. Si il est avéré que Jack Rackham était également appelé Calicot Jack, il est normal de passer de l'un à l'autre nom. le lecteur est assez grand pour suivre. Là où cela devient plus gênant, c'est lorsque l'auteur, sachant que ses deux héroïnes, déguisées en garçon, vivent avec un nom d'emprunt, ne peut s'empêcher de nommer ses personnages par leur deux noms : "La bataille va être rude murmura Bonn, autrement dit Ann"... Un peu lourd...

Le bilan est donc mitigé, le roman souffrant, à mon sens de pas mal de défauts qui nuisent au plaisr. de plus, sans vouloir attendre l'exactitude des termes d'un roman de Patrick O'Brian, un juste milieu aurait été le bien venu...
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Comme elle s'était accoutumée à vivre en verrouillant ses sentiments, elle n'avait jamais prétendu qu'on mourût d'amour pour elle, et elle désirait encore moins mourir d'amour pour perspnne. Il y avait quelque chose d'excitant dans ce refus et, en répandant à son insu la crainte d'un caractère trempé, capable de vengeance, elle avait forgé un mythe.
Commenter  J’apprécie          100
Elle réunit ses dernières forces, serra les dents et se remit à ramer en direction de l'infini fini, cet éternel présent, en mettant toute la gomme pour gagner cet azur indigo. Femme galion, bien qu'elle eût à fléchir le règlement et raffiner son instruction sur l'ambition masculine; elle devrait à tout prix exister comme femme galion.
Commenter  J’apprécie          10
La fillette plongea sa tête dans le fût de bière glacée. Ses boucles châtain flottèrent en effiloches sur la masse d'épaisse écume et elle eut la nausée. Elle ouvrit plusieurs fois la bouche et s'amusa à avaler des goulées de l'amer breuvage. Ce n'était pas la première fois que l'alcool lui rafraîchissait ou lui brûlait le gosier. Elle ne put s'empêcher d'en absorber par le nez quand elle décida de jouer à mourir. Elle se retint de respirer, le sillon entre ses seins naissants se creusa encore davantage. Elle ouvrit les yeux, et, dans ces profondeurs jaunes et visqueuses, vit resplendir un tunnel, dont la bouche s'écarta toute grande en écran dévorant.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Zoé Valdés (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Zoé Valdés
Reportage sur la romancière Zoé Valdés dans la chaine France 24.
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
autres livres classés : piratesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

A l'abordage : la mer et la littérature

Qui est l'auteur du célèbre roman "Le vieil homme et la mer" ?

William Faulkner
John Irving
Ernest Hemingway
John Steinbeck

10 questions
504 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , mer , océansCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..