Lady S, Tome 8 : Raison d'état

Van Hamme est un finaud. Il arrive à nous faire le coup de la guerre des services secrets et le lecteur n'y voit que du feu... ou presque. Tout en recyclant la bonne vieille astuce du changement d'identité... bien rodée depuis XIII.

Au final, un tome assez creux, qui me laisse particulièrement dubitatif.

On démarre avec Shania en prison, attendant un procès que peu de gens veulent vraiment voir se tenir. Donc, évasion forcée en mode kidnapping, orchestrée par le Colonel. Avec en même temps une fausse mort en forme de suicide, doublée de l'opprobre liée au fait d'être lesbienne, info affichée dans tous les médias du monde.

Les deux pères de Shania sont dévastés.

Mais elle a du ressort. le lecteur n'en doute pas. Et tout le tome voit Shania se battre contre les forces qui lui veulent du mal. le Colonel se révèlera sans doute un ennemi de taille dans les prochains albums.

Par contre, dans ce tome 8, Van Hamme arrive à intégrer de nombreux éléments des 7 premiers tomes, mais donne beaucoup dans les clichés recyclés (XII, Nikita...). Cela ne m'a donc pas convaincu. On ajoutera un dessin que j'ai trouvé inférieur à ce qu'Aymond produit d'habitude. Surtout dans les actions, dans la dynamique des corps, car dans les aspects architecturaux, il est vraiment au top. Et c'est -en ce qui me concerne- un tome à oublier au plus vite.