AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 27 notes
5
6 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Mazel Tov est le récit de la journaliste Margot Vanderstaeten qui revient sur ses années pendant lesquelles elle a donné des cours de soutien scolaire aux enfants Schneider, une famille juive orthodoxe à Anvers .-

Elle est, athée et vit en couple avec un iranien. alors que les Schneider ont leur quotidien constamment rythmé par leurs règles et leurs coutumes.

Tout les sépare, y compris leur condition sociale : elle passe son temps à bosser pour joindre les deux bouts, ils sont plutôt aisés.

Mais Margot va peu à peu commencer à s'attacher à eux en développant une relation de confiance et de plus en plus importante avec Elzira, jeune ado dyspraxique à qui elle apprend à faire du vélo.

L'ombre de la Shoah plane sur cette famille (65% des juifs d'Anvers ont été déportés) et comme le souligne Mr Schneider, leur attachement très fidèle à toutes les règles est une réponse à cette tragédie. S'ancrer dans la tradition comme un refuge.

Mazel Tov démontre une volonté de comprendre l'autre, cette ouverture, ce pas vers autrui, même quand on a des visions très opposées de la société et de la vie, même quand on n'est pas d'accord sur tout.

Le récit est terriblement émouvant, et une bien belle leçon de vivre ensemble qu'on vous incite vivement à découvrir

Commenter  J’apprécie          360
Mazel Tov , le titre du livre de Margot Vanderstraeten , signifie bonne chance .
L'auteur nous raconte son expérience de jeune fille engagée dans une famille juive aisée à Anvers pour aider les quatre enfants de la famille à faire leurs devoirs .
Tâche ardue à laquelle peu d'étudiants conviennent car le défi est presque insurmontable , il y a bien entendu le choc des cultures , une légère barrière due à la langue car la famille est plutôt francophone que néerlandophone et surtout la barre est très haute concernant le niveau d'études , dans les familles juives , on vise l'excellence.
Malgré une adaptation un peu difficile des deux côtés , Margot V réussit son entrée dans la famille , viendra plusieurs fois par semaine donner cours aux enfants , surtout à Elzira , pendant six années . Un lien très fort se nouera aussi avec Jacob le second fils .
Évidemment des liens d'amitié vont se créer , la jeune fille va être de plus en plus appréciée par cette famille si atypique , si différente .
Avec ce récit , on pénètre dans le quotidien de cette famille habituellement assez fermée sur l'extérieur même si ce sont des orthodoxes modérés .
L'auteur sera même invitée en Israël par l'aîné des fils dans la ville ultra orthodoxe de Bnei Brak .
J'ai beaucoup aimé Elzira surtout l'épisode où grâce à sa ténacité , cette jeune enfant dyspraxique , réussira a faire du vélo .
J'ai un peu plus appris sur les particularités de cette famille , ayant quelques notions notamment par mes lectures de roman d'Eliette Abecassis .
Parfois c'est la famille elle même qui fait un pas vers l'auteur , famille qui semble l'apprécier de plus en plus au fil du temps , qui sera heureuse de garder contact avec elle même de nombreuses années plus tard , parfois Margot V s'aventura à poser des questions qui m'ont semblé indiscrètes , est ce culturel , je me suis posée la question car l'auteur évoque elle même le franc parler de ses amis hollandais , mais elle même est belge flamande , donc je m'interroge .
La méfiance envers l'autre a changé de camp au fil du temps , l'auteur pense n'avoir jamais été vraiment acceptée par cette famille , mais pourtant les marques d'amitié sont bien réelles .
Une lecture très intéressante , voilà mon dernier mot .
Commenter  J’apprécie          252
Livre intéressant ! J'en arrive à la conclusion que le port extérieur de signes religieux favorise le racisme et les haines religieuses, quelle que soient les croyances. Il faut apprendre à se connaître pour se comprendre et pas s'isoler. Seule la laïcité civile peut nous permettre de vivre ensemble sans préjugés.
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre est un témoignage sur l'immersion d'une étudiante flamande dans la vie d'une famille juive orthodoxe-moderne anversoise. Elle raconte comment elle a petit à petit découvert les traditions de cette famille ainsi que leurs angoisses liées à l'antisémitisme. Ca se passe dans les années 90.

Contrairement aux autres lecteurs, je n'ai été ni surprise ni choquée par les traditions relatées, car elles ne m'étaient pas inconnues et que j'en comprends le sens, même si elles semblent aller "très loin".

Sa façon de témoigner de son immersion et de son amitié avec cette famille est très intéressante et instructive, pour une fois dans ce genre de récits, on na pas l'impression que l'auteur juge ou déforme ce qu'elle ne comprend pas. Elle pose également des questions intéressantes et le récit est très dense et agréable à lire. le parralèle avec les problèmes de Nima, son ami de l'époque, réfugié politique iranien, est également très intéressant.

Honnêtement, je n'ai rien appris de neuf, mais ce fut une lecture très intéressante du point de vue sociologique, et je la recommande encore plus à qui est novice en matière de découverte du judaïsme, etc.

Commenter  J’apprécie          50
Un grand merci à Net Galley et les Presses de la Cité pour m'avoir permis de lire ce témoignage.

Ce roman se déroule en Belgique flamande et se présente sous la forme du témoignage d'une jeune fille, étudiante, à la recherche d'un petit boulot compatible avec ses cours à l'université. Elle trouve une annonce émanent d'une famille cherche une personne pour donner des cours de soutien à ses quatre enfants. Commence alors pour cette jeune fille une immersion au sein d'une famille juive orthodoxe et la découverte de cette religion et de toutes ses règles.

Ce témoignage s'appuie sur une expérience de plusieurs décennies. Au fil du temps, de réelles amitiés se sont nouées entre cette femme et cette famille à qui elle apportera bien plus que du soutien scolaire.

Ce livre témoigne de la diversité des règles que doivent respecter au quotidien les juifs orthodoxes, tant au niveau alimentaire que relationnel ou vestimentaire. On comprend aisément qu'avec toutes ces restrictions, le peuple juif soit souvent négativement jugé et mal perçu.

Ce roman met en exergue deux points de vue qui s'affrontent. D'un côté, on peut penser que les juifs vivent reclus, entre eux. Cela s'explique en partie par leur histoire et les persécutions successives dont ils ont été victimes. Ils se replient sur eux-mêmes par choix et ne laissent pas les non-juifs pénétrer dans leur univers. Les enfants juifs fréquentent des écoles juives. Ils ne font leurs courses que dans des magasins casher. Ils respectent des règles strictes en matière de préparation des repas. La jeune fille qui témoigne a côtoyée cette famille quotidiennement pendant des années mais fait l'amer constat qu'elle n'a jamais réellement réussi à se faire accepter. Elle se sent toujours comme une étrangère malgré les années.

D'un autre côté, on peut penser qu'étant jugé sur leurs rites et leurs traditions complexes et nombreuses, ils ne sont pas acceptés au sein de la population à dominance catholique dans les pays d'Europe ce qui les pousse à vivre en autarcie. de nombreux préjugés circulent autour de ce peuple qui en souffre au quotidien. le roman relate des faits réels d'actes antisémites qui ont eu lieu envers des garçons adolescents empruntant les transports en commun. Ils expliquent que régulièrement, eux ou leurs parents sont amenés à rapidement dissimuler leur identité juive dans certaines situations afin d'éviter des insultes ou pour ne pas envenimer les choses.

Adultes, deux des enfants de cette famille ont décidé de s'installer à New-York où ils peuvent vivre pleinement leur religion sans craindre de jugement. Cela vient peut-être du fait qu'il existe dans cette ville une plus grande ouverture d'esprit. En effet, plusieurs restaurants proposent des menus adaptés et de nombreux magasins, même ambulants, ont intégré les rites alimentaires propres à cette religion.

Arriverons-nous, un jour, à vivre en parfaite harmonie sans juger et être juger sur notre origine, notre nationalité, notre religion ou notre couleur de peau ? Chaque être humain est singulier et ne se limite pas à ces traits. Chacun existe indépendamment de la communauté à laquelle il appartient.
Commenter  J’apprécie          50
Je remercie NetGalley et les Éditions des Presses de la Cité de m'avoir confié ce service presse. En effet, la quatrième de couverture m'a interpellée. le côté « Quand le vivre ensemble devient réalité » me semblait fort instructif.

Dans les années 1990 : Magot, étudiante, répond à une petite annonce pour s'occuper de quatre enfants. La jeune femme ne se doute pas un seul instant que le pas qu'elle s'apprête à franchir la propulsera dans un milieu à des années-lumière du sien. Elle réussira brillamment son entretien d'embauche auprès du couple Schneider. Dès lors, elle endossera le rôle de gouvernante, tutrice, confidente auprès de ces enfants durant six ans. Une forte complicité naîtra avec Jacob, mais surtout Elzira l'aînée des filles qui connaît quelques difficultés dans son quotidien.

L'auteure nous offre une immersion totale dans cette famille très pratiquante et respectueuse de toutes les traditions. Ils vivent à Anvers en Belgique, dans la communauté orthodoxe juive.

Notre étudiante est athée et partage sa vie avec un jeune Iranien, réfugié politique. le contexte ne semble pas jouer en sa faveur. Margot ne connaît rien aux règles de vie de cette famille semblant sortir d'un autre monde.

Notre héroïne apprendra énormément de choses auprès de ces gens aux croyances et aux moeurs stricts. Chacun parviendra-t-il à comprendre et surtout à faire preuve de tolérance vis-à-vis de leurs différences ? Au fil des pages, des liens forts de respect et d'amitié naîtront entre chaque membre.

L'autrice décrit brillamment ce choc des cultures ! Nous assistons parfois à des situations cocasses. Notamment, lorsque Margot est en compagnie d'Elzira. L'enfant du couple s'épanouit auprès de la jeune femme. Paradoxalement, elle est souvent très gênée, car tout ce que lui enseigne sa tutrice est INTERDIT. Inversement, notre héroïne est abasourdie de voir le fossé incommensurable qui les sépare.

En tant que lectrice, par moment les bras m'en sont tombés ! Pourtant, ce récit est riche en surprises, en rebondissements et en enseignements.

Les années ont passé, les enfants sont partis. Pourtant, Margot a gardé des contacts avec eux. Elle a occupé d'autres emplois ailleurs durant sa période étudiante, mais cela s'est toujours avéré comme un échec.

Le destin lui permettra de partir en Israël, puis aux États-Unis pour rendre visite à Jacob et Elzira. Ils sont devenus des adultes et ont fondé leur propre famille. Notre héroïne en tirera un grand enseignement. Malgré tout, de génération en génération, même si certaines pratiques évoluent, ces juifs orthodoxes ordinaires restent profondément marqués par leurs convictions.

Personnellement, j'ai découvert un monde totalement inconnu et ressenti un sentiment d'incompréhension, parfois. J'ai eu l'impression de vivre à une autre époque et je me suis surprise à penser : oh ! Mon Dieu, ce n'est pas possible. Cependant, nous devons comprendre et respecter les choix d'autrui.

Un roman fort instructif qui m'a fait réagir face à certaines situations. L'étonnement et la surprise ont été mes premières réactions. Sans parler des situations cocasses que le contexte a pu entraîner quelquefois.

Lorsque l'on appelle son chien « Monsieur » par exemple ! Nous ne pouvons pas dire que ce soit courant, mais plutôt marrant.

Un roman est à la fois intéressant et surprenant.

Un hymne à la différence, à la tolérance et à l'amitié profonde.
Commenter  J’apprécie          40
Une jeune fille flamande, habitant Anvers, est engagée dans les années 80 pour aider les enfants d'une famille juive orthodoxe dans leurs études après l'école. C'est le choc des cultures. Elle finira par créer des liens d'amitié avec deux des enfants, avec qui elle gardera contact de loin en loin. C'est son expérience qu'elle raconte dans ce livre, des années plus tard. J'ai bien aimé ce livre. J'ai bien aimé la famille qui y est présentée. Dans le livre, l'auteur est jeune et totalement ignorante des coutumes juives. J'ai souvent été exaspérée de la voir juger si durement, et de façon répétitive, la façon de vivre de cette famille - elle trouve la famille trop sectaire et ne l'accepte pas, elle cherche à en débattre parfois avec eux - comme si elle seule détenait la « bonne » façon de vivre dans ce monde ici-bas. Sa curiosité insistante au sujet de la Shoah et de la tragédie vécue par la famille m'a également décontenancée, elle a des difficultés à accepter que la famille ne souhaite pas à en parler. Heureusement, avec l'âge, elle devient plus mature me semble-t-il, dans ses réflexions ; elle reconnaîtra certains côtés positifs au fait de grandir au sein d'une communauté soudée. Elle n'a pas l'air proche de sa propre famille, elle en parle très peu dans le livre, mais il est significatif que lorsqu'elle aura besoin d'un prêt, elle ira le demander auprès du père des enfants qui le lui accordera généreusement sans intérêt, alors même qu'elle reconnaît que sa famille à elle aurait les moyens de lui prêter de l'argent. On voit les enfants grandir, devenir adultes, et finalement, ce sont eux – ayant pourtant grandi dans une très petite communauté refermée sur elle-même - qui vont s'élancer à la conquête du monde, grâce à la diaspora, et fonder chacun une famille, alors qu'elle-même restera à Anvers.
Commenter  J’apprécie          30

Margot Vanderstraeten, à 20 ans, se fait engager par la famille Schneider afin d'apporter un soutien scolaire à leurs 4 enfants. Cette jeune fille pénètre ainsi dans la demeure de cette famille juive orthodoxe et c'est tout un monde qu'elle découvre… un monde fait de règles, toutes imposées par la religion.
Mazzel tov est le récit de cette découverte, de l'ouverture de Margot envers cette famille mais également l'ouverture des Schneider vers cette jeune fille goy(a). Mazzel tov est une histoire de tolérance, de respect des autres, de leurs valeurs, de leur histoire où l'empathie fonctionne dans les deux sens.
Le livre est composé de trois parties: la première étant ces années de soutien scolaire au sein de la famille à Anvers, la seconde est l'envol des enfants vers leurs vies d'adulte (que Margot suit de loin) et la dernière est consacrée à l'aboutissement du projet littéraire en tant que tel.
S'il est vrai que nombre de coutumes et d'obligations du monde judaïque ne m'étaient pas inconnues, ce livre est une réelle immersion et m'a finalement appris énormément de choses.
Enfin, j'ai pris plaisir à relire dans la langue de Vondel! Et, oh, j'ai réalisé qu'Anvers me manquait énormément… petit clin d'oeil au garnaalkroketten du Zuiderterras. Bon, vu le confinement et le risque de ne plus pouvoir passer une frontière avant longtemps… je vais peut-être envisager un petit city-trip anversois cet été!
Portez-vous bien, lisez mais restez confinés!
Commenter  J’apprécie          23

Autres livres de Margot Vanderstraeten (1) Voir plus

Lecteurs (47) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}