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Citations sur Tout sur la littérature jeunesse (37)

En permettant aux enfants l’accès à des livres rugueux ou un peu effrayants, on leur autorise une prise de distance avec ce qui les angoisse et pour lequel ils n’ont pas de filtres : des bribes de journaux télévisés, des informations à la radio, des conversations d’adultes, autant d’occasions d’entendre parler de la mort, de la violence, de ce qui est triste. De tels livres s’attachent à déplacer l’objet de la peur par le recours à une esthétique marquée, dans un registre symbolique ou merveilleux, cela pour lui ajouter une perspective.
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1949
Loi du 16 juillet

Clairement dirigée contre les bandes dessinées américaines, cette loi de censure, toujours en vigueur aujourd'hui et mentionnée dans chaque ouvrage destiné à la jeunesse, a soumis les éditeurs de l'époque à des contraintes qui eurent des effets profonds et durables. Elle désigne l'édition jeunesse comme un secteur particulier à protéger.
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Les symboles permettent de comprendre le monde et les relations humaines, car ils donnent un sens évident à des notions complexes. Les contes en font un usage fondamental, que l’on songe à la forêt, la fontaine, la couleur rouge ou encore la clé, le fuseau, dans les histoires de Charles Perrault. S’agissant des jeunes lecteurs, ils leur permettent de faciliter la compréhension de certaines notions. C’est pourquoi les histoires allégoriques sont si présentes dans les livres des jeunes enfants, où des objets peuvent incarner des sentiments ou des émotions. Mais le symbolique a un rôle plus complet encore que d’initier à des concepts. Il autorise aussi une liberté de voir ou de ne pas voir. Il en est ainsi du motif de la mort qui, dès qu’il se présente sous forme de symbole (une couleur noire, une disparition, un personnage en transparence, etc.), laisse le choix au lecteur de le percevoir et d’y réfléchir, ou bien de l’ignorer, lorsque sa sensibilité ne s’y prête pas.
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L'artiste Elzbieta s'est intéressée au Langage des contes (Rouergue, 2014) et en tire des pages superbes sur l'intérêt profond du conte pour les enfants. Elle y démontre à quel point les contes abordent avec sincérité les questions existentielles de l'enfance dont tout est fait dans la société pour les tenir éloignés : injustice, crime, abandon, manque d'amour, cruauté. Elle montre que, par leur langage spécifique, relié au merveilleux et à l'extraordinaire, ils ont la possibilité d'exposer tous ces périls sans que l'enfant se sente lui-même en danger.
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Lorsqu’on lit aux enfants, et même aux jeunes, des livres ou des textes écrits dans une langue littéraire, voire poétique, dont la musicalité est travaillée dans ses rythmes ou ses sonorités, et dont le lexique est suggestif, faisant émerger des images mentales, on peut susciter en eux une détente très spécifique, qui dépasse largement la question de la compréhension ou des apprentissages. On se trouve bien au-delà d’un apport mesurable et peut-être même définissable. Parfois, on ne le percevra pas. Parfois, c’est une qualité d’écoute, ou de silence, qui nous indique que quelque chose de puissant et de doux est en train d’être ressenti par la personne qui reçoit ce texte. Ceux qui connaissent cet état savent à quel point il est précieux, voire essentiel.
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La fantasy à la française :

.Par sa tradition du conte de fées littéraire, incarné par Charles Perrault, mais aussi par Mme d'Aulnoy (« Les fées à la mode », 1698), en pleine époque classique, ou encore Mme Leprince de Beaumont (« La Belle et la Bête », 1757), la France s'est dotée d'un socle de référence du merveilleux qui prendra une voix singulière au XXe siècle avec des textes d'auteurs tels que Marcel Aymé ou André Dhôtel.
. Plus tard, Marie Desplechin mêle la magie et les sorcières aux thématiques réalistes de la famille et du divorce dans une série pour les préadolescents entamée avec « Verte », en 1996.
. Et Jean-Claude Mourlevat, avec notamment « la rivière à l'envers » (2000), emmène ses lecteurs vers des terres de magie très poétiques.

. Mais c'est surtout sous l'effet des succès conjugués des traductions de Harry Potter et de « A la croisée des mondes » que se fait sentir l'émergence d'auteurs français, qui feront preuve d'une certaine liberté vis-à-vis de genre anglo-saxon.

. Pierre Bottero prendra ainsi une place singulière par sa capacité à créer une œuvre ample, digne des grandes sagas anglo-saxonnes, en particulier avec sa double trilogie d' « Ewilan », à partir de 2001, qui suscitera l'un des premiers grands enthousiasmes de lecteurs adeptes du genre pour un auteur français.
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Bibliothèques idéales: (...)
L' âge charnière: Entre 9 et 12 ans:

Selon les enquêtes portant sur la lecture, cette tranche d'âge est celle qui compte le plus grand nombre de lecteurs, qui lisent avec le plus de plaisir. C'est donc une période privilégiée pour la lecture personnelle de loisir, qui autorise beaucoup de découvertes.
Celle des grands classiques d'abord, anciens (Charles Dickens, Jules Verne...) ou modernes (Roald Dahl, Philip Pullman...), mais aussi toutes sortes de genres et de supports contemporains, car l'horizon de lecture est d'une grande richesse.
Tous les lecteurs ne sont pas forcément des lecteurs de romans, et il est même recommandé de conserver une grade diversité de supports pour stimuler la compréhension et le goût de la lecture. En effet, contrairement aux idées reçues, les lecteurs ayant la compréhension la plus fine ne sont pas forcément ceux qui lisent de gros romans, mais plutôt ceux qui fréquentent différents supports de lectures - presse, documentaires, bande dessinée, livres illustrés et romans - selon leurs propres envies (...)





(p.214)
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Lire des romans ou des récits de vie et même des albums de fiction dès le plus jeune âge développe un paradoxe intéressant : alors que la lecture est l'activité solitaire par excellence, elle permet en réalité d'intensifier la vie sociale et relationnelle. Car toutes les histoires lues, mettent en scène des "caractères", des personnalités singulières, nous conduisent non seulement à nous identifier à d'autres êtres humains, mais surtout à accéder aux ressorts très complexes et subtils de leur vie intérieure...
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"Il faut toujours rester dans l'optique qu'un enfant est une personne qui grandit, qui apprend, qui essaie, qui se développe, qui peut rater. Un héros doit toujours fuir la perfection, et montrer à l'enfant qu'il a droit à l'erreur." Claude Ponti
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Cette expérience fictive peut redonner confiance en soi, donner du courage pour affronter les peurs dans la "vraie vie".
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