LA CHRONIQUE
Parfois la rencontre avec un livre ça tient à peu de choses. Pour «
La Mécanique des Geishas » c'est une connaissance de Facebook qui m'a mis en relation avec l'auteur
Fabrice Vanneste.
Une petite discussion avec l'auteur plus tard et je décide de me laisser tenter, par chauvinisme déjà (
Fabrice Vanneste est tout comme moi du Nord de la France), mais aussi car j'aime découvrir de nouveaux auteurs dont le talent n'est pas encore révélé aux yeux de tous.
Déjà, très bonne surprise à la découverte du roman dans ma boite aux lettres. L'objet est vraiment joli. C'est un plaisir de constater qu'à l'heure du numérique certains éditeurs font encore le pari de délivrer un support physique de qualité. Ensuite, la quatrième de couverture est tout simplement irrésistible. L'auteur nous résume son histoire sous forme de recette de sashimis dont les ingrédients sont : « un détective d'environ 60 à 70kg, une victime, une enquête officielle… »). Voilà qui ouvre l'appétit.
Tout ça est bien beau mais le contenu ?
L'intrigue, sous fond de cultures et traditions japonaises, relate l'enquête que va mener une jeune détective de Lille au sujet de mystérieux meurtres. Un tueur se plait à éviscérer ses victimes et les transforme en Geishas d'un autre temps. Un peu dépassé par les évènements, elle n‘a pas d'autre choix que d'enquêter car elle est impliquée malgré elle à cette sombre histoire puisque le tueur la contacte personnellement afin de lui indiquer les lieux où se trouvent ses victimes. le meurtrier semble vouloir lier un lien particulier avec Meredith (c'est le prénom de notre héroïne), il la suit même à son insu.
Cette dernière sera aidée par Yolande, une femme d'apparence bourgeoise qui va financer ses investigations mais qui semble cacher de terribles secrets. Elles seront également en étroite relation avec un flic un peu bourru qui jouera un rôle clef dans cette histoire.
L'auteur choisi de nous raconter toutes ces turpitudes de par les yeux de notre jeune détective. Et le moins que l'on puisse dire est que cette dernière possède un sacré tempérament et beaucoup d'humour. Ce personnage atypique reflète parfaitement le livre. Un peu décalé, plein d'humour, parfois sombre et attachant.
J'ai beaucoup aimé les références que fait
Fabrice Vanneste à des peintures célèbres pour décrire l'environnement et faire « ressentir » les lieux aux lecteurs.
On apprend également beaucoup de choses très intéressantes sur la culture nippone.
La Mécanique des Geishas, joli voyage entre Lille et le Japon fort divertissant qui devrait vous faire passer un bon moment.
Et je terminerais sur un beau jeu de mots extrait de la page 174 : « Et moi qui l'avait prise pour Archimède ! La seule poussée qu'il y ait eu à ce moment-là, c'est mémé dans les orties ! »
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http://dubruitdanslesoreille..