A l'école, la maîtresse leur racontait beaucoup d'histoires ; les contes et légendes étaient ce qu'Adina préférait. D'après l'histoire, les saules pleureurs riaient autrefois. C'étaient des arbres sacrés, et ils étaient très prisés par les âmes en peine. En effet, ils avaient le pouvoir de communiquer leur joie à tous ceux qui s'approchaient d'eux pour leur confier leurs malheurs, et ils en absorbaient les peines. Mais un jour, la magie n'opéra plus : les saules avaient tant distribué de bonheur et ils s'étaient imprégnés de tant d'afflictions qu'ils n'eurent plus rien à communiquer que des soupirs, lourds silences chargés de regrets. A compter de ce jour, les saules-rieurs devinrent des saules pleureurs, mais à leur façon, ils continuaient de veiller sur les Hommes : si leurs branches, qui avaient autrefois caressé le ciel, s'étaient désormais affaissées, elles offraient à présent un abri de fortune pour les voyageurs égarés qui, comme Adina, cherchaient un ombrage pour y passer un moment.
« Cet enfant a fait de moi une maman, et une femme à part entière. Être mère, ça vous donne des pouvoirs insoupçonnés. C’est un trésor, et une richesse à la fois. C’est inexprimable parce que quelque part, ça a quelque chose de magique. »
Et tu distribueras de la lumière par ta parole, pour qu’ils sachent : la couleur de la beauté n’existe pas. Mais si elle existait, tu les porterais toutes, car tu es la lumière.
Car il est des regards qui vous écorchent l'âme.