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Critique de kathel


Il arrive que les livres d'une série ne se présentent pas au lecteur dans l'ordre, c'est ce qui m'est arrivé avec les romans de Valerio Varesi. Parmi les trois, et même maintenant quatre, traduits en français chez Agullo, j'ai lu tout d'abord le premier, le fleuve des brumes, puis le troisième, Les ombres de Montelupo.
Voici maintenant le deuxième, qui se situe en plein coeur de la ville de Bologne, alors que l'un se déroulait dans la vallée du Po et l'autre dans le cadre montagnard et forestier des Apennins. Comme dans les romans précédents, c'est l'atmosphère qui constitue le moteur principal du roman. Atmosphère brumeuse là encore, le soleil semble rarement percer sur Bologne en cette fin d'année, et seuls les éclairages de fêtes donnent une gaité factice à une ambiance bien sombre. L'humeur du commissaire Soneri se fond dans le décor, il mène l'enquête sur la mort de la propriétaire de ce qui était autrefois une petite pension pour étudiants et élèves infirmières. C'est là qu'il y a rencontré sa femme, Ada, maintenant disparue, et la mort de la logeuse remue bien des souvenirs, compliqués par la découverte d'une photo ancienne où il reconnaît justement Ada.

Enquête lente et cotonneuse donc, mais solidement construite par l'auteur qui connaît bien le nord de l'Italie, de Turin à Parme, et qui a écrit un total de onze romans avec ce héros récurrent. Autant dire que nous entendrons encore parler de lui !
Beaucoup de pistes s'offrent au commissaire Soneri lorsqu'il commence à creuser autour de la personnalité de la propriétaire de la pension. Tout d'abord, l'activité de logement pour étudiants a laissé la place à d'autres plus lucratives. de plus, la dame était connue pour ses talents en médecine parallèle, en particulier dans le village d'où elle était originaire. Ajoutons à cela que le quartier a beaucoup changé de population en quelques décennies. le commissaire s'investit beaucoup, n'hésitant pas à passer des nuits à veiller sur place, à la pension, attendant des mystérieux visiteurs, des coups de sonnette impromptus…
L'investigation n'avance pas à grand pas, le rythme lent s'accorde bien à la météo hivernale. le style de l'auteur fait tout l'attrait du roman, il rend aussi bien la vivacité des dialogues que la langueur de l'attente qui constitue la plupart des enquêtes policières. Et surtout il rend un très bel hommage aux lieux qu'il affectionne, et donne envie dans ce roman de filer séance tenante et de visiter la ville de Bologne.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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