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Citations sur Le métier de mourir (45)

Bientôt, le soleil écraserait tout de sa puissance. C’était un matin d’éternité, pensa-t-il. Un matin comme les autres dans ce jardin d’Eden qu’avait été le Liban avant que les hommes ne le saccagent. (page 119)
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Nous sommes les gardiens d’une civilisation, la nôtre, et nous sommes postés en territoire ennemi. Parce qu’il ne faut pas se faire d’illusions, Favrier : les chrétiens du Liban ont perdu cette guerre. Et ce sont les musulmans, qu’ils soient palestiniens ou syriens, chiites ou sunnites, qui l’ont gagnée. (page 112)
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Au fond, il ne s'était jamais senti juif avant qu'on ne l'oblige à porter une étoile jaune sur ses vêtements.
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Bien d'autres questions lui venaient à l'esprit. Est-ce vraiment une chance de survivre à la Shoah? A qui s'adresser pour demander réparation? Et, d'ailleurs, une réparation est-elle possible?
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Une vérité, une foi, une génération d’hommes passe, est oubliée, ne compte plus. Excepté pour ceux, peu nombreux, qui ont pu croire à cette vérité, professer cette foi, ou aimer ces hommes.
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Il fallait que les fils écoutent leurs pères et il fallait que les pères confient à leurs fils ce qui les aiderait à grandir- même s'il s'agissait d'une expérience douloureuse.
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Cela avait commencé avec la montée du nazisme. Plusieurs générations des siens avaient été victimes de la folie meurtrière d’un homme qui projetait leur anéantissement. On aurait pu penser que ses contemporains en tireraient les leçons, mais la chute d’Hitler n’avait pas mis un terme aux manifestations d’hostilité envers les juifs : celles-ci s’étaient simplement déplacées en un autre lieu géographique. Au point que, depuis la création de l’État d’Israël, chaque génération du peuple hébreu avait eu son conflit armé.
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Les armes les plus sophistiquées du monde ne peuvent rien contre une multitude d’hommes qui n’ont pas peur de la mort. Cela s’est toujours vérifié dans le passé. Je dirais même que c’est le ressort de toutes les grandes invasions. Et dans notre cas, la situation est encore pire car on a affaire à des fanatiques qui désirent la mort parce qu’ils croient au paradis des combattants et à toutes ces conneries de vierges réservées aux martyrs.
— Tu crois à tout ce que tu me dis ?
— Bien sûr ! Je crois qu’ils combattent pour leur Dieu et que cela leur donne des ailes. Toi qui es catholique, tu vas comprendre ce que je veux dire : ils se voient comme des anges, mais des anges de la mort. Ils sont imperméables au doute et insensibles à la douleur. Et nous, en face, on combat pour la démocratie et les droits de l’homme ? Excuse-moi, Favrier, mais j’éclate de rire ! Comment veux-tu qu’on gagne une telle guerre ? Nous ne sommes pas au même niveau qu’eux.
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Le métier de mourir de Jean-René Van Der Plaeten
Nous sommes en 1985, au Sud Liban, dans un poste avancé commandé par Belleface surnommé Le Vieux, par un jeune étudiant français Favrier venu rejoindre cette milice libanaise. Belleface n' est en fait que le pseudonyme pris par cet homme rescapé du Camp de la mort de Tréblinka ou toute sa famille sera assassinée, «  clouée à la baïonnette par les SS contre les portes d'une casemate sous les ordres d'un officier SS Rottenführer Karl Schiffner » . Belleface a blanchi sous le harnais lors de la guerre du Vietnam s'étant engagé cinq années dans la Légion Étrangère. Légende de l'Armée israélienne, officier supérieur âgé de cinquante ans, célibataire, sans enfant, sans famille, il commande le poste avancé de Ras-El-Bayada armé de milicien libanais, sur la frontière du Liban et d'Israël, non loin de la ville de Tyr, proche de la méditerranée. Dans ce poste avancé le temps s'écoule lentement entre la surveillance à pieds de cette zone, le contrôle des véhicules désirant entrer dans l'enclave, les tours de garde au mirador rythmés par une relève toutes les deux heures. Rien ne semble pouvoir arriver dans ce lieu qui est toutefois une point de passage stratégique.
Mais, craignant à tout moment une attaque du Hezzbollah par l'explosion d'une voiture piégée, Belleface, ce vieux briscard maintient d'une poigne de fer la discipline de ses soldats. Dans ce poste, un jeune français Favrier, ardente, idéaliste, catholique est arrivé . Petit à petit entre Belleface et Favrier, une relation particulière semblable à celle qui lie un père à son fils se noue. Belleface comme on le lira dans différents chapitres de ce livre Le métier de mourir de Jean-René Van Der Plaeten, souhaite transmettre à Favrier, son expérience, son savoir militaire, non pas de manière intellectuelle, mais par l'exemple des situations. On les verra tous les deux effectuer, une exploration de leur zone à pieds, se protéger mutuellement lors d'une baignade dans la mer méditerranée assurant arme à la main la surveillance d'un petit défilé menant à cette crique fermée de rochers escarpés. Favrier, catholique affirmé est venu au Liban à la recherche des traces des trois religions révélées . Il est fasciné, intrigué par le Vieux. Quel est le mystère de sa vie ? D'où lui vient cette force tranquille, cette sagesse reconnue par tous les militaires qu'il côtoie comme son ami Avner Yarhi Officier Israélien ? Quelle est se secret douloureux que le Vieux cache ? Pourquoi tient-il tant à cette bible ancienne qui ne le quitte pas ? Celle du Père Tarkovski. Pourquoi répond-il à toute les interrogations de sa vie par les versets de L'Ecclésiaste ? ( qui parsèment les différents chapitres de ce roman). Toutes les réponses à ces interrogations vous seront données à la lecture de roman.
Le métier de mourir de Jean-René Van Der Plaeten est un livre que je vous recommande par la description des paysages sublimes du Liban, par ces histoires d'amours perdues. De la tendre enfance de Belleface entre un père médecin et une mère violoncelliste ou à sa femme, Ruth, assassinée par un terroriste alors qu'elle rentrait chez elle. Pour cette transmission de tout homme vers une descendance choisie ou subie. Pour cette réflexion sur ce métier si particulier de militaire, rendant hommage à tous ces hommes et femmes capables de donner leur vie pour leur prochain dans des terres si lointaines. Ce livre montre également la dureté du métier des armes, la douleur, de perdre un camarade. Vous croiserez une patrouille de La FINUL ( Force Intérimaire des Nations Unies au Liban ) établie en mars 1978 par le conseil de sécurité pour confirmer le retrait des troupes israéliennes du Sud Liban, rétablir la paix et la sécurité internationale et aider le Gouvernement libanais a rétablir son autorité dans cette région. «  Belleface expliqua à ses hommes, qu'il ne voulait pas de démêlés avec les autorités militaires de l'ONU et encore moins acec les casques bleus français qui étaient selon lui, les seuls vrais combattants de la FINUL. »
Belleface et Favrier, deux hommes seuls, combattants cherchant chacun dans sa foi Dieu sur cette terre merveilleuse emprunte de sacré Le Liban.
Le métier de mourir de Jean-René Van Der Plaeten , aborde également le sujet de la vie après l'holocauste, la religion et sa radicalisation. On le perçoit nettement dans la bouche du colonel Belleface « En France, vous ne pouvez concevoir ce qui se trame ici car vous ne savez pas de quoi sont capables les Palestiniens ni les chiites du Hezbollah » sans que le jeune Favrier ne puisse répondre. « le Hezbollah n'est qu'un avant-goût de ce qui nous attend. Nous sommes là pour protéger les frontières du monde occidental en attendant que les nôtres ouvrent les yeux » ajouta-t-il.
Le métier de mourir de Jean-René Van Der Plaeten est un bel hommage rendu à tous ces soldats tombés sur le sol Libanais et quand vous aurez refermé ce livre, vous aussi , vous ne pourrez pas oublié Belleface et Favrier ces héros inconnus dont l'histoire n'a pas retenu leur nom. Bien à vous.
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Entre la vie et la mort, il n’y avait au fond qu’une différence, et cette différence s’appelait la souffrance. Un temps pour vivre ; un temps pour mourir. La vie pour souffrir ; la mort pour oublier la souffrance.
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