Rome, sa douceur de vivre, trois étudiants trublions et grandiloquents affublés de nom d'empereurs romains (Claude - le seul dont ce soit le vrai prénom, Tibère et Néron), un croquis de
Michel-Ange dérobé à la bibliothèque vaticane, un meurtre par empoisonnement à la cigüe, des rapports troubles et ambigus entre les personnages... Tels sont les ingrédients de
Ceux qui vont mourir te saluent, un des "romspols" non intégré dans une série de
Fred Vargas.
On y retrouve la patte historique de l'auteure, archéologue et historienne. Également sa qualité d'écriture. Pourtant, ce roman ne m'a guère emballée. Il se lit - en l'occurrence s'écoute grâce aux éditions Audiolib - puis s'oublie.
L'intrigue policière n'est pas particulièrement passionnante et suffit juste à écouter jusqu'au bout. Quant aux personnages, les trois empereurs, surtout Néron, deviennent assez vite fatigants par leurs manies ''impériales" et leur phrasé pompeux. La belle Laura, belle-mère de Claude, joue les mystérieuses entre non-dits, mensonges et scènes de larmes. Quant à Richard Valence, chargé de démêler l'affaire pour l'étouffer au nom d'un ministre français, frère du défunt, c'est celui que j'ai apprécié le plus. Son côté bourru mais sensible, ses relations passées avec Laura qui pourrait mettre en péril son objectivité.
Il y a un certain charme désuet qui se dégage néanmoins de ce court roman. C'est sans doute ce qui m'a fait poursuivre jusqu'à la fin. Ainsi que la voix captivante de Christophe Allard, que j'avais déjà beaucoup appréciée pour
Trois mille chevaux vapeurs d'
Antonin Varenne.
Jusqu'à présent, je ne connaissais de l'oeuvre de
Fred Vargas que L'homme à l'envers et, surtout
Pars vite et reviens tard. Je n'ai pas encore essayé sa série avec les Évangélistes. Peut-être sera-ce pour une prochaine lecture.