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EAN : 9791032905647
320 pages
L'Observatoire (27/11/2019)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Deux hommes âgés, Arsenio, un exilé proche du chef d'Etat cubain F. Batista, renversé par F. Castro en 1959, et son ami Elbio, resté toute sa vie au pays, se retrouvent après de longues années de séparation.
Afin d'aider sa petite-fille à étayer sa thèse consacrée au dirigeant, Arsenio, accompagné de son ami, part à la rencontre des habitants de l'île pour recueillir leurs témoignages.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Quand on parle de Cuba, immédiatement, on pense aux cigares, à la villa Hemingway. Aux vieilles bagnoles américaines. Aux plages paradisiaques. La musique. La fête.
Fidel Castro.

Et si on brisait les clichés ? Bien jolis, tout ça, pittoresques, folkloriques. Mais pas la réalité. Si on laissait Zoé Valdes nous raconter Cuba. Son histoire. Sa vérité.

Arsenio, exilé aux Etats-Unis, decide de rendre visite à son ami Elbio resté au pays. Non sans raison. Dans ses valises, une partie de la thèse de sa petite-fille. Consacrée à l'histoire de l'île. Plus particulièrement à celle qui a précédée Castro.

Au rythme de témoignages, de souvenirs, se peint devant nos yeux le portrait d'un homme méconnu. Oublié. Volontairement. Cet homme, l'Homme, c'est Batista.
Celui qui a contribué à la Constitution de Cuba. Qui fut Président pendant quatre ans. Qui s'est battu pour l'éducation et la santé de tous. En ouvrant des écoles et des centres de soins dans les campagnes reculées.
Jusqu'à être chassé du pouvoir. Exilé.

"Batista n'a pas perdu Cuba, comme on ne l'a que trop répété ; c'est Cuba qui a perdu Batista"

Certains lieux vous fascinent, sans que vous ne sachiez l'expliquer. C'est le cas avec Cuba pour moi. J'en aime la musique, la littérature, une certaine désespérance également, peut-être en partie à cause de cette politique toujours en déséquilibre.

Et j'ai pour la plume de Zoé Valdes le même engouement. J'aime sa façon de raconter, de ne pas tergiverser, d'être brut. Elle qui a connu l'exil, qui a eu la force de continuer à crier pour son pays.
Ce livre m'a appris énormément sur Cuba, sur ce qui a animé ce peuple, sur ce qui l'a asservi aussi. C'était passionnant, intriguant, ça réveille inévitablement le révolutionnaire en nous.

Et vous ? Y a-t-il des lieux, des pays, qui vous incite à choisir un livre sitôt que l'histoire s'y déroule ?
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Bel oiseau du petit matin de Zoé Valdés est l'une des dernières publications des éditions de l'Observatoire

Il y raconte l'histoire de deux vieux Cubains, l'un d'eux, Arsenio s'est exilé aux États-Unis il y a plusieurs décennies. Il revient à Cuba pour rendre visite à son vieil ami Elbio et tenter de rétablir une vérité trop longtemps enfouie, rejetée.

Cette vérité longtemps cachée par le régime castriste, c'est les bienfaits apportés par l'ancien président cubain, Fulgencio Batista, élu en 1940 puis de nouveau au pouvoir en 1952, après avoir fait ce que Zoé Valdés appelle un « putsch » et ce qu'on appelle dans les livres d'Histoire un « coup d'état » — la différence résidant dans le fait que le putsch est un soulèvement, une prise de pouvoir qui s'effectue sans effusion de sang.

Pendant 300 pages l'auteure, par le biais de ses deux vieillards va s'évertuer à dépeindre l'homme qu'était Batista, ses qualités, ses défauts.
Il n'est pas question d'en faire l'apologie, simplement il est temps de rendre à César ce qui appartient à César et c'est là toute la prétention de l'auteure.

Honnêtement je n'y connais rien du tout dès lors qu'il s'agit de l'histoire cubaine. Je serais donc bien en mal de dire « oui elle a raison », ou au contraire, « ce qu'elle raconte est un tissu de mensonges » parce que très franchement je n'en sais rien. Mais ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est la documentation, toutes les dates, les chiffres, les personnages ayant contribué à façonner l'histoire du pays.

Bel oiseau du petit matin est un roman historique et actuel. Il nous parle de l'histoire cubaine au XXe, de sa libération des espagnols à la « révolte des sergents » en 1933 jusqu'à la montée au pouvoir de Castro.


Mon avis est en intégralité :
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le temps passera, mais nous, nous essaierons toujours de nous souvenir ; oui, parce que la mémoire est la seule chose qui nous reste pour résister. Même si c’est une mémoire secrète, une mémoire à la dérobée. Même si, pour sauver leur peau, certains font tout pour la perdre.
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La littérature est mystère ; l’histoire, c’est le contraire. Ce que j’ai toujours préféré dans l’histoire, c’est ce qu’elle peut avoir de littérature.
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C’était aussi ça, l’exil : une absence de plus en plus absolue de mots en accord avec son passé, un épais silence qui lui laissait entrevoir une sorte d’abandon indéchiffrable.
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