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Citations sur Les enfants du capitaine Grant (48)

- étrangers! chère enfant.ni votre frère ni vous n êtes des étrangers dans cette maison,et je veux qu a son
arrivée lord glenarvan apprenne aux enfants du capitaine grant ce qu'on va tenter pour sauver leur père
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« Español ? » dit-il.

Le Patagon remua la tête de haut en bas, mouvement alternatif qui a la même signification affirmative chez tous les peuples.

« Bon, fit le major, voilà l’affaire de notre ami Paganel. Il est heureux qu’il ait eu l’idée d’apprendre l’espagnol ! »

On appela Paganel. Il accourut aussitôt, et salua le Patagon avec une grâce toute française, à laquelle celui-ci n’entendit probablement rien. Le savant géographe fut mis au courant de la situation.

« Parfait, » dit-il.

Et, ouvrant largement la bouche afin de mieux articuler, il dit :

« Vos sois un homem de bem ! »

L’indigène tendit l’oreille, et ne répondit rien.

« Il ne comprend pas, dit le géographe.

— Peut-être n’accentuez-vous pas bien ? répliqua le major.

— C’est juste. Diable d’accent ! »

Et de nouveau Paganel recommença son compliment. Il obtint le même succès.

« Changeons de phrase, » dit-il, et, prononçant avec une lenteur magistrale, il fit entendre ces mots :

« Sem duvida, um patagâo. »

L’autre resta muet comme devant.

« Dizeime ! » ajouta Paganel.

Le Patagon ne répondit pas davantage.

« Vos compriendeis ? » cria Paganel si violemment qu’il faillit s’en rompre les cordes vocales.

Il était évident que l’Indien ne comprenait pas, car il répondit, mais en espagnol :

« No comprendo. »

Ce fut au tour de Paganel d’être ébahi, et il fit vivement aller ses lunettes de son front à ses yeux, comme un homme agacé.

« Que je sois pendu, dit-il, si j’entends un mot de ce patois infernal ! C’est de l’araucanien, bien sûr !

— Mais non, répondit Glenarvan, cet homme a certainement répondu en espagnol. »

Et se tournant vers le Patagon :

« Español ? répéta-t-il.

— Si, si ! » répondit l’indigène.

La surprise de Paganel devint de la stupéfaction. Le major et Glenarvan se regardaient du coin de l’œil.

« Ah ça ! mon savant ami, dit le major, pendant qu’un demi-sourire se dessinait sur ses lèvres, est-ce que vous auriez commis une de ces distractions dont vous me paraissez avoir le monopole ?

— Hein ! fit le géographe en dressant l’oreille.

— Oui ! Il est évident que ce Patagon parle l’espagnol...

— Lui ?

— Lui ! Est-ce que, par hasard, vous auriez appris une autre langue, en croyant étudier... »

Mac Nabbs n’acheva pas. Un « oh ! » vigoureux du savant, accompagné de haussements d’épaules, le coupa net.

« Major, vous allez un peu loin, dit Paganel d’un ton assez sec.

— Enfin, puisque vous ne comprenez pas ! répondit Mac Nabbs.

— Je ne comprends pas, parce que cet indigène parle mal ! répliqua le géographe, qui commençait à s’impatienter.

— C’est-à-dire qu’il parle mal parce que vous ne comprenez pas, riposta tranquillement le major.

— Mac Nabbs, dit alors Glenarvan, c’est là une supposition inadmissible. Quelque distrait que soit notre ami Paganel, on ne peut supposer que ses distractions aient été jusqu’à apprendre une langue pour une autre !

— Alors, mon cher Edward, ou plutôt vous, mon brave Paganel, expliquez-moi ce qui se passe ici.

— Je n’explique pas, répondit Paganel, je constate. Voici le livre dans lequel je m’exerce journellement aux difficultés de la langue espagnole ! Examinez-le, major, et vous verrez si je vous en impose ! »

Ceci dit, Paganel fouilla dans ses nombreuses poches ; après quelques minutes de recherches, il en tira un volume en fort mauvais état, et le présenta d’un air assuré. Le major prit le livre et le regarda :

« Eh bien, quel est cet ouvrage ? demanda-t-il.

— Ce sont les Lusiades, répondit Paganel, une admirable épopée, qui...

— les Lusiades ! s’écria Glenarvan.

— Oui, mon ami, les Lusiades du grand Camoëns, ni plus ni moins !

— Camoëns, répéta Glenarvan, mais, malheureux ami, Camoëns est un portugais ! C’est le portugais que vous apprenez depuis six semaines !

— Camoëns ! Lusiades ! portugais ! ... »

Paganel ne put pas en dire davantage. Ses yeux se troublèrent sous ses lunettes, tandis qu’un éclat de rire homérique éclatait à ses oreilles, car tous ses compagnons étaient là qui l’entouraient.
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Voir est une science.
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Le fleuve coulait entre ces sources chaudes signalées de tout temps à la curiosité des touristes. L’oxyde de fer colorait en rouge vif le limon des berges, où le pied n’eût pas rencontré une toise de tuf solide. L’atmosphère était saturée d’une odeur sulfureuse très-pénétrante. Les indigènes n’en souffraient pas, mais les captifs furent sérieusement incommodés par les miasmes exhalés des fissures du sol et les bulles qui crevaient sous la tension des gaz intérieurs. Mais si l’odorat se faisait difficilement à ces émanations, l’œil ne pouvait qu’admirer cet imposant spectacle.

Les embarcations s’aventurèrent dans l’épaisseur d’un nuage de vapeurs blanches. Ses éblouissantes volutes s’étageaient en dôme au-dessus du fleuve. Sur ses rives, une centaine de geysers, les uns lançant des masses de vapeurs, les autres s’épanchant en colonnes liquides, variaient leurs effets comme les jets et les cascades d’un bassin, organisés par la main de l’homme. On eût dit que quelque machiniste dirigeait à son gré les intermittences de ces sources. Les eaux et les vapeurs, confondues dans l’air, s’irisaient aux rayons du soleil.
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- Les lâches ! s’écria Paganel.

— Ils s’enfuient trop vite pour d’honnêtes gens, dit Mac Nabbs.

— Quels sont ces Indiens ? demanda Paganel à Thalcave.

— Gauchos, répondit le Patagon.

— Des Gauchos ! reprit Paganel, en se tournant vers ses compagnons, des Gauchos ! Alors nous n’avions pas besoin de prendre tant de précautions ! Il n’y avait rien à craindre !
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Enfin, vous connaissez la nature humaine. Il suffit que l'on respire pour espérer ! Et ma devise c'est "spiro, spere", qui vaut les plus belles devises du monde. Paganel.
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Et, quelques instants après, les dix fugitifs, sans savoir comment, sans y rien comprendre, étaient tous en sûreté à bord du Duncan.
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Les Anglais, on le voit, au début de leur conquête appelèrent le meurtre en aide à la colonisation. Leurs cruautés furent atroces. Ils se conduisirent en Australie comme aux Indes où cinq millions d'Indiens ont disparu; comme au Cap où une population d'un million d'Hottentots est tombée à cent mille. Aussi la population aborigène, décimée par les mauvais traitements et l'ivrognerie, tend-elle à disparaître du continent devant une civilisation homicide...
Les meurtres s'organisèrent sur une vaste échelle et des tribus entières disparurent. Pour ne citer que l’Île de Van Diemen, qui comptait cinq mille indigènes au commencement du siècle, ses habitants, en 1863, étaient réduits à sept ! Et dernièrement, le Mercure a pu signaler l'arrivée à Hobart-Town du dernier des Tasmaniens.
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Mon histoire, dit-il, est celle de tous les Robinsons jetés sur une île, et qui, ne pouvant compter que sur Dieu et sur eux-mêmes, sentent qu'ils ont le devoir de disputer leur vie aux éléments!
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Dans un Français, il y a toujours un cuisinier.
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